Présidence - Une délégation de Green Line au palais de Baabda L’application des réformes au centre des entretiens de Lahoud (photo)

Devant ses visiteurs, au palais de Baabda, le président de la République, le général Émile Lahoud, a réitéré une fois de plus sa détermination à aller jusqu’au bout du processus de réforme.
Le député Gébrane Tok, qui s’est entretenu hier avec lui, a confirmé cette tendance en déclarant à l’issue de la réunion: « La réforme est un processus permanent. Il faut qu’elle se poursuive face aux détracteurs qui, de temps à autre, tentent de semer le doute à ce sujet. » M. Tok a ajouté: « Le fait est que la volonté du chef de l’État d’aller jusqu’au bout dans l’opération de réforme constitue une garantie pour tous les Libanais qui devraient serrer les rangs autour du président. »
Par ailleurs, le député de Bécharré a indiqué que M. Lahoud était satisfait du fait que le règlement des problèmes socio-économiques intervient par le biais des institutions légales. « Cette démarche est dans l’intérêt de tous les Libanais », a souligné M. Tok.
Le président de la République a conféré par la suite avec le député Mohammed Yéhya.
À sa sortie du palais de Baabda, celui-ci a estimé que la réforme administrative « allait sans doute alléger le poids de la crise économique et sociale qui pèse sur l’écrasante majorité des Libanais ». M. Yéhya a poursuivi : « Après cet entretien, je suis convaincu de la nécessité de consolider plus que jamais le front interne en vue de faire face aux échéances et aux défis qui se profilent à l’horizon. »
Le chef de l’État a successivement reçu par la suite les députés Antoine Haddad et Abbas Hachem, qui a déclaré au terme de l’entretien : « Il faudrait que l’opération de réforme s’accompagne d’une éradication de la corruption dans le pays. La réforme s’accomplira alors spontanément car, à mon avis, dès que l’État décide de s’attaquer à la corruption, le processus de réforme devient un simple mécanisme, et nul ne pourra donc le contester mis à part ceux qui en seront victimes. » « Nous voulons que la lutte contre la corruption soit menée jusqu’au bout. En effet, si elle s’arrête, ce sera une véritable tragédie pour le pays », a conclu M. Hachem.

Écologie et carrières
Par ailleurs, le président Lahoud a reçu une délégation des participants à la rencontre euro-méditerranéenne placée sous le signe de la préservation du cèdre et organisée par l’association Green Line.
La délégation était formée de jeunes filles et garçons représentant la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la Grèce et le Liban.
Le vice-président de l’association, Ziad Moussa, a pris la parole au nom de la délégation pour remercier le chef de l’État de l’importance qu’il accorde à l’environnement. Puis il a expliqué les objectifs de la rencontre, qui vise essentiellement à régler des problèmes écologiques libanais en partant de l’expérience dans ce domaine des pays européens ou méditerranéens représentés à la réunion.
Parmi les problèmes évoqués par M. Moussa : les incendies de forêt, la préservation du patrimoine, la pollution de l’air résultant de l’anarchie au niveau des transports en commun et le manque d’espaces verts et de jardins publics dans le pays. Il a ainsi déploré que la forêt des pins de Beyrouth notamment, reboisée par la France depuis plus de huit ans, demeure fermée au public.
Prenant la parole à son tour, le président Lahoud a déclaré: « Nous œuvrerons sans cesse pour la préservation de l’environnement et de la nature, en encourageant la création de réserves naturelles et en empêchant la défiguration des montagnes. » « Notre souci d’organiser la situation des carrières est la preuve de notre détermination à protéger notre environnement et l’homme au Liban, car une nature polluée nuit à l’homme, alors qu’un environnement propre le protège et lui donne l’immunité dont il a besoin », a ajouté le chef de l’État.