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La coopération de Ryad est acquise pour d’éventuels passages de missiles au-dessus de son territoire, estime Washington Le Pentagone prêt à frapper depuis la mer Rouge

Les États-Unis, dont la concentration militaire imposante dans le Golfe pourrait aller jusqu’à 400 000 hommes, mettent leur marine en position de frapper l’Irak de la mer Rouge, en faisant l’impasse pour le moment sur des facilités éventuelles qu’accorderait la Turquie. Deux destroyers et trois sous-marins nucléaires américains ont traversé le canal de Suez hier pour se rendre dans le Golfe, selon les autorités portuaires égyptiennes. Un porte-parole de la marine américaine à Washington a refusé vendredi de préciser la position des navires à ce stade. Devant le refus actuel d’Ankara d’accorder un droit de survol de son territoire aux Américains, le Pentagone avait annoncé jeudi le transfert de « dix à quinze navires ou sous-marins lanceurs de missiles de croisière Tomahawk », de Méditerranée en mer Rouge, pour pouvoir les tirer sur l’Irak. Selon un responsable sous le couvert de l’anonymat, « la coopération de l’Arabie saoudite » est acquise pour d’éventuels passages de missiles au-dessus de son territoire. Ryad se montre cependant officiellement discret sur sa coopération militaire qui devrait impliquer l’utilisation par les Américains de la base aérienne de Prince Sultan et au moins un aérodrome au sud-ouest de la frontière irakienne. Le Pentagone n’a pas voulu indiquer si une demande de survol avait été aussi adressée à Israël et à la Jordanie. « C’est possible », a déclaré un responsable militaire. Washington maintient la pression sur le futur Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en réclamant l’ouverture « d’urgence » de l’espace aérien et le feu vert du Parlement turc – qui avait refusé le 1er mars – à un déploiement de 62 000 soldats américains pour une invasion du nord de l’Irak (voir par ailleurs). Les États-Unis comptent mobiliser jusqu’à 380 000 militaires pour une éventuelle guerre en Irak, mais tous ne seront pas forcément déployés, a indiqué vendredi un responsable au Pentagone. Le chiffre a été mentionné jeudi lors d’une réunion d’experts de défense, présidée par le chef d’état-major adjoint américain, le général Peter Pace, et le journal Washington Post a rendu compte de ce chiffre correctement vendredi, selon cette source. Lors de ces discussions, confirmées par ce responsable sous couvert d’anonymat, le général de l’armée de terre Stanley McChrystal, directeur adjoint des opérations à l’état-major, a indiqué que le plan complet du Pentagone portait sur 380 000 hommes. Ce chiffre porte sur les personnels déjà déployés dans le Golfe ou en Méditerranée orientale – plus de 250 000 hommes, dont 140 000 au Koweït, avec 700 avions –, ceux qui sont en attente de départ, mais aussi des contingents qui n’ont pas reçu leur feuille de route mais qui pourraient être appelés plus tard en cas d’urgence, dans le courant d’un conflit, selon ces sources. Au cours de cette réunion, le général Pace a estimé que si une guerre devait être repoussée à la saison chaude, cela n’entraînerait pas davantage de pertes pour les Américains. Washington se refuse à donner toute estimation du nombre des victimes ou du coût d’une guerre. « Nous sommes prêts pour ce nous concerne, si le président en donne l’ordre demain », a souligné vendredi le lieutenant-colonel Dave Lapan, un porte-parole du Pentagone.
Les États-Unis, dont la concentration militaire imposante dans le Golfe pourrait aller jusqu’à 400 000 hommes, mettent leur marine en position de frapper l’Irak de la mer Rouge, en faisant l’impasse pour le moment sur des facilités éventuelles qu’accorderait la Turquie. Deux destroyers et trois sous-marins nucléaires américains ont traversé le canal de Suez hier pour se...