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VIE POLITIQUE - Condamnations multiples et furieuses des propos de l’ancien Premier ministre au Congrès US Hoss : Les Américains ont-ils oublié l’alliance entre Aoun et Saddam ?

Deux jours après son témoignage au Congrès US concernant le projet de loi visant à sanctionner la Syrie, le Syria Accountability Act, le général Michel Aoun et ses propos continuent de faire couler beaucoup d’encre. Ainsi, le ministre des Travaux publics et des Transports, Négib Mikati, a estimé que l’Administration Bush ne prendra pas en compte ce projet de loi, « parce qu’elle sait bien que la Syrie n’a jamais été un obstacle à la paix, et qu’elle n’a jamais soutenu le terrorisme ni encouragé ceux qui s’y livrent ». Pour lui, il n’y a simplement « ni paix ni stabilité sans la Syrie », et ceux qui croient que Damas va laisser tomber ses principes et que le Liban va mettre un terme à sa solidarité, sa coopération et sa coordination avec la Syrie, « ceux-là rêvent », a affirmé le ministre Mikati. Son collègue à la Culture, Ghazi Aridi, a affirmé que ceux qui ont foi en leur arabité « vont faire échec, politiquement, intellectuellement, éthiquement et démocratiquement aux tentatives visant à raviver la discorde au Liban de ceux qui parient sur une Administration américaine ou ceux qui s’entourent d’alliés du sionisme ». Quant au ministre d’État Talal Arslane, il a estimé que le Syria Accountability Act et l’intervention de Michel Aoun portent préjudice « au Liban bien plus qu’à la Syrie ».
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a déploré que le Congrès américain ait décidé de s’appuyer sur le général Aoun pour débattre du Syria Accountability Act. « Est-ce que les responsables américains se souviennent que le général Aoun s’appuyait sur Saddam Hussein, financièrement et militairement, entre 1989 et 1990 ? Que l’on m’explique alors par quel coup de baguette magique Saddam Hussein est devenu leur ennemi n° 1 et Michel Aoun leur meilleur ami », s’est demandé l’ancien locataire du Sérail.
Pour sa part, Kabalan Issa el-Khoury a rappelé au général Aoun que « contrairement à ce qu’il a prétendu devant les députés américains, la liberté politique est bel et bien présente au Liban, ce qu’ont prouvé les dernières élections à Baabda-Aley ». Le député de Bécharré a également soutenu, à l’adresse de l’ancien Premier ministre, que l’histoire du Liban a prouvé que chaque tentative de prendre appui sur l’étranger a contribué à saper la coexistence et l’entente nationale.
Quant à Nabil de Freige, il a vivement condamné l’intervention de Michel Aoun, soulignant que ses propos et sa façon de faire n’ont mené le Liban et les chrétiens qu’aux catastrophes et aux guerres. Mettant l’accent sur les contacts positifs entre Bkerké et Damas, « une planche de salut, contrairement aux interventions du général Aoun devant les Congressmen, qui ne font que dynamiter tous les ponts ». Le député de Beyrouth a également refusé tout retour en arrière, tout nouveau recours à la méthode de destruction, déplorant que le général Aoun zigzague « entre le ton positif à l’égard des relations libano-syriennes et les attaques provocatrices ». Le député Adnane Arakji a estimé pour sa part que le Syria Accountability Act est « une ingérence pure et simple dans les affaires des pays tiers, à l’heure où les États-Unis insistent sur la liberté des peuples à choisir leur destin ». S’étonnant ensuite que les États-Unis « bafouent les droits de l’homme et les principes de la démocratie en accueillant le général Aoun, dont les mains sont rouges du sang d’innocents Libanais, chrétiens plus que musulmans ».
Le Bloc national se demande, quant à lui, pourquoi les Américains ont eu besoin d’écouter le général Aoun, « alors qu’ils sont au courant de tous les détails du dossier libanais, et que ce sont eux qui ont assuré à la Syrie la gestion de ce dossier ». Quant au Hezbollah, il a estimé que les propos du général Aoun sont « une invitation directe adressée aux USA afin qu’ils interviennent directement dans les affaires libanaises. Et la majorité écrasante des Libanais refuse cela », indique le communiqué publié hier par le parti intégriste.
Deux jours après son témoignage au Congrès US concernant le projet de loi visant à sanctionner la Syrie, le Syria Accountability Act, le général Michel Aoun et ses propos continuent de faire couler beaucoup d’encre. Ainsi, le ministre des Travaux publics et des Transports, Négib Mikati, a estimé que l’Administration Bush ne prendra pas en compte ce projet de loi, « parce...