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Des centaines de volontaires palestiniens du Liban se trouvent déjà en Irak, affirme le Fateh (PHOTO)

Des centaines de volontaires palestiniens se trouvent déjà en Irak « pour se battre aux côtés du peuple irakien contre les envahisseurs américano-britanniques », a affirmé hier Mounir Maqdah, chef de la milice du Fateh au Liban-Sud. « Des centaines de combattants de l’armée populaire créée au Liban en 1997 ont déjà été envoyés en Irak, via les pays frontaliers », a indiqué M. Maqdah, qui avait annoncé il y a cinq ans la création d’une « armée populaire » dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, le plus grand du Liban, pour prêter main forte aux Palestiniens dans les Territoires. « Nous disposons de combattants bien entraînés, mais comme ils n’ont pas pu remplir leur devoir et soutenir militairement leurs frères palestiniens, ils ont décidé de se rendre en Irak, en profitant du fait que les frontières de certains pays arabes avec l’Irak restent ouvertes », a-t-il ajouté. L’« armée populaire palestinienne » de M. Maqdah est en fait une milice estimée à plusieurs centaines de jeunes qui n’ont pas l’expérience des combats. Ils ont défilé de temps en temps dans des manifestations palestiniennes anti-israéliennes dans les camps de réfugiés du Liban. Cette « armée » a affirmé avoir déjà mené plusieurs « opérations anti-israéliennes » dans les territoires palestiniens occupés, mais aucune de ces opérations n’a été confirmée de source indépendante. Lundi, 36 jeunes, de quatre nationalités différentes, ont quitté Beyrouth pour l’Irak via Damas : vingt-sept Libanais, six Palestiniens, deux Égyptiens et un Syrien. L’attaché de presse de l’ambassade d’Irak à Beyrouth, Nouri Tamimi, avait alors estimé que « le geste de ces jeunes prouve qu’ils sont conscients que la nation arabe tout entière est visée par l’agression américano-britannique et pas seulement l’Irak ». Interrogé de nouveau hier, M. Tamimi a indiqué qu’il n’y avait « pas de départs prévus dans l’immédiat ». Il a précisé que le rôle de l’ambassade se limitait à « faciliter l’obtention de visas ordinaires » et a rappelé qu’il était très facile pour les Libanais d’obtenir des visas irakiens, alors que les détenteurs de documents de voyage palestiniens et de passeports jordaniens et syriens n’avaient pas besoin de visas pour entrer en Irak. Par ailleurs, le corps d’un Palestinien naturalisé danois, tué en Irak où il s’était porté volontaire pour combattre les troupes américano-britanniques, a été rapatrié hier au Liban, a-t-on appris auprès de ses proches. Thaër Hussein Othman, âgé de 28 ans, vivait avec sa femme et son fils de 3 ans au Danemark lorsque la guerre en Irak a éclaté, le 20 mars dernier. Il s’est aussitôt porté volontaire et se rendait en Irak via la Syrie lorsqu’il a été grièvement blessé, la semaine dernière, par les tirs d’un hélicoptère américain de type Apache contre le bus qui le transportait de la frontière syrienne vers Bagdad. Il est mort dimanche dans un hôpital de la capitale irakienne des suites de ses blessures, ont précisé ses proches. Othman est né au camp de réfugiés palestiniens de Bourj Brajné, dans la banlieue sud de Beyrouth, et s’était réfugié avec sa famille au Danemark en 1987. Il a été enterré hier au camp de Bourj Brajné. Un autre Palestinien, originaire d’un camp de réfugiés au Liban et membre du Front de libération arabe, formation d’obédience irakienne, avait été tué le 20 mars, au premier jour de l’offensive militaire.
Des centaines de volontaires palestiniens se trouvent déjà en Irak « pour se battre aux côtés du peuple irakien contre les envahisseurs américano-britanniques », a affirmé hier Mounir Maqdah, chef de la milice du Fateh au Liban-Sud. « Des centaines de combattants de l’armée populaire créée au Liban en 1997 ont déjà été envoyés en Irak, via les pays frontaliers », a...