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Après Bush, Blair apporte son soutien au mouvement de protestation Le pouvoir interdit la commémoration de la répression estudiantine de 1999

Aucune manifestation ne sera autorisée en dehors des universités iraniennes le 9 juillet, date anniversaire de la répression du mouvement estudiantin en 1999, ont annoncé hier les autorités iraniennes, qui ont procédé à une vague d’arrestation dans les milieux étudiants au cours des derniers jours. « Le ministère de l’Intérieur ne délivrera aucune autorisation pour des rassemblements à l’extérieur des universités », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Abdollah Ramazanzadeh, au cours d’une conférence de presse. Selon la presse, les miliciens islamistes, qui ont attaqué les étudiants et d’autres manifestants à coup de matraques et de chaînes, n’auraient pas n’ont plus le droit de se réunir le 9 juillet autour de l’université de Téhéran comme ils le souhaitaient. Ramazanzadeh a toutefois précisé que les universités pourraient autoriser des cérémonies de commémoration sur leurs campus. « Chaque université peut prendre sa décision de manière indépendante et le gouvernement n’interférera pas », selon lui. Plusieurs centaines d’étudiants ont été arrêtés suite aux manifestations où des milliers d’Iraniens ont réclamé la fin du pouvoir clérical. Les dirigeants estudiantins, qui ont reçu le soutien de Washington, ont affirmé que le mouvement de répression pourrait les conduire à adopter des méthodes plus violentes et plus radicales.
Par ailleurs, le Premier ministre Tony Blair, qui ne s’était jusqu’à présent pas prononcé sur ce mouvement de protestation, a affirmé hier que les étudiants qui manifestent depuis environ deux semaines contre le régime islamiste iranien « méritent notre soutien ». « La nature exacte du soutien que nous pouvons apporter est une autre question », a-t-il ajouté.

Tentative de mise
au pas des milices
Le porte-parole du gouvernement iranien a fait état pour sa part de 470 personnes arrêtées à Téhéran par la police et les agents des renseignements pour atteinte à l’ordre public. Un nombre indéterminé de manifestants ont aussi été appréhendés par des miliciens religieux en civil. Ramazanzadeh a condamné ces milices, fidèle soutien des institutions religieuses, pour avoir usurpé les pouvoirs de police, et leur a demandé de remettre leurs détenus aux mains des autorités judiciaires. « Personne ne peut avoir le droit, en aucun nom et pour aucune raison, de perturber l’ordre public », a-t-il ajouté. Il a aussi demandé au pouvoir judiciaire, dominé par les conservateurs, de réserver le même traitement aux étudiants et aux miliciens arrêtés lors des troubles.
Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué jeudi soir le quartier général de la police des mœurs et vendredi soir une base des miliciens islamistes (bassidjis) dans la ville de Dizicheh (environ 40 km au sud-ouest d’Ispahan), a rapporté hier l’agence estudiantine Isna. Cinq personnes ont été blessées et 21 autres arrêtées à la suite de ces attaques, selon l’agence.
Aucune manifestation ne sera autorisée en dehors des universités iraniennes le 9 juillet, date anniversaire de la répression du mouvement estudiantin en 1999, ont annoncé hier les autorités iraniennes, qui ont procédé à une vague d’arrestation dans les milieux étudiants au cours des derniers jours. « Le ministère de l’Intérieur ne délivrera aucune autorisation pour des...