Rechercher
Rechercher

Actualités

Liban-Syrie Carlos Eddé : Le retrait n’aura lieu que quand les intérêts de Damas le dicteront(photo)

Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a estimé hier que la Syrie ne se retirera du Liban que lorsque ses intérêts propres lui dicteront cette décision et « non pas en vertu d’un accord conclu avec Beyrouth ». M. Eddé, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a ajouté que c’était essentiellement pour cette raison que le Bloc national avait rejeté les accords de Taëf. « Nous l’avons fait parce que nous savons que l’important n’est pas de conclure un accord mais plutôt d’être capable de le mettre en application », a-t-il dit. Il a souligné que la lecture de la dernière interview accordée par le président syrien Bachar el-Assad au Washington Post et à Newsweek – dans laquelle M. Assad conditionne le retrait des troupes syriennes du Liban à un traité de paix avec Israël – avait conforté la position du BN à ce propos. Interrogé sur les récents propos à l’AFP du patriarche Sfeir, qui a affiché sa prudence face aux prises de position américaine et française et rejeté une « séparation dans la mésentente » avec Damas, M. Eddé a souligné que le point de vue de Mgr Sfeir témoignait d’une approche « visionnaire ». « Il porte un regard historique sur les intérêts des maronites au Liban et sur ceux de l’ensemble des Libanais », a-t-il expliqué. Il s’agit, selon lui, d’une position « fondée sur la raison et non sur des calculs politiciens ». M. Eddé a indiqué « partager » le point de vue du patriarche, selon lequel « la géographie impose au Liban ses relations ». « Quelle que soit l’initiative que prend Damas, il nous faut garder une ligne claire et continuer à réclamer l’indépendance du Liban et sa souveraineté en dépit de toutes les difficultés, mais cela doit se faire parallèlement au maintien de bonnes relations avec la Syrie », a-t-il encore déclaré. Le prélat maronite a reçu par ailleurs le secrétaire général du Conseil juridique britannique pour le Moyen-Orient, Ibrahim Kanaan, qui a estimé qu’il n’y avait « aucune contradiction entre le souci du patriarche de ne pas impliquer la scène locale pour faire pression » sur la Syrie et « l’exigence de souveraineté libanaise entière ».
Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a estimé hier que la Syrie ne se retirera du Liban que lorsque ses intérêts propres lui dicteront cette décision et « non pas en vertu d’un accord conclu avec Beyrouth ». M. Eddé, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a ajouté que c’était essentiellement pour...