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Naturalisations La commission de vérification sur le point d’être formée

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a annoncé hier que la commission qui doit étudier les dossiers des naturalisés de 1994 sera formée dans une dizaine de jours et entamera son travail dans un délai de deux semaines.
La commission sera « probablement » présidée par un magistrat et comprendra des officiers des FSI et de la Sûreté générale et des fonctionnaires de l’état-civil, a précisé le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait à partir du siège patriarcal maronite de Bkerké, où il avait communiqué la nouvelle au patriarche.
M. Murr a précisé qu’il doit, de concert avec le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, choisir les magistrats qui seront détachés pour cette mission.
« Nous avons beaucoup de travail devant nous. Les dossiers à examiner se comptent par milliers. Ce que j’ai d’abord voulu dire au patriarche, c’est que nos chances de succès augmenteront en fonction inverse des ingérences politiques. C’est pourquoi les membres de la commission seront choisis parmi les hauts fonctionnaires, les grands magistrats et les officiers supérieurs dont les efforts seront menés à l’écart de la politique », a encore déclaré M. Murr.
Le ministre de l’Intérieur a affirmé que tout sera fait pour éviter les erreurs de jugement. « Mais, a-t-il dit, tout comme nous veillerons à ce que personne ne soit victimisé, nous veillerons aussi à ce que le Liban ne le soit pas non plus. »
On rappelle que le Conseil d’État avait accepté, voici deux mois environ, le principe d’un recours de la Ligue maronite demandant l’invalidation du décret des naturalisations de 1994, et avait chargé le ministère de l’Intérieur d’effectuer les vérifications nécessaires.
La Ligue maronite souhaite l’annulation des naturalisations des huit catégories des naturalisés : les Palestiniens, les personnes condamnées en justice, les non-résidents, les demandeurs dont les dossiers sont incomplets, les naturalisés dont les dossiers n’ont pas été contrôlés par les autorités concernées, les naturalisés qui ont utilisé des documents falsifiés et les naturalisés originaires des sept villages enclavés aujourd’hui en Palestine.
Comme on le voit, les Palestiniens seront les premiers visés par la décision de retirer la nationalité aux personnes qui l’ont acquise illégalement.
Le décret promulgué en 1994 avait permis la naturalisation de 200 000 personnes, dont une majorité des musulmans, rappelle-t-on. De peur de voir le déséquilibre démographique s’aggraver, la Ligue maronite avait aussitôt présenté un recours devant le Conseil d’État.
Environ 380 000 réfugiés palestiniens vivent au Liban depuis la création de l’État d’Israël en 1948.

Au Fonds social maronite
Par ailleurs, le patriarche Sfeir a présidé hier l’assemblée générale annuelle du Fonds social maronite, responsable de la construction d’ensembles résidentiels à Bleïbel, Aïn Saadé, Mezher et Zouk Mikaël. Ces logements sont d’abord destinés aux familles déplacées.
« Nous aurions préféré que ces familles regagnent leurs montagnes et leurs villages, plutôt que de s’installer sur le littoral où l’identité, et donc la dignité, se perd, a déclaré le patriarche. La faute en revient aux responsables qui n’ont pas respecté le principe du développement équilibré des régions et n’ont pas assuré les emplois qui auraient empêché l’exode rural de se produire. »
Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a annoncé hier que la commission qui doit étudier les dossiers des naturalisés de 1994 sera formée dans une dizaine de jours et entamera son travail dans un délai de deux semaines.La commission sera « probablement » présidée par un magistrat et comprendra des officiers des FSI et de la Sûreté générale et des fonctionnaires de...