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DIPLOMATIE - La Grèce et le Liban en faveur d’un « rôle décisif » de l’Onu «La force ne règle pas les problèmes de la région», affirme Hariri à Athènes

La Grèce et le Liban pensent que la région du Moyen-Orient doit cesser d’être « une cause de problèmes pour la communauté internationale » et estiment que l’Onu doit y « jouer un rôle décisif », notamment après la guerre en Irak, en étant « le protagoniste » de la reconstruction. C’est ce que le Premier ministre grec Costas Simitis a déclaré en soirée à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais, Rafic Hariri. Le chef du gouvernement a à son tour affirmé que le recours à la force ne réglera pas les problèmes de la région. « Les Nations unies doivent jouer un rôle décisif, on ne peut avoir d’aide réelle, on ne peut régler les problèmes politiques, sociaux et économiques si les Nations unies ne sont pas les protagonistes de cet effort » de reconstruction, a déclaré le responsable grec lors d’une conférence de presse conjointe qu’il a tenue avec M. Hariri, au terme de leur entretien qui a été axé sur la guerre en Irak et le processus de paix. M. Hariri est arrivé hier.à Athènes, première étape d’une tournée qu’il effectue en Europe. M. Simitis, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l’UE, a en outre rappelé que le récent sommet européen de Bruxelles avait affirmé que le Conseil de sécurité de l’Onu devrait « prendre des initiatives » après la guerre et estimé que « les pays de la région ne peuvent pas rester en spectateurs ». « Il faut qu’ils puissent participer (à l’effort de reconstruction) ce qui signifie que pour qu’il n’y ait pas d’anarchie, cela doit être réalisé par un organisme international : les Nations unies ». Après s’être prononcé en faveur « du développement des relations de l’UE avec les pays du Moyen-Orient », il a affirmé qu’il partage avec M. Hariri un même objectif: « Il faut que cette région (le Moyen-Orient) cesse d’être une cause de problèmes pour la communauté internationale, que la paix y règne et que le développement et la coopération caractérisent les pays » situés dans cette partie du monde, a-t-il dit. M. Simitis a également déclaré qu’il fallait que la feuille de route fixée par le quartette (États-Unis, Russie, Onu, Union européenne) pour ramener la paix au Proche-Orient « soit appliquée ». De son côté, M. Hariri a insisté sur le fait que « les problèmes de la région ne peuvent pas être réglés par la force », avant de rappeler que le Liban condamne la guerre contre l’Irak. Le chef du gouvernement a aussi affirmé que Beyrouth « voulait que les Nations unies jouent un rôle plus dynamique, non seulement dans la région, mais partout dans le monde ». Il a souhaité « davantage de dialogue et de concertations » avec l’UE.« Nous entretenons de bonnes relations avec l’Europe, mais nous souhaitons des relations politiques plus importantes », a-t-il encore dit. Avant son entretien avec M. Simitis, le Premier ministre avait été reçu par le président grec, Constantinos Stephanopoulos, en présence du ministre grec par intérim des Affaires étrangères et de l’ambassadeur du Liban à Athènes, William Habib. La conversation a porté sur les opérations militaires américaines et britanniques en Irak ainsi que sur les relations bilatérales. Après Athènes, M. Hariri aura aujourd’hui des entretiens à Paris, avant de se rendre en Belgique, troisième étape de sa tournée qui le conduira également en Allemagne et en Italie. Avant de prendre l’avion pour la Grèce, M. Hariri avait discuté des objectifs de sa tournée avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud.
La Grèce et le Liban pensent que la région du Moyen-Orient doit cesser d’être « une cause de problèmes pour la communauté internationale » et estiment que l’Onu doit y « jouer un rôle décisif », notamment après la guerre en Irak, en étant « le protagoniste » de la reconstruction. C’est ce que le Premier ministre grec Costas Simitis a déclaré en soirée à...