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Les films à la télé Quelques grosses pointures: Al Pacino, Russell Crowe, Harrison Ford et des films de circonstance(photos)

C’est toujours du côté du cinéma, tel qu’il se pratique sur les chaînes étrangères, que nous allons nous attarder cette semaine encore, étant donné la répercussion du conflit en Irak sur les programmes locaux. Quelques belles soirées vous sont promises sur satellite avec «The Insider» et «Raiders of the Lost Ark» en ce qui concerne les films américains, «Trois hommes et un couffin» et «Manon des sources» en ce qui concerne le cinéma français. Et même «Dancer in the Dark». Mais, comme il se doit sur le plan local, la programmation fera une large part aux films de circonstance, ceux, presque tous les ans, qu’on propose aux téléspectateurs en Semaine sainte.Comme nous les avons tant de fois annoncés, nous rappellerons pour la soirée du mardi «Francis of Assisi» de Michael Curtiz avec Bradford Dillman, «The Sign of the Cross», inépuisable succès de Cecil B. de Mille qui date des années 30 et donc en noir et blanc, ce jeudi, et pour le vendredi saint «The Robe», premier film en cinémascope avec Richard Burton, Jean Simmons et Victor Mature. Ce fut un des plus gros succès du cinéma français des années 80. Trois hommes et un couffin, de Coline Serreau, connut par la suite une adaptation américaine et aujourd’hui une suite française dans le style vingt ans après... De quoi s’agit-il? Jacques Stewart à bord d’un long courrier partage un grand appartement avec ses amis Pierre et Michel. Partant pour le Japon où il doit rester trois semaines, il leur laisse un message indiquant qu’on va déposer un paquet pour lui. Sur le seuil de l’appartement, Pierre et Michel trouvent un couffin contenant un bébé, une petite fille dont Jacques est le père sans le savoir. Mais le vrai paquet annoncé était un colis de drogue. Film à petit budget dont le succès public fut phénoménal (et inattendu), Trois hommes et un couffin sortit Coline Serreau de la semi-clandestinité de son cinéma d’auteur. Toute la France s’est amusée à voir les maladresses de trois célibataires troublés dans leur confort douillet et apprenant à changer les couches, préparer le biberon, endormir le bébé qui va grandir chez eux. Coline Serreau n’a pourtant pas mis les machos au pied du mur. Semant de quiproquos une histoire mise en scène à la manière d’une comédie américaine, elle a glissé peu à peu vers une réflexion plus profonde sur l’instinct de paternité, qui passe du père biologique aux deux autres. Mais rien à voir avec le besoin d’être «enceint» dont on parle depuis! Il s’agit de sentiments, de rôle familial et, sociologiquement, le film est typique d’un changement des mentalités dans les années 80, en ce qui concerne le rôle paternel. Diffusion dimanche à 03h20, lundi à 11h15 et mardi à 14h30 sur TV5 (Orient) Belphégor fit les beaux soirs de la télévision dans les années soixante. Ce feuilleton devint une série mythique. Aussi la tentation était-elle grande d’en faire un remake pour le cinéma. C’est chose faite avec ce film de Jean-Paul Salomé. Pour accéder au royaume des morts, le fantôme d’un Égyptien momifié 3000 ans auparavant s’empare du corps d’une jeune femme et sème la terreur au Louvre. Un policier en retraite mène l’enquête. Si le célèbre feuilleton télé de Barma avait tenu la France en haleine en 1965, rien de tel avec ce Belphégor cuvée 2001. Usant d’effets spéciaux ringards, Salomé recycle péniblement ce succès populaire qu’il dépouille de tout suspense. Côté frisson, les amateurs de sueurs froides en seront aussi pour leurs frais. Diffusion dimanche à 20h50 sur TF1 C’est un très grand film. À part qu’il nous valut la révélation de Russell Crowe, absolument époustouflant dans un rôle digne d’un Oscar (qu’il devait avoir l’année suivante pour Gladiator), The Insider est une remarquable réussite de Michael Mann au plan cinématographique. Lowell Bergman (Al Pacino) est un journaliste de télévision prêt à tout pour dénicher un scoop. Il produit sur CBS l’émission 60 minutes, animée par son vieil ami et complice Mike Wallace (Christopher Plummer). Ces deux-là ont sillonné le monde entier et couru tous les risques pour traquer l’interview-choc, l’exclusivité brûlante. En 1993, Bergman est mis sur la piste d’un énorme scandale susceptible de «nuire gravement» au grand capital. Cadre supérieur chez un fabricant de cigarettes, un certain Wigand (Russell Crowe) connaît des secrets que les dirigeants de la société veulent cacher à tout prix. En gros, ils ajoutent délibérément au tabac, déjà très nocif, des arômes cancérigènes. Brillant et instable, en pleine crise conjugale, rongé par les doutes et les scrupules, Wigand hésite à franchir le Rubicon. Comment Bergman va-t-il s’y prendre pour le convaincre de parler? Et s’il y parvient, l’émission sera-t-elle diffusée par CBS? Tout est authentique dans cette passionnante enquête, mêlant le suspense à la réflexion sur le pouvoir de l’information. On pense à All the President’s Men. Al Pacino est toujours irréprochable et la mise en scène de Michael Mann, spécialiste du thriller, est d’une maîtrise rare. Diffusion dimanche à 20h55 sur France 2 C’est un bien curieux film que Lars Von Trier a réalisé avec Dancer in the Dark qui a suscité bien de remous lors de sa présentation au Festival de Cannes. Immigrée d’origine tchèque, Selma (Björk) est ouvrière en usine dans une petite ville américaine. Elle souffre de graves problèmes de vue et se console en chantant. Adorant les comédies musicales, elle va les voir au cinéma avec son amie Kathy (Catherine Deneuve), qui lui décrit ce qu’il y a sur l’écran. Seule Kathy est dans le secret, Selma cachant son handicap pour garder son travail. Elle élève seule son fils, atteint de la même maladie, économisant sou par sou pour financer l’opération qui pourrait le guérir. Hélas, son argent est dérobé par son propriétaire qui profite de sa cécité. Pour le récupérer, Selma se rend chez le voleur mais l’entrevue tourne mal... Amateurs de mélo, préparez vos mouchoirs! Lars Von Trier a osé. Fans de Björk, réjouissez-vous! Pour ses débuts à l’écran, la chanteuse islandaise fait preuve d’une puissance d’expression rare qui justifie son Prix d’interprétation à Cannes. Elle est aussi l’auteur de la musique et des chansons qu’elle interprète avec sa conviction coutumière. Dommage qu’une telle personnalité soit au service d’un scénario simpliste et outrancier. Quant à l’aspect étrange de l’image: pour la première fois, la Palme d’or du Festival de Cannes est attribuée à un film entièrement tourné en vidéo. Diffusion lundi à 20h45 sur Arte Après Jean de la Florette, voici le deuxième épisode du roman de Marcel Pagnol, L’eau des collines réalisé par Claude Berri sous le titre de Manon des sources. Dix ans ont passé depuis la mort de Jean de Florette. Sa femme, Aimée, est retournée à son métier de cantatrice, tandis que sa fille, Manon, restée au pays avec la vieille Baptistine, garde des chèvres dans la montagne, loin des regards indiscrets. Mais un jour, Ugolin, qui s’est enrichi en cultivant des œillets sans toutefois trouver le bonheur, la surprend alors qu’elle se baigne nue. Elle est si belle qu’il en devient aussitôt fou d’amour. Aussi, lorsque le Papet, une fois encore, le presse de se marier pour lui donner une descendance, laisse-t-il entendre qu’il aurait quelqu’un en vue tout en gardant secret le nom de l’élue. Passant ses journées à épier la belle Manon, Ugolin en oublie tout et son comportement, de plus en plus bizarre, finit par inquiéter son oncle... Suite et fin de cette fantastique saga conçue en hommage à Marcel Pagnol. Du travail d’orfèvre et un ton résolument tragique là où le poète des garrigues mettait de l’humour pour enrober les drames de la vie. Pour son rôle de belle sauvageonne, Emmanuelle Béart a reçu un César. Diffusion lundi à 20h50 sur France 3 Indiana Jones est devenu un personnage qui fait, désormais, partie des mythes cinématographiques et Steven Spielberg a conçu pour ce personnage des aventures picaresques. Voici le premier film de la série Raiders of the Lost Ark avec Harrison Ford dans un personnage haut en couleurs. En 1936, du Népal jusqu’en Égypte. Les aventures d’un archéologue américain en quête de la mythique Arche d’Alliance, convoitée par les nazis. Indiana Jones, un universitaire doublé d’un aventurier, parcourt le monde à la recherche de trésors archéologiques. Son principal concurrent est un Français, René Belloq, qui a loué ses services à l’Allemagne nazie et s’est vu chargé de retrouver l’Arche d’Alliance contenant les tables de la loi, brisées par Moïse, trois mille ans plus tôt. Jones a pour mission de le devancer... Spielberg est au sommet de son art avec ce premier volet des aventures d’Indiana Jones qui mêle toute la précision de l’horlogerie à un rare sens du merveilleux, sur un arrière-plan dramatique: la lutte contre le nazisme. Diffusion lundi à 20h50 sur M6 Il y eut Alain Delon, propulsé au rang de superstar avec Plein Soleil de René Clément. Le roman de Patricia Highsmith a connu, dernièrement, une version américaine, juste retour des choses, sous le titre d’origine The Talented Mr Ripley, réalisé par Anthony Minghella. Et Matt Damon remplace Alain Delon, dans le rôle de Ripley. Tom Ripley (M. Damon) est envoyé en Italie par un milliardaire qui lui a promis une prime pour ramener en Amérique son fils (J. Law) qui se la coule douce sur la Riviera avec son amie (G. Paltrow). Fasciné par cette dolce vita, Tom songe moins à ramener Dickie à son père qu’à faire partie de son monde, à lui ressembler, voire à prendre sa place. Ses talents d’imitateur et de faussaire vont lui permettre de réaliser ce fantasme, à ses risques et périls... Avec Plein soleil, René Clément avait élagué et simplifié un roman qui est ici restitué dans toute la complexité de sa thématique. Mais Anthony Minghella (Le patient anglais) se noie dans une fidélité un peu vaine. D’où un film long (2h14) et décoratif, enjolivé de chromos touristiques, au rythme paresseux et sans invention. Diffusion jeudi à 20h55 sur France 2 variétés Des personnages bibliques «Abraham». Téléfilm de Joseph Sargent avec Richard Harris, Barbara Hersehy, Vittorio Gassman (en 2 parties) C’est dans une ville du nord-ouest de la Mésopotamie nommée Harân, qu’Abram s’est établi avec son père Térah, ses frères et Loth, son neveu. Le travail de la terre et le commerce, leurs principales activités, sont du reste fructueux. Mais leur peuple, venu de l’antique Ur de Chaldée et considéré comme étranger, est exploité par le cupide roi de Harân. Abram est marié avec Saraï qui assiste, ce jour-là, la femme de Loth qui met au monde une fille. Pour Saraï, Sen, dieu de la fertilité, est resté sourd à ses prières: elle est stérile. Lorsque Nahor conseille à son frère Abram de prendre une autre épouse pour assurer sa descendance, il se fâche. De plus, il ne croit pas, lui, aux dieux païens. Il va même jusqu’à détruire les statuettes que Nahor adore. Car il croit en un dieu unique, dont la voix lui a déjà parlé, en cette journée de violent orage qui a libéré l’eau de la montagne. «Quitte la maison de ton père pour la terre que je vais te montrer», lui a dit «la Voix». «Je ferai naître de toi une grande nation...»,a-t-elle poursuivi avant de se taire complètement. Abram, alors, se met en route pour ce pays dont il ne connaît rien, avec Saraï, Loth, tous les siens et leurs biens. C’est ici que commence le premier acte de la foi d’Abram... Un parti pris antipéplum pour cette première époque de l’histoire d’Abraham, tournée dans le décor magnifique du Sud marocain. On croit à cette tribu de pasteurs nomades qui, autour des superbes Richard Harris et Barbara Hershey, vit, souffre et s’épuise dans un désert inhospitalier. Diffusion dimanche à 23h30 sur LBCI «Joseph». Téléfilm de Robert Young avec Ben Kingsley, Lesley Ann Warren, Paul Mercurio (en 2 parties) L’histoire biblique de la vie de Joseph, le fils préféré de Jacob et de Rachel. Vendu par ses demi-frères, esclave en Égypte, il devint par sa loyauté et sa sagesse conseiller du pharaon. Le grand Putiphar, intendant du pharaon, vient d’acquérir un jeune esclave, Joseph. Le contremaître Ednan se charge de mater ce garçon, à la fois soumis et fier. Joseph est agaçant, il ne sacrifie pas aux dieux égyptiens et, même au péril de sa vie, garde intacte sa foi en un dieu unique, celui de son père, Jacob. Il subit en silence les brimades du contremaître. Mais un jour, devant le désarroi d’Ednan incapable de lire les plans d’un architecte, Joseph lui offre son aide. Putiphar, constatant l’intelligence et l’intégrité de l’esclave, en fait l’intendant de son palais. De son côté, la femme de Putiphar a, elle, remarqué la beauté du jeune homme. Brûlante de désir, elle l’entraîne dans sa chambre, mais le garçon, fidèle à son maître, la repousse et s’enfuit. Furieuse et dépitée, elle arrache la tunique de Joseph, clame qu’il a voulu abuser d’elle et exige qu’on applique le châtiment prévu par la loi: la peine de mort. Mais, plus sûr de l’intégrité de Joseph que de celle de son épouse, Putiphar tranche pour la prison. Auparavant, il s’entretient en tête à tête avec le jeune homme et, pour mieux le connaître, lui demande de raconter sa vie. Joseph évoque alors le long voyage de Jacob avec ses femmes Leah, Rachel la bien-aimée, les esclaves-épouses Zilpah et Bilah, et toute sa tribu, vers le pays de Canaan; la mort de Rachel lorsqu’elle mit au monde son second fils Benjamin, douzième garçon du patriarche; la haine de ses demi-frères, la fureur meurtrière de ceux-ci lorsqu’ils apprirent que leur unique sœur, Dila, avait été séduite par Shechem, le fils du roi Hamor, qui avait pourtant accepté d’accueillir la tribu de Jacob sur ses terres. Puis, enfin, son rêve, à lui, Joseph, qui fut la cause de sa perte... Les décors sont léchés. La distribution est remarquable, les acteurs jouent juste. La mise en scène est efficace. Cette illustre fresque historique rassemble tous les suffrages, que l’on soit croyant, pratiquant ou athée. Une bonne soirée en perspective. Diffusion samedi à 23h30 sur LBCI RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Alain Plisson
C’est toujours du côté du cinéma, tel qu’il se pratique sur les chaînes étrangères, que nous allons nous attarder cette semaine encore, étant donné la répercussion du conflit en Irak sur les programmes locaux. Quelques belles soirées vous sont promises sur satellite avec «The Insider» et «Raiders of the Lost Ark» en ce qui concerne les films américains, «Trois hommes et un...