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Manifestations - Deux grandes marches annoncées pour mardi et mercredi Des milliers de personnes protestent contre la guerre(photo)

Des milliers de personnes ont défilé hier à Beyrouth, au Liban-Nord et au Liban-Sud, pour dénoncer la guerre lancée par les États-Unis contre l’Irak et des étudiants ont tenté en vain de s’approcher de l’ambassade du Koweït, à l’entrée sud de la capitale. La vague de protestations, devenue quasi quotidienne, est appelée à s’amplifier la semaine prochaine, avec notamment deux importantes manifestations prévues mardi et mercredi. Des milliers d’écoliers ont défilé dans les camps de réfugiés de Nahr el-Bared et Baddaoui, au Liban-Nord, en appelant au boycottage des produits américains. « Par notre sang, nous te défendrons Irak », « Peuple d’Irak, nous sommes avec toi », scandaient-ils en arborant des drapeaux irakiens et palestiniens, ainsi que des portraits du président irakien Saddam Hussein et du chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. À Saïda, plus de 5 000 Libanais et Palestiniens de diverses tendances politiques, précédés par des dignitaires religieux chrétiens et musulmans, ont défilé avec des pancartes dénonçant le « silence arabe » et « la barbarie du grand Satan américain ». Sur la place de Tyr, dix juristes libanais et palestiniens, installés dans trois tentes, ont entamé une grève de la faim en signe de solidarité avec le peuple irakien. « La démocratie américaine tue », pouvait-on lire sur une banderole tendue entre deux palmiers. Un millier de Libanais et de Palestiniens sont venus leur exprimer leur sympathie. À l’entrée sud de Beyrouth, près de 300 étudiants qui entendaient protester devant l’ambassade du Koweït se sont heurtés au cordon de sécurité mis en place par les forces de l’ordre, qui avaient isolé la chancellerie sur un rayon de 500 mètres, notamment par le biais de cinq blindés. Quelques empoignades ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les protestataires. Les étudiants, dont beaucoup portaient des brassards rouges frappés de portraits d’Ernesto Che Guevara, se sont alors rendus par groupes de plusieurs dizaines devant l’ambassade de Grande-Bretagne, dans le centre-ville, où ils ont manifesté dans l’ordre et sans tenter de forcer le dispositif de sécurité en place. Par ailleurs, un comité de coordination regroupant les ligues et syndicats d’enseignants scolaires et universitaires a appelé hier à une grande manifestation mercredi prochain à Beyrouth. Dans un communiqué, le comité a appelé les établissements pédagogiques à l’arrêt des cours mercredi à midi pour permettre aux enseignants, aux écoliers et aux universitaires de se rendre à la manifestation. Les organisateurs prévoient plusieurs défilés dans les rues de la capitale, mais la principale doit s’ébranler de Barbir à 13h et gagner le siège de l’Escwa (Maison de l’Onu), place Riad el-Solh. Le comité demande aussi aux enseignants de consacrer, mardi, une heure de cours pour « expliquer à leurs étudiants et élèves la signification de l’agression américano-britannique contre l’Irak et la région arabe et ses périls ». De son côté, le Comité national d’urgence du rassemblement des partis et courants libanais (prosyriens) a appelé à une manifestation mardi entre le Musée et le centre-ville. Enfin, la CGTL doit tenir une réunion extraordinaire mardi pour décider des actions à mener en relation avec la guerre en Irak. Mesures renforcées autour des ambassades américaine et koweïtienne Les forces de sécurité ont renforcé dès le début de la guerre contre l’Irak les mesures de sécurité autour des ambassades de pays impliqués dans le conflit, notamment les États-Unis et le Koweït, a-t-on appris hier auprès de la police. Ces forces ont reçu comme instructions d’empêcher les manifestants antiaméricains et pro-irakiens de s’approcher des grilles des ambassades. Des soldats et des gendarmes des forces antiémeutes sont déployés en force à un barrage commandant l’accès de la route menant à l’ambassade des États-Unis, à Awkar. Ces effectifs augmentent sensiblement lorsque des manifestants tentent de forcer ce barrage. Des membres de la Défense civile, munis de citernes équipées de canons à eau, sont également appelés à la rescousse. Dans le périmètre de l’ambassade du Koweït, au sud de Beyrouth, où des manifestants s’étaient rendus vendredi puis hier, des soldats et des policiers ont été stationnés. Les mesures de sécurité sont moins importantes près de l’ambassade de Grande-Bretagne, dans le centre-ville, en dépit du fait que des manifestants en colère se sont approchés jeudi et vendredi du bâtiment. L’ambassade du Qatar était gardée par une dizaine de policiers hier. La veille, ils étaient une cinquantaine qui ont tenu à distance quelque 200 protestataires. Devant les autres chancelleries, au moins cinq soldats et policiers sont en faction en permanence. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait invité mercredi les manifestants à ne pas se heurter aux forces de l’ordre déployées dans les abords des ambassades et à se contenter de les encercler.
Des milliers de personnes ont défilé hier à Beyrouth, au Liban-Nord et au Liban-Sud, pour dénoncer la guerre lancée par les États-Unis contre l’Irak et des étudiants ont tenté en vain de s’approcher de l’ambassade du Koweït, à l’entrée sud de la capitale. La vague de protestations, devenue quasi quotidienne, est appelée à s’amplifier la semaine prochaine, avec...