Les présidents des Ordres des médecins de Beyrouth et de Tripoli, les Drs Mahmoud Choucair et Ibrahim Jokhadar, ainsi que le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, ont été reçus hier par le président du Conseil, Rafic Hariri, à qui ils ont exposé leurs vues.
La qualité des soins de santé hospitaliers est menacée par les tarifs trop bas pratiqués par les tiers payants publics ( CNSS, coopérative des fonctionnaires, armée et FSI), qui appliquent chacun une tarification qui lui est propre, alors qu’il existe, depuis 1994, une tarification officielle entérinée par la Banque mondiale, ont fait valoir hôpitaux privés et médecins.
Ces derniers assurent que cette situation ne peut plus durer et que le secteur de la santé doit fonctionner avec un minimum de cohérence et d’homogénéité pour que les soins soient rationalisés et que les prévisions deviennent possibles.
Selon les deux acteurs du secteur, les dépenses annuelles de santé, chiffrées à 2 milliards de dollars, trahissent un énorme gaspillage de ressources, notamment pour les patients.
Les dépenses hospitalières annuelles se chiffrent à 600 millions de dollars et ne devraient pas représenter moins que la moitié des dépenses annuelles de santé. Le chiffre de 2 milliards est donc soit faux, soit exorbitant, soulignent les hôpitaux et les médecins.
Par ailleurs, les hôpitaux réclament au Trésor le paiement d’arriérés élevés, qui ne sont réglés qu’au compte-gouttes, et en bons du Trésor, dont la solvabilité n’est pas toujours à 100 %.
Enfin, les hôpitaux et les médecins ont soulevé avec M. Hariri les questions de l’assurance médicale pour les médecins et de l’arrangement fiscal pour les acteurs de ce secteur.
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