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Communautés - Lettre du ministre syrien de la Défense au patriarche maronite Sfeir s’en prend aux responsables qui n’assument pas leurs responsabilités

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’en est pris hier aux dirigeants qui, selon lui, « ne semblent accorder aucune importance aux soucis des gens ». Et de se demander : « Quand ces responsables réaliseront-ils donc qu’ils sont responsables avant tout du sort des gens ? »
Commentant la situation politique dans son homélie dominicale prononcée à Dimane, le cardinal Sfeir a déclaré : « On est particulièrement frappé ces jours-ci par l’insouciance que les responsables manifestent à l’égard des gens ordinaires qui viennent souvent nous confier leurs problèmes. »
Et le patriarche de relater dans ce cadre l’histoire d’une famille actuellement accablée de dettes à cause de l’État : les autorités ont exproprié un terrain sur lequel cette famille avait bâti une petite entreprise. Celle-ci a donc dû être transférée dans un autre lieu, ce qui a contraint la famille à s’endetter d’une banque en espérant que l’État l’indemniserait dans un proche avenir. « Or, a ajouté Mgr Sfeir, les jours ont passé et les autorités n’ont toujours pas indemnisé cette famille qui se retrouve ainsi accablée de dettes et menacée de prison. » Mais, selon le patriarche maronite, « le plus triste dans cette affaire, c’est que lorsque nous nous sommes enquis de l’aide que nous pouvions lui apporter ,la famille nous a répondu : “Nous savons très bien que la solution à nos problèmes ne se trouve pas en ce lieu, mais nous sommes venus quand même vous raconter cette histoire rien que pour nous mettre un peu de baume au cœur”. »
Et Mgr Sfeir de conclure son homélie en déclarant : « Il y a des centaines d’incidents semblables à celui qui nous a été relaté. Quand donc les responsables réaliseront-ils qu’ils sont responsables avant tout du sort des gens ? »
Après la messe, le cardinal maronite s’est notamment entretenu avec le président du conseil d’administration de la Sécurité sociale, Maurice Abinader. Celui-ci a déclaré à sa sortie du patriarcat : « J’ai informé Sa Béatitude de la situation de la CNSS qui, à mon avis, est inquiétante, mais non dangereuse, comme l’a dit M. Walid Joumblatt. » M. Abinader a exhorté l’État à s’acquitter de ses cotisations pour éviter justement que l’institution ne se retrouve dans une situation périlleuse.
Par ailleurs, Mgr Sfeir a reçu du ministre syrien de la Défense, le général Moustapha Tlass, une lettre accompagnée d’un exemplaire doré du Coran. C’est le poète Michel Geha qui a remis le cadeau au patriarche en souhaitant notamment que « le Liban et la Syrie empruntent ensemble une seule voie sincère et loyale, dépourvue de toute entrave ».
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’en est pris hier aux dirigeants qui, selon lui, « ne semblent accorder aucune importance aux soucis des gens ». Et de se demander : « Quand ces responsables réaliseront-ils donc qu’ils sont responsables avant tout du sort des gens ? »Commentant la situation politique dans son homélie dominicale prononcée à Dimane, le cardinal Sfeir a...