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EXPOSITION - Jusqu’au 21 septembre à la galerie Agial Peintures et livres d’artiste de Nazir Ismail : des histoires d’êtres humains (Photo)

Accrochage à la galerie Agial (rue Abdel Aziz) des œuvres récentes de Nazir Ismail, un peintre né à Damas en 1948, et qui depuis 1970 expose régulièrement dans les grandes capitales du monde arabe ainsi qu’à Paris et à Genève.
Une quarantaine de peintures (des tout petits formats aux grandes dimensions) ainsi que huit livres d’artistes, sélectionnés par le galeriste Saleh Barakat, mettent en évidence le style particulier de cet artiste qui fait feu de tout... support. En effet, Nazir Ismail commence avant toute chose à fabriquer son propre papier. Il traite ainsi différentes sortes de cartons (ceux des contenants à œufs par exemple, ou ceux des boîtes de médicaments qu’il utilise toutes languettes ouvertes), d’emballages, ou de papiers qu’il froisse, qu’il maroufle, qu’il plisse, avant de les imbiber de couleurs. Une technique personnelle qui donne souvent des camaïeux desquels émergent des figures totémiques d’hommes, de femmes ou encore de personnages asexués.
Nazir Ismail aime dépeindre l’être humain, dans son environnement, ses relations sociales, ses liens affectifs ou face à lui-même. D’inspiration iconographique, les faces longitudinales qu’il représente au moyen de traits quasi sibyllins, jouent sur le clair-obscur du fond pour suggérer une variété d’expressions. Qui peuvent être autant de reflets de l’humeur ou du sentiment de celui qui les regarde.

Faces totémiques
Unique et pourtant à chaque fois différent, ce visage particulier que l’artiste peint – tantôt en solitaire, tantôt en bouquet – peut varier en fonction du regard. On peut voir dans les tableaux présentés aussi bien des personnages aux silhouettes totémiques, que des êtres hybrides à mi-chemin de l’insecte et de l’homme, ou encore des profils en conversation, qui sous un certain angle peuvent ressembler à des paysages rocheux... Ces personnages émergent ainsi progressivement, se laissent deviner, presque apprivoiser par le regard.
Énigmatiques et pourtant simples, les œuvres de Nazir Ismail, qu’elles soient accrochées ou présentées en livre d’artiste, ont ceci de commun : elles racontent des histoires. Ou plutôt elles poussent le spectateur à y chercher une histoire. La sienne propre qu’il se retrace par médium artistique interposé. Ou celle de tous les hommes. De l’humanité. Figée dans son statut immuable de chair, de sang, de souffrance et d’espérance. Comme une illustration de la fameuse métaphore orientale « Wa aala rououssihem tayron » et qui signifie: ils sont tellement figés que les oiseaux se posent sur leurs têtes.
Quelles que soient les interprétations que l’on y puise, les peintures de Nizar Ismail restent intéressantes à découvrir. Jusqu’au 21 septembre.

Zéna ZALZAL
Accrochage à la galerie Agial (rue Abdel Aziz) des œuvres récentes de Nazir Ismail, un peintre né à Damas en 1948, et qui depuis 1970 expose régulièrement dans les grandes capitales du monde arabe ainsi qu’à Paris et à Genève. Une quarantaine de peintures (des tout petits formats aux grandes dimensions) ainsi que huit livres d’artistes, sélectionnés par le galeriste Saleh Barakat,...