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UNIVERSITÉS - Le système européen de crédits transférables adopté à la faculté des lettres et des sciences humaines Le département de sociologie et d’anthropologie de l’USJ fait peau neuve (photos)

Plus de 200 nouveaux inscrits ces trois dernières années au département de sociologie et d’anthropologie de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph. Ces étudiants suivaient des cours de licence, de maîtrise ainsi que ceux des deux DESS relevant du département : information et communication, et gestion des ressources humaines.
Pour l’année universitaire 2003-2004, comme tous les départements et instituts relevant de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ, le département de sociologie et d’anthropologie a adopté le système européen de crédits transférables, comparable au système américain.
Cette innovation se traduit au niveau des trois années de licence par plusieurs changements et par la transformation des deux DESS en master. Tout le département change donc d’aspect.
« Au niveau du cursus de base, c’est-à-dire les trois années de licence, la plus grande innovation est de permettre à l’étudiant de choisir dès son entrée à l’université entre trois formations de base qui seront mentionnées sur son diplôme, la sociologie de l’entreprise – relations publiques, la sociologie politique et l’anthropologie appliquée au développement local », relève Mme Annie Tohmé Tabet, chef du département de sociologie et d’anthropologie de la faculté des lettres et des sciences humaines.
« Ce label mentionné sur le diplôme aide les étudiants à trouver plus facilement un créneau sur le marché de l’emploi », explique-t-elle, soulignant également que ce changement s’est opéré petit à petit en plusieurs étapes.
Auparavant, la formation était plus versée dans les études académiques de base. Quelques cours de sociologie du travail et de l’entreprise ont été ajoutés, et durant les années quatre-vingt-dix, le département a été pourvu de ses DESS, qui attirent les étudiants venus de divers horizons.
Mme Tohmé Tabet indique que cette année beaucoup de matières pratiques relatives au monde du travail ont été ajoutées au programme. Certes, les matières à formation académique, qui permettent aux étudiants d’approfondir leurs connaissances, ont été maintenues.
Une autre innovation cette année au département de sociologie et d’anthropologie : la création de l’Observatoire de la réalité sociale sous la direction de Mme Choghig Kasparian. C’est à la suite de la publication, l’été dernier, des résultats d’une recherche sur le thème de « L’entrée des jeunes dans la vie active et l’émigration » – une étude considérée désormais comme une référence nationale - que ce centre a vu le jour.
Rappelons dans ce cadre que l’étude en question avait été effectuée sur un échantillon de 18 243 ménages, de 20 000 émigrés et de 15 705 jeunes vivant dans le pays, âgés entre 18 et 35 ans.
Actuellement, l’Observatoire de la réalité sociale, relevant du département de sociologie et d’anthropologie de la faculté des lettres et des sciences humaines, travaille sur une étude ayant pour thème les valeurs au Liban.
Également pour aider de plus en plus les jeunes à entrer rapidement dans la vie active et acquérir des connaissances pratiques, ce centre de recherche est ouvert aux étudiants du département. Ainsi, ceux d’entre eux qui désirent effectuer un travail de terrain peuvent participer aux recherches en cours, notamment en recueillant des informations. Ils seront rémunérés pour le travail effectué.
Se penchant encore sur les changements qui ont touché cette année le cursus universitaire, Mme Tohmé Tabet rappelle que les DESS en Information et en communication et en gestion des ressources humaines ont été transformés en master. Et d’expliquer que l’étudiant opte pour des études plus approfondies à partir d’un bac + 3 et non d’un bac + 4, requis auparavant pour entamer un DESS.
Et si l’étudiant désire poursuivre des études plus académiques, il optera pour un master recherche en sociologie et en anthropologie, dirigé par le père Robert Benedicty. Ce diplôme, une fois obtenu, permet à l’étudiant d’entamer des études de doctorat.
Mais revenons au plus simple, à ces trois années de licence en sociologie et anthropologie, où l’étudiant peut désormais choisir entre trois options : la sociologie de l’entreprise – relations publiques, la sociologie politique et l’anthropologie appliquée au développement local. Dans quels domaines pourrait-il travailler plus tard ?
La mention sociologie de l’entreprise – relations publiques permet aux diplômés de travailler dans toute sorte d’organisations au service des clients ou du personnel. Ils seront aussi bien experts en gestion des ressources humaines que « relationnistes », maximisant ainsi les aspects non économiques de l’entreprise. Au niveau interne, les experts en gestion des ressources humaines œuvreront pour le maintien d’un climat social favorable à l’organisation, la cohésion et l’efficacité de l’entreprise. Au niveau externe, les sociologues-relationnistes concevront et entretiendront l’image de marque de l’entreprise auprès des publics concernés. La mention sociologie politique permet aux étudiants qui suivent la formation de démystifier les discours pour mieux saisir les jeux de pouvoir entre les individus, les groupes sociaux et l’autorité politique, en favorisant (chez ceux qui l’étudient et la pratiquent) une capacité d’analyse de plus en plus recherchée et de plus en plus nécessaire au Liban. La formation en sociologie politique débouche notamment sur le journalisme, l’expertise auprès d’agences spécialisées (organisations internationales, bureaux des hommes politiques, entreprises…) et la recherche.
Le choix d’une formation en anthropologie appliquée au développement local conduit soit à l’élaboration et au suivi de projets de développement local, soit à l’enseignement scolaire ou universitaire et à la recherche. L’agent de développement local est celui qui – grâce à son travail sur le terrain – connaît de l’intérieur une collectivité et peut déceler les potentialités à mettre en valeur pour créer un projet de développement (création d’activités favorisant l’insertion sociale des individus et le maintien de la communauté, conservation du patrimoine culturel…). Une fois formé, cet agent pourra participer activement aux programmes de développement de l’État et des ONG.
Master en gestion des ressources humaines :
sens critique, esprit d’analyse, objectivité et équité


Créé en 1997, le DESS en gestion des ressources humaines, devenu master à partir de cette rentrée universitaire, répond aux besoins nouveaux des entreprises qui prévoient de plus en plus dans leur organigramme un service du personnel ou un département des ressources humaines. Dirigé par le professeur Jean Mourad, ce master a pour objectif de former des professionnels de la gestion des ressources humaines dans l’entreprise. La discipline est jeune au Liban comme en France.
Les entreprises ont compris finalement que « leur véritable atout concurrentiel est l’atout humain, à tel point qu’on a pu affirmer que les ressources ne sont plus matières, ni produits manufacturés. Désormais, elles sont matières grises et sont humaines », indique M. Mourad, soulignant que « l’importance prise par le facteur humain dans la vie économique a déterminé l’émergence au sein de l’entreprise, d’une nouvelle fonction : la fonction ressources humaines ».
Le master s’adresse donc à tous ceux qui croient en l’importance des êtres humains dans le fonctionnement d’une entreprise, qu’elle soit une banque, une société commerciale ou industrielle. Et pour gérer les capacités humaines d’une entreprise, c’est-à-dire occuper un poste de responsabilité au service de gestion du personnel, il faut « avoir le sens critique, l’esprit d’analyse, être objectif et équitable », relève M. Mourad.
Le master en gestion des ressources humaines, relevant du département de sociologie et d’anthropologie de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ, permet donc de former des professionnels et vise – à côté de la nécessaire acquisition des connaissances théoriques – à communiquer les savoir-faire, développer une expérience basée sur des mises en situation de type professionnel, et assurer une première insertion en entreprise dans le cadre d’un stage envisagé comme une « mission en entreprise ». Un stage qui constitue un véritable test de professionnalisme.
Le programme s’étend sur deux années universitaires et comporte trois semestres d’études et un semestre consacré au stage et à l’élaboration d’un projet final.
Les cours sont dispensés de 17h à 20h30 afin de permettre aux étudiants qui travaillent d’y assister.
La plupart des cours sont donnés par des professionnels, alors qu’un nombre restreint d’enseignants viennent du milieu académique. Parmi les matières enseignées, citons les structures et l’organisation de l’entreprise, la sociologie de l’innovation et du changement, la sociologie de la communication et le marketing des médias, le droit du travail, la gestion du temps et les politiques du personnel.
Des cours relatifs au contrôle de gestion, comportant des concepts financiers, ont été ajoutés au programme. « S’ils s’occupent des changements au sein de l’entreprise, les responsables de la gestion des ressources humaines doivent être au courant de tout et être capables donc de lire un budget ou d’interpréter un bilan », explique M. Mrad.
Pour être admis en master en gestion des ressources humaines, il faut être titulaire d’un bac + 3 (une licence universitaire). Les étudiants peuvent venir de diverses filières universitaires, notamment la sociologie, l’anthropologie, la gestion, la psychologie, le droit, l’économie, les sciences politiques ou les sciences de l’éducation.
Ce diplôme s’inscrit également en prolongement de la formation dispensée dans le cadre du département de sociologie et d’anthropologie, au niveau de licence, et dont l’un des axes est la sociologie de l’entreprise et la communication.
Le master permet aux étudiants d’occuper divers postes dans les entreprises pourvues d’un département de gestion des ressources humaines.
Ils deviennent chefs de service, spécialistes en recrutement ou en développement de la formation du personnel.
Bref, ces spécialistes auront pour tâche d’évaluer les employés, de les motiver, de s’occuper de leurs problèmes au sein de l’entreprise, que ce soit leurs indemnités de fin de service, leurs congés ou encore leurs problèmes relationnels.
Depuis sa création en 1997, le DESS en gestion des ressources humaines, devenu master actuellement, a attiré plus de soixante-dix étudiants. Plus d’une trentaine ont été diplômés.
La plupart des étudiants qui n’étaient pas encore entrés dans la vie active ont trouvé des emplois. Les autres, ceux qui travaillaient déjà, ont progressé au sein de leur entreprise.
Master en information et communication,
en coopération étroite avec la France
Devenir experts en communication ou journalistes, la tâche n’est pas aisée. Créé en 1995, le DESS en information et communication, devenu master à partir de cette rentrée universitaire, attire de plus en plus d’étudiants. Dirigé par le professeur Pascal Monin, ce master permet aux étudiants de maîtriser tous les métiers de la communication, et présente un large éventail de cours assurés par des professionnels.
Des séminaires dispensés par des journalistes et des experts français de la communication figurent également au programme, et ce grâce à la signature de deux accords au cours des années quatre-vingt-dix entre les responsables du DESS, devenu actuellement master, et l’ACPO (Actualité communication Proche-Orient) et le Celsa (École des hautes études en sciences de l’information et de la communication) de l’Université Paris IV-Sorbonne.
Formé par des journalistes français qui viennent de la presse écrite et des médias, notamment Le Monde, La Vie, TF1, M6 et TV5 et créée spécialement pour le master en information et communication de l’USJ, l’ACPO assure chaque année plusieurs sessions de formation aux étudiants. De plus, c’est grâce à l’association que les étudiants effectuent, au terme de leurs études, des stages de formation dans des entreprises de presse et des médias français.
En 1999, les responsables du DESS avaient signé une convention avec le Celsa. Tout comme l’ACPO, l’institution française dispense des sessions de formation aux futurs journalistes et experts en communication. Et la convention permet également l’échange de professeurs et d’étudiants.
« Grâce à l’adoption du nouveau système européen de crédits transférables, l’échange d’étudiants sera renforcé avec le Celsa », indique M. Monin, soulignant qu’un « projet dans ce cadre est actuellement en cours de négociation avec l’institution, il devrait permettre aux étudiants en master en information et communication qui désirent poursuivre leurs études à Paris IV de suivre plus facilement le cursus du Celsa ».
Se penchant encore sur les changements opérés à la suite de l’adoption du nouveau système de crédits européens transférables, le responsable du master en information et communication relevant du département de sociologie et d’anthropologie indique que le cursus qui misait déjà sur la formation pratique des étudiants s’est enrichi encore de plusieurs matières, notamment un cours donné en langue arabe intitulé « De la rédaction à l’élocution : l’écrit et l’expression orale de l’information ». Cette matière devrait préparer les étudiants à être opérationnels sur le marché arabe, dont les chaînes câblées sont en plein essor.
Soulignons dans ce cadre que depuis la création du DESS en 1995, plusieurs cours sont donnés en arabe et en anglais et ceci pour mieux préparer les étudiants aux besoins du marché de l’emploi.
Comme chaque année, un forum est prévu au cours de l’année. Rappelons que l’année dernière, un forum international ayant pour thème « Les médias dans le choc des civilisations » avait été organisé et avait rassemblé une vingtaine d’intervenants, de grands journalistes libanais et étrangers.
Le master, qui s’adresse aux étudiants venus de tous les horizons et qui ont déjà obtenu une licence, a été mis en place dans une triple perspective : former des spécialistes de la communication, des professionnels de l’information et des journalistes de niveau international ; rendre les étudiants aptes à comprendre et à maîtriser les métiers de la communication ; et les préparer à être directement opérationnels sur le marché du travail et capables d’utiliser toutes les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Parmi les matières enseignées, citons la communication, idéologie et éthique professionnelle, la communication publicitaire, communication : système médiatique et enjeux économiques, communication et marketing politique, et les techniques de l’écriture journalistique.
Le cursus comprend quatre semestres, dont le dernier est consacré à un stage en entreprise, effectué au Liban ou à l’étranger (grâce au concours de l’ACPO). Les cours sont dispensés de 17h à 20h30 afin de permettre aux étudiants qui travaillent d’y assister.
La formation prépare à des métiers de journaliste-rédacteur en presse généraliste ou spécialisée, journaliste à la radio ou sur les chaînes de télévision, attaché de presse, responsable de la communication interne et externe, responsable des relations publiques et conseiller en marketing politique.
Depuis 1999, le DESS en information et communication, devenu master actuellement, a accueilli une trentaine d’étudiants et une dizaine ont été diplômés. La plupart des étudiants ayant suivi les cours ont trouvé un emploi au terme de leurs études universitaires ; ceux qui travaillaient déjà ont progressé au sein de leur propre entreprise.
Tournée du nouveau recteur de l’USJ dans les diverses facultés
À l’occasion de la rentrée universitaire, le nouveau recteur de l’Université Saint-Joseph (USJ), le père René Chamussy, a procédé hier à une tournée des diverses facultés en compagnie du père Bruno Sion, vice-recteur à l’administration et aux ressources humaines.
La tournée a servi au père Chamussy à exposer la nouvelle orientation de l’université, conformément au système des crédits européens adopté pour la première fois cette année à l’USJ.
Pat.K.
Plus de 200 nouveaux inscrits ces trois dernières années au département de sociologie et d’anthropologie de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph. Ces étudiants suivaient des cours de licence, de maîtrise ainsi que ceux des deux DESS relevant du département : information et communication, et gestion des ressources humaines. Pour l’année...