Rechercher
Rechercher

Actualités

ÉCOLOGIE - Le ministre préconise l’importation du seul « mazout vert » « Il faut modifier le plan directeur des carrières tout en protégeant l’environnement », affirme Boueiz

Le dossier des carrières a connu hier un nouveau rebondissement avec la déclaration du ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, à la Voix du Liban, dans laquelle il a considéré que « le plan directeur des carrières doit être modifié, à condition que les critères de protection de l’environnement soient respectés ». Il a ajouté que « confiner les nouveaux sites dans la chaîne de montagnes de l’Anti-Liban n’est pas réaliste, parce qu’ils ne pourraient, dans le meilleur des cas, assurer plus de 20 % des besoins du marché ». Reste à savoir comment le ministre compte s’y prendre pour veiller au respect des critères écologiques, quand il se plaint lui-même du peu de prérogatives de son département...
Tout en reconnaissant que « l’exploitation des carrières a causé d’immenses dégâts dans le passé et a abouti à une situation intolérable », M. Boueiz a affirmé que « les carrières restent indispensables au développement et aux travaux, sachant que les matières premières pour ceux-ci sont très difficiles, voire impossibles, à importer ». Il a quand même dénoncé « le système passé, qui ne reposait sur aucune loi ni aucune surveillance ».
M. Boueiz a justifié les modifications du plan directeur par le fait que « les sites prévus sur la chaîne de l’Anti-Liban ne suffiront pas à satisfaire le marché, d’autant plus que certaines régions sont inaccessibles aux camions et que d’autres ne peuvent être atteintes que via la Syrie ». « Dans tous les cas, a-t-il ajouté, les transports de stocks provenant de carrières aussi éloignées sont coûteux et polluants. »
Pour sa part, Négib Mikati, ministre des Transports et des Travaux, qui a présenté lundi un vote au Conseil des ministres recommandant l’octroi d’un délai de six mois aux carrières légales, dans le but d’approvisionner des chantiers que les entrepreneurs menacent de fermer, a réitéré sa demande hier. « Le prix des matières premières a triplé, alors que le coût des transports a augmenté », a-t-il déclaré. « Il nous faut éviter la crise, soit en autorisant la vente de stocks dans les carrières, soit en réautorisant l’exploitation des carrières dans un délai fixé. »
« On parle de protection de l’environnement, mais la chaîne de montagnes de l’Anti-Liban ne mérite-t-elle pas également qu’on la préserve ? » a ajouté M. Mikati. « Il faut que les critères écologiques soient respectés, en quelque endroit que se trouve la carrière, et qu’un système de surveillance soit instauré dans toutes les régions. » Il a précisé que son principal souci était la réhabilitation de routes, notamment celles endommagées par les intempéries de cet hiver.
Le député Farid el-Khazen, lui, a fait allusion aux carrières toujours en activité, malgré l’interdiction. « Il faut que la loi soit appliquée à tous : soit que l’ensemble des carrières reste fermé, soit qu’elles reprennent toutes leur activité », a-t-il dit. « Qu’on ne nous parle pas de délais administratifs et autres hérésies, la loi doit couvrir tout le monde », a-t-il insisté.
Un prélude à la réouverture des carrières ? Beaucoup le craignent, à l’instar d’Akram Chéhayeb, président de la commission parlementaire de l’Environnement, qui a redouté dans une déclaration, lundi, le « retour du chaos ».
Le ministre de l’Environnement a fait par ailleurs une autre déclaration remarquée hier, concernant le mazout. M. Boueiz a appelé à mettre un terme à l’importation du « mazout rouge », en d’autres termes de mauvaise qualité, et à encourager celle du « mazout vert, qui satisfait les critères européens ». Il a relevé que « l’arrêt des minibus n’a résolu que 5 % du problème, puisque d’autres catégories de véhicules comme les camions, ainsi que l’industrie et les générateurs d’électricité, continuent d’employer le mazout ». Pour ce qui est du dossier des minibus toujours sous étude, il a préconisé que ceux-ci soient réautorisés à utiliser du gazoil propre, ou qu’on leur prévoit des indemnités suffisantes. M. Boueiz a par ailleurs rencontré l’ambassadeur des Pays-Bas, Jan Piet Kleiweg de Zwaan.
Le dossier des carrières a connu hier un nouveau rebondissement avec la déclaration du ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, à la Voix du Liban, dans laquelle il a considéré que « le plan directeur des carrières doit être modifié, à condition que les critères de protection de l’environnement soient respectés ». Il a ajouté que « confiner les nouveaux sites dans...