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Religion - Le synode de juin activement préparé par cinq commissions d’experts Retour aux sources antiochiennes pour l’Église maronite

Président du comité du synode libanais en prépration, Mgr Youssef Béchara, évêque de Kornet Chehwane, a dégagé hier, dans une conférence de presse au Centre catholique d’information, les grandes orientations de cette réunion solennelle des évêques maronites qui se tiendra les première et troisième semaines de juin, et que le patriarche maronite a déjà annoncée dans son message du Carême. Le synode se présente notamment sous l’angle d’un retour aux sources antiochiennes de l’Église maronite sur les plans des rites et des sacrements. L’apellation concile, d’abord conférée à la réunion, est pratique mais incorrecte, a souligné hier Mgr Béchara, au risque d’entretenir d’abord la confusion entre cette réunion, la première de cette nature à se tenir depuis le XIXe siècle, et les réunions annuelles de l’assemblée des évêques maronites. Il faudrait plutôt parler, ajoute-t-il, de synode de l’Église maronite, une réunion qui se tient tous les cinq ans, selon le droit canon, pour débattre de sujets particuliers ou approuver des documents sur différents aspects de la vie de l’Église. Le synode de 2003-2004 abordera les questions qui se posent à l’Église sous cinq angles pour lesquels cinq commissions d’experts ont été nommées : 1- Identité et mission de l’Église maronite. 2- Renouveau pastoral des fidèles et des structures. 3- L’Église maronite dans le monde d’aujourd’hui. 4- Le droit canon et les statuts de l’Église maronite. 5- L’Église maronite dans la diaspora. Méthodologie Les travaux du synode se dérouleront comme suit : période de réflexion et élaboration par les commissions d’un document à débattre sur le sujet indiqué. Examen des documents au cours de la première semaine du synode. Introduction des remarques, additions ou commentaires, ou élimination de certains passages, des documents soumis au synode, en fonction des interventions formulées par les membres. Nouvel examen des documents au cours de la troisième semaine de juin. Nouvelle période de réflexion au cours de laquelle les documents seront toujours susceptibles de modifications. Nouvelle réunion, durant la première semaine de juin 2004, pour approbation des documents dans leur version définitive. Tous les sujets examinés sont importants, mais tous ne concernent pas le grand public également. L’intérêt est dans les détails. Ainsi l’identité antiochienne de l’Église maronite peut ne rien signifier au fidèle, mais de savoir qu’il est de nouveau question de donner la communion aux enfants avec le baptême pourrait l’intéresser. Non seulement cela, mais l’idée même que la communauté, puis l’Église puis le peuple maronites au cours des 13 siècles derniers aient pu survivre, sans ête liés à une structure politique précise, devrait permettre aux membres de cette communauté de faire face d’un cœur plus léger à leurs tribulations actuelles. À connaître le passé, on risque moins d’être découragé par un plus ou moins sombre présent. Mais le retour aux sources antiochiennes est-il synonyme de repli ? Le patriarche maronite pourra-t-il continuer d’être appelé le « patriarche des Arabes » s’il renoue avec ses racines antiochiennes ? C’est toute la question de l’insertion de l’Église maronite dans un monde arabe chargé d’idéologies et de nostalgies islamiques et aspirant à la modernité. Tels sont certains des enjeux du synode maronite qui s’ouvrira en juin et dont on pourra suivre les travaux grâce à une commission d’information qui s’est engagée à la plus grande transparence possible. Fady Noun
Président du comité du synode libanais en prépration, Mgr Youssef Béchara, évêque de Kornet Chehwane, a dégagé hier, dans une conférence de presse au Centre catholique d’information, les grandes orientations de cette réunion solennelle des évêques maronites qui se tiendra les première et troisième semaines de juin, et que le patriarche maronite a déjà annoncée dans son message...