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Les films à la télé L’Amérique sous divers aspects(photos)

Trois films dominent les programmes de la semaine: d’abord dans le domaine social, il y a «Northern Lights», une œuvre qui pourra paraître rébarbative à certains mais qui raconte, avec la précision d’un documentaire, la lutte entreprise avant la Première Guerre mondiale par les fermiers du North Dakota pour fonder leur premier syndicat. L’œuvre est estimable. Au lendemain de la guerre, l’Amérique fut secouée par une vague de banditisme et les gangsters de l’époque se rendirent tristement célèbres. «Angels With Dirty Faces» est une des œuvres les plus caractéristiques de cette mise en abîme, constat amer sur un monde corrompu. La corruption est au cœur de «Batman Returns», illustration d’une bande-dessinée célèbre qui, au-delà de ses aspects futuristes, décrit cet éternel combat du bien et du mal inhérent à chaque individu. Il y a de quoi se frotter les mains: Tim Burton a signé avec Batman Returns le meilleur film de cette célèbre série. Car le maître du cinéma fantastique a trouvé là une matière dans laquelle il s’est visiblement délecté. Alors que Gotham City s’apprête à fêter Noël, une mystérieuse organisation sème la terreur sur la ville. Déguisés en clowns et en personnages de cirque, les malfaiteurs, dirigés par le mystérieux Pingouin, semblent surgir des sous-sols de la ville. C’est là, en effet, qu’abandonné par ses parents pour cause de laideur et de difformité, le Pingouin a grandi au milieu des palmipèdes du zoo qui l’ont élevé. Max Shreck, milliardaire parvenu, veut s’emparer de Gotham City et s’allier au Pingouin. Selina Kyle, une modeste secrétaire de Shreck, découvre le pot aux roses, et Shreck la précipite dans le vide. Entourée de chats, elle renaît sous l’apparence de Catwoman, femme diabolique et perverse. Batman, le justicier, entre alors en jeu et engage une lutte acharnée contre Shreck et le Pingouin. Catwoman, attirée par Batman, s’allie malgré tout au Pingouin, après la trahison de Shreck. À la mort de ce dernier, le Pingouin lance sur la ville une armée de volatiles équipés d’explosifs mais Batman déjoue ses plans. Catwoman sort indemne de l’équipée et regarde le héros s’envoler vers de nouvelles aventures... Après un premier épisode moyennement réussi du fait des contingences commerciales imposées à Tim Burton, son metteur en scène, ce Batman Returns s’avère nettement plus enthousiasmant que l’opus précédent. Ayant eu ici, succès oblige, une quasi carte blanche, Burton nous offre une œuvre débridée et ébouriffante qui vaut surtout par ses décors baroques, inspirés des architectures fascistes ou staliniennes, et surtout une galerie de personnages secondaires tous plus étonnants les uns que les autres avec une mention spéciale à la sensuelle Catwoman (Michelle Pfeiffer est sensationnelle!) et au répugnant Pingouin (Danny De Vito). Ayant l’audace de reléguer son héros au second plan et s’offrant quelques échappées inhabituelles dans ce genre de spectacle vers la perversité, le sadomasochisme, la dualité Bien/Mal inhérente en chaque individu, Tim Burton jette un pied de nez salutaire aux conventions hollywoodiennes poussant même «le vice» jusqu’à octroyer un rôle à Paul Rubens, alias Pee Wee Herman, mis au banc de la société pour avoir été surpris en train de se livrer aux joies de l’onanisme dans un cinéma de Los Angeles, et nous offre un film aussi intelligent qu’original qui confirme à nouveau tout le bien que nous pensions de lui. Diffusion lundi à 21h30 sur LBCI Vous cherchez un divertissement sans prétention? Nothing to Loose, de Steve Oedekerk, répondra à votre attente. Et Martin Lawrence, généralement imbuvable, prouve qu’il lui faut un metteur en scène pour le diriger, comme ici, Nick Beam a tout pour être heureux: un job passionnant dans une agence de publicité et une femme ravissante. Mais ce soir-là, alors qu’il rentre à l’improviste chez lui, il distingue dans la pénombre Philip Barrow, son patron, dans les bras de son épouse. Abasourdi, il fuit au volant de sa jeep. Et comme un malheur ne vient jamais seul, il voit surgir, au premier feu, un individu armé bien décidé à le dépouiller de son portefeuille. Trop excédé pour avoir peur, Nick se débarrasse de l’objet convoité, enlève son agresseur, médusé, et enfonce l’accélérateur pour une folle virée qui les conduit en plein désert. Sans papiers ni argent, Nick sait qu’il doit désormais faire équipe avec T. Paul, son «otage». Celui-ci ne tarde pas à lui souffler l’idée de se venger de Barrow. Ce projet va entraîner les deux hommes dans de rocambolesques aventures. Le sempiternel duo contrasté qui finit par s’accorder devant l’adversité. Bref, rien de bien neuf dans cette gentille fable, si ce n’est le rôle, plus comique qu’à l’ordinaire, dévolu à Tim Robbins en pataud débonnaire. Diffusion lundi à minuit sur LBCI Le Français Christopher Lambert et l’Américaine Diane Lane formèrent longtemps un couple que l’on citait en exemple. À tel point qu’ils tournèrent quelques films ensemble afin de continuer à l’écran le grand amour qu’ils vivaient en privé. Depuis, le couple s’est séparé et Diane Lane, avec Unfaithful, a fait un très beau retour à l’écran, unanimement salué par la critique. Quant à Christopher Lambert, il continue une carrière décevante. Quant aux films qu’ils tournèrent ensemble, il n’en est pas resté grand-chose, sinon un souvenir éphémère, à l’image de ce Priceless Beauty qu’ils tournèrent en Italie sous la direction de Charles Finch. Lui incarne une vedette du rock qui vit en reclus, à la suite de la mort de son frère dont il se tient responsable. Un jour, il découvre sur la plage une lampe magique qui renferme un ravissant génie. Celle-ci va chercher à lui redonner goût en lui-même et l’amour. Le film se veut être une fantaisie allégorique. Mais tout cela reste au niveau des intentions. Diffusion mardi à minuit sur Future TV Les arts martiaux ont trouvé en Jean-Claude Van Damme un défenseur de poids. Après avoir surfé sur la vague de ce genre populaire, le cascadeur belge a fini par sombrer dans une forme de routine qui fait que tous ses films récents se ressemblent à peu de choses près. Dans Knock Off, c’est la virtuosité du réalisateur Tsui Hark qui fait la différence. Trois amis installés à Hong Kong découvrent l’existence d’une arme secrète prête à être mise sur le marché par la mafia russe. Ils vont tenter de mettre fin à ce trafic. Hong Kong. Juin 1997, quelques heures avant la rétrocession à la Chine. Marcus Ray est représentant en Extrême-Orient de la marque de vêtements V-Six. Il importe plus ou moins légalement des jeans avec ses amis et associés Eddy et Tommy. C’est une couverture: en fait, Tommy est un agent infiltré de la CIA. Aidé de Karen Leigh, directrice des ventes, elle aussi membre des services secrets américains, il s’intéresse aux activités de Skaar, un client russe, dont il sait qu’il appartient à la mafia. Skaar et ses acolytes s’apprêtent à dissimuler des microbombes dans les boutons de braguette de faux pantalons V-Six, ainsi que dans des appareils ménagers destinés à l’exportation... Ce film ne brille guère par son scénario abracadabrant et confus. Si la virtuosité du réalisateur transparaît dans les scènes d’action, l’ensemble est trop bâclé et trop insignifiant pour séduire. Diffusion jeudi à 20h30 sur Future TV Steve Martin est le véritable homme orchestre de A Simple Twist of Fate puisqu’il est à la fois l’auteur du scénario, le producteur et l’interprète principal. Il a laissé à Gillies MaKinnon le soin de réaliser ce qui semble avoir été un projet cher à son cœur. En effet, brisant son image d’amuseur et de comédien, Steve Martin incarne ici un homme à la dérive que les circonstances ont transformé en clochard. Mais sa rencontre avec une petite orpheline va changer sa vie... On aurait pu craindre une histoire larmoyante, mais en adaptant le roman de Georges Eliot, Silas Marner, Steve Martin a évité bien des pièges. Le résultat, même s’il ne manque pas d’intérêt, n’en demeure pas moins assez inattendu de la part de Steve Martin. Ce qui est d’autant plus incongru, c’est que le meilleur moment du film est celui où le visage de l’acteur s’allume et qu’il devient, tout à coup, drôle... Diffusion jeudi à minuit sur Future TV Avec Angels With Dirty Faces, Michael Curtiz signa un des films de gangsters les plus célèbres des années 30. Ce genre, très prisé par les studios Warner de l’époque, avait ses «propriétaires» et dans le registre «mauvais garçons» on ne faisait pas mieux que Edward G. Robinson, Humphrey Bogart ou James Cagney. C’est d’ailleurs ce dernier qui est la vedette du film. Il avait obtenu son statut de vedette grâce à Public Enemy n°1. Le film lui avait valu un triomphe et où il incarnait l’ennemi public en question. Ici, il interprète le rôle de Rocky Sullivan, un voyou qui, après avoir servi une peine de quelques années en prison, revient dans son quartier, un ghetto misérable, pour découvrir qu’il est devenu l’idole de toute une jeune génération (ils sont incarnés par The Dead End Kids). Cette vénération gêne considérablement le travail qu’entreprend le prêtre irlandais de la commune (incarné par Pat O’Brien) pour éradiquer la violence. Le gangster et le prêtre sont des amis d’enfance et lorsqu’à la suite d’un nouveau crime, Rocky est condamné à la chaise électrique, le prêtre lui demandera une ultime faveur: ternir son image auprès des jeunes en feignant la lâcheté au moment de la mort... Le mélodrame pointe son nez derrière ce qui se voulait avant tout un constat social: plus la société est corrompue, plus ses victimes le sont. On a beaucoup imité, plagié et même parodié ce film dans lequel Humphrey Bogart n’a qu’un rôle secondaire en attendant de devenir un mythe. Diffusion jeudi à minuit sur LBCI C’est un bien curieux film que Northern Lights de John Hanson car il va à contre-courant de tout ce qui se fait habituellement. C’est un compliment à faire au réalisateur que de dire qu’il a retrouvé là le ton de toutes ces grandes œuvres qui, depuis Our Daily Bread en passant par The Grapes of Wrath, se sont attachées à décrire la lutte des paysans américains pour la reconnaissance de leurs droits. En effet, Northern Lights raconte le combat entrepris, avant la Première Guerre mondiale, par les fermiers du North Dakota pour organiser la ligue populiste Non-Partisan. Pour son premier film, John Hanson s’est donc attaqué à un sujet ambitieux et il restitue, dans un style quasi documentaire, la vie de ces braves gens qui ne survivent que grâce à la terre. Tous les interprètes, inconnus, s’identifient aux personnages, dépouillés de tout charisme et portés par leur sincérité. On ne restera pas insensible devant le réalisme de ce très beau film. Diffusion vendredi à minuit sur LBCI L’ACTUALITÉ Quand Bernard Montiel lâche le paquet La nouvelle est tombée dans les rédactions comme un boulet de canon. Invité de Jean-Marc Morandini, sur RMC Info, l’animateur de Vidéo Gag, sur TF1, chroniqueur de France Dimanche et ambassadeur du groupe Accor, a brusquement dévoilé un aspect insoupçonné de sa personnalité en «balançant» tous azimuts. Et chacun en a pris pour son grade, y compris la chaîne qui l’emploie. Les auditeurs, médusés – certains ont cependant salué sa franchise – ont ainsi pu entendre Bernard Montiel accabler ses confrères. «Ardisson est un enfoiré qui b... les gens, Tapie un escroc et son émission est naze, Michel Polac est gâteux. Zone rouge? Qui peut bien avoir envie d’aller se faire chauffer le c... pour pas un rond? Nagui est un passe-plat. Arthur se plante, même avec un prompteur. Quant à Courbet, il se prend pour le Zorro de la télé.» En ce qui concerne sa propre émission, il n’a pas eu peur de déclarer: «C’est uniquement alimentaire. J’assieds mon gros c... sur les banquettes et je touche un paquet.» Résultat des courses, le détracteur a été évincé illico presto! Ulcéré par les propos déplacés de son présentateur, Étienne Mougeotte, le vice-président de TF1, a décidé de se passer de ses services. EN TOURNAGE Dans «Le bleu de l’océan», un loup sème la terreur Longtemps, le titre provisoire du Bleu de l’océan a été Les Atrides. Cela laisse augurer des relations dramatiques qui règnent au sein de la très respectée famille Delcourt. La série se tourne à Saint-Jean-de-Luz: inutile d’aller chercher ailleurs décor plus pittoresque et télégénique. Un superbe loup canadien est censé semer la terreur dans cette calme ville balnéaire. Un peu à l’image de Talia (jouée par Claire Borotra), l’héroïne de ce thriller romanesque mâtiné de fantastique. Elle traque la vérité sur ses parents décédés. Quitte à révéler les hypocrisies et à ébranler les bienséances de façade. Parviendra-t-elle à faire la lumière sur son histoire? Réponse en cinq épisodes dès le mois de juillet. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Alain Plisson
Trois films dominent les programmes de la semaine: d’abord dans le domaine social, il y a «Northern Lights», une œuvre qui pourra paraître rébarbative à certains mais qui raconte, avec la précision d’un documentaire, la lutte entreprise avant la Première Guerre mondiale par les fermiers du North Dakota pour fonder leur premier syndicat. L’œuvre est estimable. Au lendemain de la...