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Sécurité - Un sénateur américain demande à Bush de placer le Liban et la Syrie sur une liste noire Comme le Hamas, un parti de plus en plus dans le collimateur du FBI

Selon des informations révélées par le « Washington Post » dans son édition d’hier, la police fédérale américaine serait en train d’intensifier, depuis quelques jours, ses enquêtes sur les soutiens – particulièrement les soutiens financiers – aux États-Unis du Hezbollah ainsi que du Hamas palestinien. Qui figurent tous deux sur la liste américaine des organisations terroristes, aux côtés, notamment, d’el-Qaëda. Les enquêtes se sont accélérées dans plus de vingt villes des États-Unis après l’autorisation récente donnée aux agents du FBI d’utiliser des enregistrements classés secrets et des informations collectées, au sujet de plusieurs suspects, par les services de renseignements, dans le cadre judiciaire. « C’est une mine d’informations qui offre d’énormes possibilités », a déclaré au journal américain un haut responsable US de la lutte antiterroriste. Le FBI, fort de ces nouvelles dispositions, a orienté ses recherches, toujours selon le Washington Post, vers des réseaux de centres islamiques qui récolteraient des fonds destinés au Hezbollah, ainsi que vers des groupes criminels spécialisés dans la fraude à la carte bancaire. Et en ce qui concerne le Hamas, les recherches sont concentrées sur la plus grande association caritative musulmane aux États-Unis, la Holy Land Foundation for Relief and Development, dont le siège est au Texas, ont déclaré les responsables américains au journal. Lequel a indiqué que ces enquêtes du FBI visent à priver le Hezbollah et le Hamas de leurs réseaux de soutien, par différentes tactiques, notamment des procès ou des expulsions de personnes. Ces investigations de la police fédérale US interviennent au moment où l’un des neuf candidats démocrates à la présidentielle de 2004, le sénateur John Kerry, a demandé au président américain, George W. Bush, d’identifier la Syrie et le Liban comme des pays fortement susceptibles de blanchir des fonds destinés au terrorisme. « Il est temps d’assécher une fois pour toutes les fonds du terrorisme », a-t-il déclaré dans une lettre adressée au locataire de la Maison-Blanche, ainsi que rapporté par l’AFP. Une lettre dans laquelle le sénateur du Massachusetts demande au président US d’user de l’autorité que lui confère la nouvelle loi sur la sécurité intérieure, le « Patriot Act », pour placer Beyrouth comme Damas sous une surveillance accrue, de manière à bloquer tout transfert de fonds à destination des États-Unis et transitant par leurs systèmes bancaires. « Pendant des années, le Liban et la Syrie ont financé des terroristes et facilité la gestion de leur argent », a asséné John Kerry, estimant qu’il est temps pour les USA de « mettre fin à l’existence de ces réseaux financiers illégaux qui donnent les moyens aux assassins de frapper partout dans le monde. C’est grâce à ces vastes ressources financières qu’Oussama Ben Laden a pu, avec el-Qaëda, payer les frais de séjour de cellules terroristes dormantes durant plusieurs années et partout dans le monde », a-t-il pourusivi. Quant au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il a affirmé, cité hier par nos confrères d’as-Safir, que ni le Liban ni la Syrie n’exercent de pressions sur le parti intégriste, ni ne réclament son désarmement, pour satisfaire les exigences des États-Unis. Il a en outre qualifié d’« irréaliste » l’injonction US concernant l’envoi de l’armée le long de la ligne bleue, « parce qu’elle s’y trouve déjà », a-t-il soutenu.
Selon des informations révélées par le « Washington Post » dans son édition d’hier, la police fédérale américaine serait en train d’intensifier, depuis quelques jours, ses enquêtes sur les soutiens – particulièrement les soutiens financiers – aux États-Unis du Hezbollah ainsi que du Hamas palestinien. Qui figurent tous deux sur la liste américaine des organisations...