Partis Pakradouni met en garde contre la judaïsation de Jérusalem, la balkanisation du M-O et l’américanisation du monde

Le ministre d’État pour la Réforme administrative, Karim Pakradouni, se trouve depuis jeudi soir en Tunisie, où il s’est rendu à la tête d’une délégation du parti Kataëb, qu’il préside.
Hier, il a donné une conférence sur le thème « La sécurité culturelle et l’ère de la mondialisation », dans le village de Kafsa, où sont organisées les activités liées à la 13e université nationale d’été.
Estimant que « la sécurité culturelle et la mondialisation vont de pair », M. Pakradouni a souligné que « la sécurité garantit l’unité de la société alors que la culture préserve sa spécificité ». « À chaque fois que nous privilégions l’unité au détriment de la diversité, nous tombons dans l’oppression, et à chaque fois que la diversité l’emporte sur l’unité, nous tombons dans la séparation », a-t-il poursuivi. « L’identité et l’unité nationales sont le résultat de cet équilibre difficile entre l’unité et la diversité », a encore estimé M. Pakradouni.
Le chef des Kataëb a en outre mis en garde contre « trois dangers imminents » : la judaïsation de Jérusalem, la balkanisation du Moyen-Orient et l’américanisation du monde. Il a aussi affirmé redouter un conflit confessionnel en Irak, d’autant qu’il craint que d’éventuels troubles confessionnels « n’entraînent la division de ce pays, en prélude à une partition de la Syrie, du Liban et de la région ». M. Pakradouni a souligné qu’Israël voulait, « à travers la guerre du Liban, porter un coup à la formule de coexistence islamo-chrétienne, ce qui lui aurait fourni un prétexte pour rejeter l’établissement d’un État démocratique en Palestine, au sein duquel les juifs, les musulmans et les chrétiens cohabiteraient en fonction d’un modèle inspiré de l’expérience libanaise ».