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Les films à la télé Du spectacle avant toute chose(photos)

«Plein les yeux»... tel est le parti pris de la semaine cinématographique sur votre petit écran. Du spectacle, vous en aurez avec «Mayerling» et les superbes décors naturels autrichiens... «Goldeneye», une aventure de James Bond qui mérite bien son nom, tournée en partie à Saint-Pétersbourg... «Moulin Rouge», évocation tourbillonnante du Paris 1900... «Le mystère Picasso» dans lequel Henri-Georges Clouzot révèle le génie de la création du grand peintre... «Demetrius and the Gladiators» avec les jeux de cirque de la Rome antique... et même «Song of Bernadette», réussite maîtrisée de la petite sainte de Lourdes. Mayerling de Terence Young est le remake d’un film triomphal d’Anatole Litvak tourné dans les années 30 avec Charles Boyer et Danielle Darrieux. Ici, ce sont Omar Sharif et Catherine Deneuve qui reprennent les rôles des amants tragiques. Le prince Rodolphe, héritier austro-hongrois, soutient la révolte des étudiants et des terroristes hongrois alors que son père, l’empereur François-Joseph, est partisan de la fermeté. Le mariage auquel on l’a contraint avec la princesse Stéphanie de Belgique se révèle un échec, Rodolphe s’adonne à la drogue et fait de l’actrice Mizzi Kaspar sa maîtresse. Il espère obtenir l’annulation de son mariage à Rome et il comprend que son père est décidé à lui confier le minimum de responsabilités politiques. C’est alors que Rodolphe rencontre la jeune baronne Marie Vetsera dont il tombe follement amoureux... Tourné en partie en Autriche, sur les lieux mêmes de l’histoire, Mayerling est un film luxueux et soigné dans lequel on ne retrouve malheureusement jamais le romantisme et la sombre beauté que possédait la version signée en 1936 par Anatole Litvak. En dehors de James Mason, très brillant dans le rôle de François-Joseph, Ava Gardner et Geneviève Page dominent avec panache une interprétation «internationale», souvent hétéroclite. Dommage qu’au lieu d’un drame passionné, profondément lié à une réalité historique et politique, Terence Young se soit contenté d’un simple et joli livre d’images... Diffusion dimanche à 20h45 sur Arte Avec Goldeneye, l’agent James Bond prenait les traits de Pierce Brosnan. Qui se serait plaint? D’autant plus que ces débuts-là se firent dans la plus pure tradition «bondesque» d’action, de jolies filles, de cascades et d’intrigues internationales. Durant la guerre froide. L’agent secret britannique James Bond et son collège Trevelyan ont infiltré une fabrique d’armes chimiques en URSS, qu’ils ont mission de faire sauter. Mais ils sont surpris par le colonel Ourumov, escorté de nombreux soldats. Trevelyan est abattu tandis que James Bond réussit à s’enfuir, dans des circonstances particulièrement acrobatiques, pendant que le complexe, piégé, explose. Neuf ans plus tard, Bond roule à vive allure, près de Monte-Carlo, en compagnie d’une jeune Anglaise chargée de lui faire passer des tests d’aptitude. Surgit un bolide, conduit par une certaine Xenia Onatopp, qui l’entraîne dans une folle course-poursuite... Des traîtres, des femmes tueuses, de l’action à foison dans cette nouvelle génération de James Bond, comme la séquence d’anthologie du blindé dévastant Saint-Pétersbourg. On est loin, certes, de l’ambiance d’origine mais l’élégant Pierce Brosnan fait bonne impression face à la méchante Famke Janssen. Diffusion dimanche à 20h50 sur TF1 Neuf ans après Ballroom Dancing et cinq ans après Romeo & Juliet, Baz Luhrmann referme sa trilogie musicale avec Moulin Rouge, sur le Paris de 1900. Dans un grand tourbillon de couleurs, de sens et de mouvements, Luhrmann tente de concilier les exigences de l’art et du spectacle en une ode passionnée aux arts du spectacle. Ce qui souvent vaut à la forme de prendre le dessus sur le fond au détriment des émotions. Il faut dire que l’histoire de Satine, courtisane et vedette du Moulin Rouge, et ses amours ressemblent fort à celles de la Dame aux Camélias. Mais c’est surtout une occasion de découvrir les solides talents vocaux de Nicole Kidman et d’Ewan McGregor qui se consolent ainsi du manque de profondeur des personnages qu’ils incarnent. Diffusion lundi à 21h00 sur Canal + Tatie Danielle d’Étienne Chatiliez est le portrait au vitriol d’une vile dame indigne, remarquablement interprétée par Tsilla Chelton. Tatie Danielle, profondément méchante, martyrise sa vieille bonne dont elle cause la mort. Elle s’installe alors chez ses neveux, Jean-Pierre et Catherine Billard. Pétris de gentillesse, ils sont les victimes rêvées de sa passion de nuire. Mais ils partent trois semaines en Grèce et la confient à la garde de Sandrine, qui réussit à la dompter, mais la quitte après une violente dispute. Tatie Danielle se venge sur ses neveux par un scandale dont ils seront disculpés. Elle se retrouve dans une maison de retraite où elle sème la zizanie avant de s’évader avec Sandrine. Dans son premier film, La vie est un long fleuve tranquille, Étienne Chatiliez jouait sur l’opposition entre deux familles totalement différentes, les Groseille et les Le Quesnoy. Le principe est le même pour le second, l’opposition jouant cette fois entre une vieille dame pétrie de méchanceté vicieuse et de proches aveuglés par un excès de naïve gentillesse. Le ressort est, bien entendu, l’humour noir en forme de critique sociale qui avait fait le succès du précédent. Avec le même début brillant, la même difficulté à tenir le rythme jusqu’à la fin (qui, ici, traîne à l’excès avant de clore le film dans un illogisme qui n’en avait jamais été absent) et les mêmes limites à une critique sociale qui s’en tient prudemment à quelques clichés visant des personnages d’une telle niaiserie qu’aucun spectateur ne s’y identifiera. Et que tous pardonneront aux auteurs la sympathie à peine dissimulée qu’ils portent à leur vieille dame odieuse et à Sandrine, son reflet de jeunesse. Diffusion mercredi à 19h20 et jeudi à 23h30 sur TV5 (Orient) Le mystère Picasso n’est pas un film comme les autres. Il porte, pourtant, la signature d’un très grand metteur en scène, Henri-Georges Clouzot, qui a voulu, dans ce que l’on pourrait considérer comme un «document» plutôt qu’un documentaire, expliquer le mystère de la création artistique. Et Picasso s’est prêté à cette expérience. Une œuvre d’art se crée sous nos yeux, au gré de l’inspiration du peintre. «Pour mieux dégager la naissance de l’œuvre picturale de tout l’appareillage technique qu’elle impose, Clouzot filme grâce à un procédé inventé par un graveur américain: le dessin se crée littéralement sous nos yeux, au travers d’une toile sur laquelle le pinceau de Picasso dépose une encre spéciale qui reproduit le trait sur l’autre face sans bavure», explique Roland Lacourbe. Diffusion jeudi à 19h15 et vendredi à 23h30 sur TV5 (Orient) Le succès de The Robe – le premier film tourné en cinémascope – incita la 20th Century-Fox qui l’avait produit à lui donner une suite. Demetrius and the Gladiators commence donc très exactement là où se termine The Robe, par la marche vers le supplice de Richard Burton et de Jean Simmons. Tous les moyens possibles ont été mis en place pour contribuer au succès de ce nouveau film, et la reconstitution de l’école des gladiateurs, avec ses haines et ses amitiés, ses jalousies et ses jeux barbares et sanglants, est une réussite. L’histoire a sans doute été – comme c’est souvent le cas – un peu malmenée, mais il faut reconnaître que Susan Hayward ne manque pas d’abattage dans le rôle de Messaline. De son côté, Jay Robinson retrouve le personnage de l’empereur fou Caligula, qu’il tenait déjà dans The Robe. La perfection de l’interprétation est d’ailleurs l’une des principales qualités du film. Les vedettes, comme les figurants, se sont, en effet, parfaitement identifiées à leurs personnages, et les cascadeurs, qui ont eu pour mission de recréer les combats sans merci des jeux du cirque, font oublier qu’il s’agit d’une œuvre tournée dans un studio de la banlieue de Los Angeles... Diffusion jeudi à 23h00 sur LBCI Couronné d’Oscars à son époque, Song of Bernadette est une œuvre attachante et sensible. La reconstitution de la France de cette moitié du XIXe siècle est un véritable modèle et c’est avec raison que les décors du film ont reçu un de ces Oscars. Mais le film ne se contente pas d’être une remarquable évocation de la vie de Bernadette et une fidèle adaptation du roman de Franz Werfel, c’est aussi un vrai film d’auteur, proche des autres films de Henry King. Comme Stanley parti à travers l’Afrique à la rencontre de Linvingstone, comme Jesse James, le «brigand bien-aimé», victime de la défaite du Sud et farouchement épris de liberté, ou comme Woodrow Wilson, porté à la présidence des États-Unis, Bernadette Soubirous a la force morale et le courage incoercible des grands héros de Henry King, porteurs d’une destinée exceptionnelle et souvent confrontés au scepticisme et aux cyniques. On sent, dès les premiers plans du film, la passion de Henry King pour Bernadette qui va, en pleine période d’anticléricalisme, être une élue dont la récompense ne sera pas dans ce monde terrestre, mais dans l’autre, The Song of Bernadette est un très grand film. Diffusion vendredi à minuit sur LBCI Variétés Deux téléfilms français «La bicyclette bleue». Téléfilm en 3 parties de Thierry Binisti avec Laetitia Casta, Georges Corraface À l’origine de ce téléfilm en trois parties un roman fleuve de Régine Deforges, lui-même inspiré du célèbre Autant en emporte le vent. Nous ne sommes plus dans le Vieux Sud, en pleine guerre de Sécession, mais en France durant l’occupation. Août 1939, dans le Bordelais. Dans sa propriété viticole de Montillac, Pierre Delmas et ses proches fêtent les 18 ans de sa fille cadette, la très belle Léa. Secrètement amoureuse de Laurent d’Argilat depuis l’enfance, la jeune fille a choisi le jour de son anniversaire pour lui déclarer sa passion. Mais l’élu de son cœur en aime une autre, Camille, son amie. Blessée dans son amour, Léa ne renonce pas pour autant. Et, lorsqu’aux premières rumeurs de guerre, Laurent et Camille précipitent leurs fiançailles, Léa, à la cérémonie, ira jusqu’à récidiver auprès de Laurent, troublé: elle l’aime, il se trompe de vie. Entre-temps, sa lumineuse beauté n’a pas échappé au très séduisant François Tavernier, un ami du fiancé. Plus tard, sous prétexte de poursuivre ses études, Léa saisit l’occasion de suivre son père à Paris et réside avec lui chez ses tantes, Lisa et Albertine. Une fois dans la capitale, elle s’empresse d’aller voir Laurent à sa caserne. Il lui annonce qu’il vient d’épouser Camille... L’enthousiasme quasi charnel de Thierry Binisti à filmer (c’est sa première grande réalisation), le magnifique travail sur la lumière, la fraîcheur du jeu de Laetitia Casta et la pléiade de grands acteurs à ses côtés – dont des seconds rôles formidables – font tout le charme de cette grande fresque romanesque. Diffusion samedi, dimanche et lundi à 20h50 sur France 3 «Le parasite». Téléfilm français de Patrick Dewolf avec Michel Aumont, Marie-Sophie Berthier, Yvon Back, Nicolas Vogel Lucien, libéré après une quinzaine d’années passées dans une prison espagnole, arrive inopinément au domicile de son fils. Ce dernier, qui s’était toujours prétendu orphelin, voit ce retour d’un bien mauvais œil et Lucien devra déployer bien des efforts avant de se réconcilier enfin avec sa famille et rentrer dans le droit chemin. Diffusion dimanche 20 avril à 23h30 et jeudi 24 avril à 19h15 sur TV5 (Europe) RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Alain Plisson
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