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Sécurité - Plusieurs positions ont été évacuées au Liban-Nord et au sud de Beyrouth « Un retrait définitif et non une opération de relève », assure une source syrienne

Retrait partiel, redéploiement ou retrait total ? Application de l’accord de Taëf ou simple manœuvre ? Il est difficile de déterminer pour l’instant l’ampleur et la portée du quatrième mouvement de troupes de l’armée syrienne en moins de trois ans.
Toujours est-il que les forces syriennes ont poursuivi hier le repli partiel entamé lundi soir de certaines de leurs positions au Liban-Nord et au sud de Beyrouth qu’elles occupent depuis 1976.
Et selon un officier syrien de haut rang, qui s’exprimait hier devant des journalistes dans le Nord, il s’agit d’« un retrait définitif et non pas d’une opération de relève des unités ou d’un allègement des troupes ». Un retrait « qui a été réclamé par le commandement central à Damas et qui s’inscrit dans la continuité des mouvements de troupes annoncés l’hiver dernier », a-t-il ajouté. `
« Nous avons reçu des instructions du haut commandement de nous retirer en Syrie et nous exécutons les ordres », a affirmé l’officier syrien, à la tête d’un convoi d’une cinquantaine de véhicules militaires. « Nous avons définitivement abandonné quatre positions dans le Koura », a-t-il précisé sous le couvert de l’anonymat.
Côté libanais, une source sécuritaire a affirmé que « le redéploiement s’inscrit dans le cadre de la coordination entre les deux commandements militaires libanais et syrien », précisant que « les forces syriennes poursuivent ce qu’elles avaient commencé en juin avril 2002, notamment à Khaldé, Doha, Aramoun, dans la région de Baalbeck et dans certains secteurs du Nord ».
Dans le Nord, les troupes syriennes ont évacué quatre positions d’artillerie lourde (160 mm) dans le Koura, dans les villages de Bterram, Béchmezzine et Bétouartige, et allégé leur présence à Koleyaate, dans le Akkar, et à Tripoli. Des colonnes de véhicules militaires syriens, notamment de transports de troupes et de camions chargés de mortiers lourds, de matelas et de tentes, ont quitté le Liban dès 5h et se sont dirigées vers le poste-frontière de Arida, sur le littoral nord. Ils auraient ensuite pris la route côtière vers Homs, selon l’agence al-Markaziya.
Dans le même temps, un convoi de près de 25 véhicules et transports de chars, vides, franchissait la frontière en sens inverse et se dirigeait vers Tripoli, en prévision d’autres replis.
Des blindés ont, d’autre part, été évacués d’une position située dans la localité de Hnouch, près de Hamate, dans le caza de Batroun, mais les soldats n’ont pas quitté l’emplacement. À l’issue du dernier redéploiement, en février, l’armée syrienne avait évacué des positions à Hamate, maintenant ses radars à Mar Semaan.
Les forces syriennes auraient également allégé leur présence à Baalbeck, selon un responsable de services libanais de sécurité. Aucune confirmation n’a toutefois pu être obtenue sur le terrain sur un allègement du dispositif syrien dans la ville.
Parallèlement, des soldats syriens ont évacué à l’aube un immeuble de quatre étages surplombant le littoral sur la colline de Aramoun, à une dizaine de km au sud de Beyrouth. Une vingtaine d’appartements et de bureaux et un certain nombre d’immeubles ont été évacués.
Toutefois, les soldats syriens étaient toujours présents dans les locaux d’un ancien hôpital voisin en ruines et devant les nombreux bureaux occupés par les forces syriennes dans des appartements de Aramoun. Mais, selon l’agence al-Markaziya, l’hôpital sera évacué dans le cadre de ce repli.
À Khaldé, sur le littoral, aucun signe d’un départ proche n’était visible dans l’importante position que l’armée syrienne maintient sur ce nœud routier qui mène vers Beyrouth.
L’agence al-Markaziya rapporte toutefois des replis de Khaldé, de Choueïfate et de Doha.
Un responsable des services libanais de sécurité avait indiqué lundi soir qu’« un millier de soldats syriens ont commencé à évacuer leurs positions au sud de Beyrouth, à Khaldé et à Aramoun notamment, et au Liban-Nord ».
Il convient de noter que le retrait partiel entamé lundi soir et qui, selon des sources militaires syriennes, devait en principe s’achever hier soir « par le retrait de trois unités de Khaldé, de Aramoun, du Nord et de la Békaa », n’a fait l’objet d’aucun commentaire officiel.
En dépit de plusieurs tentatives, L’Orient-Le Jour n’a pu joindre le ministre de la Défense Mahmoud Hammoud.
Retrait partiel, redéploiement ou retrait total ? Application de l’accord de Taëf ou simple manœuvre ? Il est difficile de déterminer pour l’instant l’ampleur et la portée du quatrième mouvement de troupes de l’armée syrienne en moins de trois ans.Toujours est-il que les forces syriennes ont poursuivi hier le repli partiel entamé lundi soir de certaines de leurs...