Rechercher
Rechercher

Actualités

Les films à la télé Sous le signe de la virilité(photos)

Un cinéma muselé, où les hommes se taillent la part du lion. Ainsi se présente cette semaine, où George Clooney neutralise le trafic d’armes nucléaires dans l’ex-URSS, Dustin Hoffman traque une étrange entité venue d’ailleurs et Harrison Ford se frotte aux méchants nazis qui sont à la recherche du Graal. Il y aura aussi Jackie Chan pour faire son petit numéro de karaté. Dommage pour Kevin Costner et Paul Newman, deux grands acteurs, qui pataugent dans une histoire mélodramatique à souhait. Enfin, dans «Les fantômes du chapelier», Claude Chabrol signe son meilleur film en donnant à Michel Serrault et Charles Aznavour des rôles magistraux. The Peacemaker est le prototype du film d’action à l’américaine, avec tout ce que cela comporte d’explosions et de poursuites, de suspense et d’émotions fortes. À la tête d’un commando, un général russe s’empare d’un train transportant dix missiles nucléaires et maquille le détournement en catastrophe. À Washington, on analyse aussitôt la situation: il faut récupérer d’urgence les ogives manquantes. La direction des opérations est confiée à une brillante scientifique (Nicole Kidman), ce qui désoriente le James Bond de service (George Clooney). Le tout ressemble d’ailleurs à l’aventure d’un 007 d’après-guerre froide, mettant en jeu un faisceau de thèmes préoccupants: la dispersion et le trafic d’armes nucléaires dans l’ex-URSS comme les dangers inédits du terrorisme. Un suspense à grand spectacle, donc, mené à la baguette par la réalisatrice Mimi Leder, qui avait déjà dirigé sa vedette en collaborant à la série Urgences. Diffusion dimanche à 20h50 sur TF1 La science-fiction a trouvé avec Michael Crichton un auteur prolifique. Peut-être pas toujours très inspiré comme dans Sphere dont l’affiche, avec Barry Levinson aux commandes, était alléchante. On découvre, au fond du Pacifique, un engin spatial englouti depuis 300 ans, émettant de mystérieux signaux. Réunie à la hâte, une équipe de scientifiques va descendre dans une station high-tech immergée près de l’épave. C’est clair: on attend, on espère une «rencontre du 4e type». En fait, rien ne va se passer comme prévu. Dans ce vaisseau échoué, qui vient forcément du futur, flotte une sphère gigantesque, dorée et chatoyante. Une étrange entité se met à s’exprimer par écrans d’ordinateurs interposés... Les phénomènes terrifiants se multiplient: l’attaque des méduses, la pluie des œufs du calmar géant, les serpents carnivores... Barry Levinson a disposé d’un budget énorme pour adapter ce roman de Michael Crichton (Jurassic Park, Harcèlement). Le sujet est rebattu et les relations au sein de la petite équipe restaurent de vieux schémas. Ainsi, le psychologue (Dustin Hoffman) et la biochimiste (Sharon Stone) ont, comme par hasard, un vieux contentieux amoureux. On est davantage surpris par les interventions de l’entité extraterrestre, annoncées par des indices comme dans un vrai polar. Originalité relative, mais exploitée de main de maître. Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI Et voici le troisième volet des aventures de Indiana Jones and the Last Crusade. Dans cet épisode, Steven Spielberg débute avec un jeune Indiana, auquel il donnera par la suite un père envahissant, incarné avec un humour dévastateur par Sean Connery, qui partagera avec lui d’incroyables aventures. Le film débute en 1912 dans l’Utah. Deux boy scouts, dont le jeune Indiana, surprennent plusieurs individus en train de piller une grotte contenant des objets d’art. Parmi eux, une croix qui a jadis appartenu au conquistador Cortez. Indiana s’arrange pour subtiliser l’objet dans l’intention de le remettre à un musée tandis que son compagnon va prévenir le shériff... C’est le début d’une histoire qui va se prolonger de 1912 à 1938 et se poursuivre de Venise, en Autriche, à Berlin et au Moyen-Orient, et au cours de laquelle Indiana Jones et son père vont se mettre en quête du Graal que convoitent également des agents nazis. Un vrai régal: l’aventure à l’état pur! Diffusion lundi à 20h55 sur M6 Il y eut un Rush Hour. En voici le deuxième volet qui, fidèle à la formule du «toujours plus», a mis les bouchées doubles. Mais cette fois en inversant les rôles. Soit Chris Tucker en terrain inconnu à Hong Kong et Jackie Chan en guide touristique. Les vacances du premier se trouvent gâchées par les impératifs policiers du second, chargé d’enquêter sur un trafic de faux billets entre deux attentats à la bombe. Attendu que Ratner n’est pas un filmeur d’action inné, l’essentiel de son boulot a consisté à peaufiner la complémentarité entre Jackie Chan et Chris Tucker. L’équilibre ainsi trouvé, il ne restait plus qu’à plaquer une intrigue qui tienne la pellicule. Tel un métronome, le scénariste Jeff Nathanson panache l’action, l’humour et la tension. Du cinéma ready made, où rien ne déborde. Diffusion lundi à 21h00 sur Canal + Message in a Bottle est destiné, comme son titre l’indique, aux amateurs d’histoires sentimentales. Les amours tourmentées d’une jeune mère divorcée et d’un veuf inconsolable. Depuis que son mari l’a quittée, Theresa n’a d’yeux que pour son petit garçon Jason. Mais sur une plage de Cape Cod, elle trouve une bouteille contenant la plus belle déclaration d’amour qu’elle ait jamais lue. De retour à Chicago, transportée par tant de tendresse épistolaire, elle partage ce cadeau du hasard avec l’équipe du journal où elle est documentaliste. Or une brève enquête suffit à mener Theresa auprès d’un certain Garret Blake, restaurateur de bateaux en Caroline du Nord. Sur le modèle éprouvé de Nuits blanches à Seattle, Luis Mandoki a commis une sorte de vidéo-clip à la guimauve, qui tourne à vide et s’étire en longueur. Kevin Costner a beau danser avec les vagues, il n’y a que Paul Newman pour donner un semblant d’âme à ce mélo délavé. Diffusion mardi à 20h55 sur TF1 Les fantômes du chapelier est peut-être le meilleur film de Claude Chabrol, en tout cas le plus troublant. D’abord Georges Simenon écrivit une nouvelle purement policière, Le petit tailleur et le chapelier, en 1947. Ensuite, il développa le sujet en étude de cas pathologique, dans un roman, Les fantômes du chapelier, fin 1948. Il y avait, dans ce roman, un suspense psychologique digne de tenter Chabrol, admirateur d’Hitchcock: domination morale, ombre d’un doute et soupçons, fascination du mal. Or, Chabrol n’a pas traité ce sujet à «sa» manière hitchcockienne et n’a pas non plus cherché à retrouver l’atmosphère Simenon, même si la pluie ruisselle, comme à La Rochelle, dans la ville bretonne où l’intrigue a été transposée. Chabrol dévoile plus vite que le romancier le secret de la chambre de la paralytique, ignoré de tout le monde, même de Louise, la servante, et de Valentin, le commis de magasin. Ce secret, d’ailleurs, en cache un autre, mais l’important est que, dès la scène du café avec Kachoudas, le chapelier soit montré tel qu’il est: un fou. Chabrol prend parti pour la folie de cet homme, qui le place au-dessus d’une humanité médiocre (dérision et méchanceté à l’égard des notables et des comparses) et l’amène à faire du petit tailleur son spectateur privilégié. Socialement supérieur à l’Arménien, M. Labbé ne dissimule pas ce qui concerne l’étrangleur. Il entretient les soupçons, il nargue, il gesticule, il affirme sa puissance. Et Kachoudas, sans le savoir, est le double vivant de l’épouse claustrée. Jeu d’orgueil, d’audace, de cynisme, où Michel Serrault, extraordinaire, transgresse jusqu’au bout les codes d’une société provinciale et broie Charles Aznavour, qui joue la vie dérisoire de Kachoudas avec une sobriété frileuse. Diffusion jeudi à 20h45 sur Arte variétés Deux nouvelles émissions: un reality show et un jeu «Nice People»: la vie en douze. Pendant onze semaines, six garçons et six filles sympas, issus de 12 pays d’Europe, vont cohabiter dans une villa de la Côte d’Azur, «pour échanger leurs expériences et leur culture» (soirée de dégustation de fromages français, leçons de criket...). Chaque semaine, deux d’entre eux seront sélectionnés et le public en éliminera un en votant. Le dernier remportera 300000 euros. Pendant deux mois et demi, 100 techniciens et 50 caméras les filmeront 22 heures sur 24. On dirait le Loft. «Non, assure Étienne Mougeotte, vice-président de la chaîne. Car si le dispositif est le même, le contenu est différent. Nous allons apporter notre pierre à l’édifice européen.» La plupart des candidats sont étudiants, mais on compte aussi une star russe, un tennisman suédois... Ils ont entre 20 et 30 ans: six sont célibataires, six autres laissent dehors un copain ou une copine. «Il y a de jolies filles et de beaux mecs», précise Arthur. Leur point commun: le français. Seule concession de TF1 à la langue de Shakespeare: le titre de l’émission... Du lundi au samedi à 18h05 et dimanche à 20h50 sur TF1 «Bachelor»: le gentlemen célibataire. Ce jeu, qui a connu un succès phénoménal aux États-Unis, arrive sur les écrans français. Le principe? Un homme beau, riche et intelligent va choisir la femme de sa vie parmi 25 prétendantes. Après divers rendez-vous galants (soirée en tête à tête dans des palaces, week-ends romantiques...) Olivier, c’est le célibataire en question, éliminera les jeunes femmes qui ne seront pas à son goût. Dommage pour les recalées car il est un bon parti. Il a sur son compte 1 million d’euros, il gagne 15000 euros par mois, il possède un loft dans le XVe, à Paris, et une maison de famille en Grèce. Diffusion mercredi à 20h50 sur M6. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Alain Plisson
Un cinéma muselé, où les hommes se taillent la part du lion. Ainsi se présente cette semaine, où George Clooney neutralise le trafic d’armes nucléaires dans l’ex-URSS, Dustin Hoffman traque une étrange entité venue d’ailleurs et Harrison Ford se frotte aux méchants nazis qui sont à la recherche du Graal. Il y aura aussi Jackie Chan pour faire son petit numéro de karaté. Dommage...