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Actualités

Les films à la télé Faire avec ce qu’on a(photos)

Ce qui revient à dire qu’il nous faudra nous contenter de pas grand-chose ! Et, effectivement, il n’y aura pas grand-chose à nous mettre sous la dent cette semaine, les films qui nous sont proposés ne méritent même pas que l’on vous en rende compte, puisqu’il s’agit en partie de téléfilms et, pour l’autre partie, de produits totalement insignifiants. Nous avons retenu dans ce qui reste « A Simple Twist of Fate » pour la performance de Steve Martin qui s’essaie dans un emploi sérieux, « I Love Trouble » parce qu’il y a le couple Julia Roberts, Nick Nolte et «Beautiful Girls » pour la qualité de l’interprétation. Un film émerge du lot : c’est le remarquable « Pulp Fiction » de Quentin Tarentino, primé au Festival de Cannes et qui est une œuvre époustouflante. Steve Martin est le véritable homme orchestre de A Simple Twist of Fate puisqu’il est à la fois l’auteur du scénario, le producteur et l’interprète principal. Il a laissé à Gillies MacKinnon le soin de réaliser ce qui semble avoir été un projet cher à son cœur. En effet, brisant son image d’amuseur et de comédien, Steve Martin incarne ici un homme à la dérive que les circonstances ont transformé en clochard. Mais sa rencontre avec une petite orpheline va changer sa vie... On aurait pu craindre une histoire larmoyante, mais en adaptant le roman de Georges Eliot, Silas Marner, Steve Martin a évité bien des pièges. Le résultat, même s’il ne manque pas d’intérêt, n’en demeure pas moins assez inattendu de la part de Steve Martin. Ce qui est d’autant plus incongru, c’est que le meilleur moment du film est celui où le visage de l’acteur s’allume et qu’il devient, tout à coup, drôle... Diffusion samedi à minuit sur Future TV Le film qu’il faut voir cette semaine c’est Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Étonnant, extraordinaire, extravagant, éblouissant, autant de mots qui conviennent au film de Quentin Tarantino, Palme d’or 94 à Cannes. Ce jeune cinéaste de la génération rock représente ce qu’il y a aujourd’hui de plus inventif, de plus original dans le cinéma américain. Si les fauteuils de nos salles étaient munis de ceintures, il serait prudent de les accrocher. Dans la foulée de son brillant Reservoir Dogs, coup d’essai-coup de maître, Tarantino a réuni une distribution à la mesure de son projet, une évocation des «pulps», ces romans populaires bon marché: un puzzle insolite en trois histoires et deux saynètes qu’il vous appartiendra de remettre dans le bon ordre. Vous verrez ainsi défiler, apparaître ou disparaître un petit couple d’agresseurs, un tandem de gangsters que forment un John Travolta assez demeuré et le sentencieux Samuel L. Jackson, véritables Laurel et Hardy malfrats, un caïd black et sa «poule» toxicomane (la merveilleuse Uma Thurman, en brune), le boxeur, Bruce Willis, et sa petite amie française, Maria De Medeiros, le dealer, Eric Stoltz, et sa copine, Rosanna Arquette, sans compter l’inoubliable «Wolf», alias Harvey Keitel. Autant de pantins pour une comédie noire et dérisoire, dont Tarantino tire magistralement les ficelles, alliant une violence proche du Grand-Guignol et un sens percutant du comique, voire du burlesque. Diffusion jeudi à 20h30 sur Future TV La guerre des sexes a toujours été un des grands thèmes de la comédie américaine. C’est donc une formule connue que Charles Shyer exploite dans I Love Trouble. Journaliste star du Chicago Tribune, Peter Brackett est aussi un brillant homme d’édition dont le dernier roman s’affiche à toutes les devantures de librairies. Mais le succès l’a détourné de sa vocation, et c’est désormais d’un œil blasé qu’il considère son métier. Sabrina Peterson est une jeune et ambitieuse reporter, récemment engagée au Chicago Globe, le concurrent direct du Tribune. Envoyés sur la même enquête, tous deux se rencontrent pour la première fois sur le site d’un dramatique accident ferroviaire. Rivaux sur le terrain, Peter et Sabrina sont bientôt obligés de faire équipe car l’affaire prend un tour imprévu. Dans l’esprit de la bonne comédie américaine traditionnelle, mais sans grande invention. Julia Roberts et Nick Nolte forment un couple séduisant, mais le scénario manque d’envergure. Diffusion jeudi à minuit sur Future TV Un «casting» intéressant: voilà ce que l’on retiendra en premier lieu de Beautiful Girls de Ted Demme. À l’occasion d’une réunion d’anciens élèves, Willie, pianiste de bar à New York, revient dans sa ville de province natale. Il retrouve son père, qui déprime depuis que sa femme l’a quitté, et son jeune frère, qui ne tourne pas très rond. Heureusement, il y a les copains. Mo vit heureux avec son épouse, qu’il adore, et ses deux enfants. Tommy est amoureux de Sharen, mais il continue de fréquenter Darian, une femme mariée qui s’accroche à lui. Quant à Paul, la femme avec qui il vivait depuis sept ans vient de le quitter. Et bien que végétarienne, elle a pris un boucher pour amant. Willis doit réfléchir à une proposition de travail qui lui a été faite et décider s’il épouse ou non Tracy, son amie. Une très jeune voisine et une beauté blonde de passage vont troubler ses réflexions. Cette chronique d’une petite ville où il ne se passe pas grand-chose est bien observée, les filles (Uma Thurman, Mira Servino et Lauren Holly) belles. Mais c’est surtout la jeune Nathalie Portman et Rosie O’Donnell qui vous étonneront par leur vitalité. Les hommes, Timothy Hutton et Matt Dillon, sont moins évidents. Diffusion vendredi à minuit sur Future TV L’actualité Claire Chazal: dans l’œil du cyclone! Beaucoup de rumeurs ont couru, ces derniers temps, dans les milieux de la télévision en France, sur la mise à l’écart de Claire Chazal. Nous faisons ici le point de ce qui s’est passé. Présentatrice du journal de TF1, Claire Chazal est, depuis cinq ans, la femme de Xavier Couture, un des pontes du paysage audiovisuel français. Ce fut la nomination de ce dernier à la présidence de Canal + qui déclencha les hostilités à l’égard de Claire Chazal. Aujourd’hui, avec le départ de Xavier Couture de la direction de Canal +, le siège de la présentatrice-vedette de JT s’en trouve raffermi. Claire ne sera pas la victime expiatoire de la guerre que se livrent les deux premiers groupes privés de télévision en France. Femme amoureuse avant tout, Claire Chazal était aussi à la merci de TF1 et de Patrick Le Lay, son PDG, qui s’était engagé dans une lutte sans merci avec son alter ego de Canal+ sur les droits du football, la fusion de CanalSatellite et TPS, leurs bouquets satellite, ou les chaînes d’information permanente. Cette guerre de titans entre un patron et un mari est désormais révolue et Claire savoure aujourd’hui ses audiences au zénith. Certaines semaines, elle fait même mieux que Patrick Poivre d’Arvor. Elle frôle les 10 millions de téléspectateurs les vendredis et samedis soir, et les dépasse le dimanche. Dossier Quentin Tarantino, cinéaste rebelle C’est un passionné des films de série B qu’il collectionne et dans lesquels il affirme puiser son inspiration. Déjà, en 1980, vendeur dans un vidéo-club de Los Angeles, il avait visionné les 20000 cassettes du stock. Une passion venue de son enfance quand sa mère, Connie Zastoupil, assistante sociale, l’emmenait au ciné parce qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir une baby-sitter. «À 6 ans, j’avais vu Délivrance et La horde sauvage. À 11 ans, j’ai écrit mon premier scénario, plein de fautes d’orthographe.» Ceux d’aujourd’hui, «toujours truffés de fautes», s’arrachent à prix d’or, et Oliver Stone n’a pas hésité à le piller pour Natural Born Killers. Éclectique, il admire Hwaks, «le plus grand conteur d’histoires»,comme Melville «qui a réinventé le film de gangsters» et lui a inspiré les costumes de Reservoir Dogs, son premier film. Il vénère Scorsese ainsi que Godard, «le dernier romantique», auquel il a emprunté le titre d’un film pour baptiser sa société de production, A Band Apart. Quand il reçut la Palme d’or à Cannes pour Pulp Fiction, il déclara que c’était Rouge, de Kieslowski, qui la méritait. Il justifie la violence de ses images en expliquant qu’elle est l’élément cinématographique par excellence et en y incluant une bonne dose d’humour. Pulp Fiction sera projeté cette semaine à la télé. Fou de musique, il construit ses personnages en cherchant une chanson qui les caractérise, comme pour Jackie Brown «hommage au cinéma black des seventies». Il a même créé son label de disques pour exhumer les standards de rhythm’n’blues de la BO du film. En Tournage «Espions d’État», une nouvelle série américaine La nouvelle série américaine Espions d’État nous plonge dans les délices de l’espionnage. Si le scénario est sérieusement influencé par le contexte international, n’allez pas y voir une des conséquences du 11 septembre 2001 car les histoires ont été imaginées neuf mois avant les attentats. Espions d’État suit les aventures d’un groupe d’espions qui n’ont rien de 007. On reste dans un univers ultraréaliste avec des intrigues sur fond de bioterrorisme, al-Qaida et autres périls nucléaires. D’ailleurs la CIA ne cache pas qu’elle se sert de cette série et de films récemment sortis, comme La somme de toutes les peurs (avec Ben Affleck), pour redorer son blason. Dans l’équipe d’Espions d’État, on reconnaît des visages familiers comme celui de Gloria Reuben (Urgences) et de Gil Bellows (l’amour de jeunesse d’Ally McBeal).
Ce qui revient à dire qu’il nous faudra nous contenter de pas grand-chose ! Et, effectivement, il n’y aura pas grand-chose à nous mettre sous la dent cette semaine, les films qui nous sont proposés ne méritent même pas que l’on vous en rende compte, puisqu’il s’agit en partie de téléfilms et, pour l’autre partie, de produits totalement insignifiants. Nous avons retenu dans ce...