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Célébration - Série de festivités pour commémorer la fondation de l’établissement hospitalier L’Hôpital libanais (Jeïtawi), soixante-quinze ans au service des malades et des démunis (photos)

Pour l’Hôpital libanais (Jeïtawi), l’année 2003 revêt une importance particulière, puisqu’elle coïncide avec le soixante-quinzième anniversaire de sa fondation. Trois quarts de siècle « d’authenticité, d’enracinement dans l’histoire du Liban, de services de meilleure qualité et d’avant-gardisme dans les techniques médicales », comme tient à le préciser sœur Germaine Abboud, directrice générale de l’hôpital. À l’origine de cet hôpital un religieux : l’abbé Joseph Selwan Jeïtawi (relatif à Jeïta, son village natal). En 1905, célébrant l’office divin en l’église de l’Hôpital français, il fut confronté à la misère : des dizaines de malades démunis se précipitaient chaque matin aux portes de l’hôpital, suppliant les religieuses de les aider. Le budget de ces dernières étant limité, elles donnaient la priorité aux plus souffrants et essayaient de calmer les douleurs des autres par quelque analgésique. Cette situation a affecté l’abbé Selwan, qui a alors entrepris de gros efforts d’économie pour réunir la somme nécessaire pour créer un hôpital destiné principalement au traitement de la classe pauvre. Son projet a été toutefois interrompu par la Première Guerre mondiale. Et ce n’est que le 7 janvier 1927 que l’hôpital tant rêvé fut inauguré, sous l’égide du président de la République, Charles Debbas. Baptisée l’Hôpital libanais, l’institution médicale est située à Achrafieh. « C’est un wakf qui doit se suffire à lui-même, explique sœur Germaine Abboud. Dès sa fondation, il a été mis sous la tutelle du patriarche maronite et son administration confiée à la congrégation des sœurs maronites de la Sainte-Famille, fondée en 1895 par le patriarche Élias Hoayek », poursuit-elle. Sœur Germaine ajoute que durant les années noires de la guerre, l’Hôpital libanais n’a pas failli à sa mission humanitaire. « Malgré les dégâts causés à la bâtisse, les appareillages et les chambres des malades, nous avons continué à soulager les patients en dépit des dangers, insiste-t-elle. Les soins étaient prodigués dans les abris de l’hôpital, où les interventions chirurgicales avaient également lieu. Pendant de longs mois, les médecins et l’équipe soignante ont élu domicile à l’hôpital. » Missions scientifique et pédagogique Avant-gardiste dans les techniques médicales, l’Hôpital libanais a été le premier au Liban à créer un centre de dialyse (1969), un centre de scanner (1981), un centre de lithotritie (1989, les équipements ont été rénovés en 2003), un centre d’IRM (1991) et un centre des grands brûlés (1992), en collaboration avec le Centre des grands brûlés de Lyon. Avec 180 lits, plus de cent médecins et de 230 infirmières et soignantes, l’Hôpital libanais contribue largement à la formation des futurs médecins. En effet, il est actuellement affilié à l’Université libanaise après avoir accueilli pendant de nombreuses années les internes et les résidents de l’Université Saint-Joseph. Il compte également, au sein de ses structures, un Institut pour les sciences infirmières et les manipulateurs en radiologie. Des sessions de formation continue sont organisées à l’intention des infirmières et des conférences « grand public » sont destinées à toute personne qui s’intéresse à la médecine dans un but de formation et de prévention. Quels sont les projets d’avenir de l’hôpital ? « Améliorer encore la qualité des soins que nous prodiguons en nous basant sur le rapport de la société australienne Overseas Projection Corporation qui a noté et accrédité tous les hôpitaux du pays, à la demande du ministère de la Santé, répond sœur Germaine. Un projet d’établissement issu des opportunités mentionnées dans le rapport de l’accréditation est en cours. Il a pour but une meilleure et totale gestion de la qualité. » « Nous maintiendrons également le haut niveau de nos centres médicaux en les remettant sans cesse à jour, poursuit-elle. Comme nous essayerons de suivre l’évolution de la technologie médicale tout en respectant notre mission humanitaire qui vise à rechercher la meilleure qualité avec le moindre coût. » Et de conclure : « L’Hôpital libanais se prépare à rénover ses bâtiments et à revêtir la parure digne de ses 75 ans. » N.M.
Pour l’Hôpital libanais (Jeïtawi), l’année 2003 revêt une importance particulière, puisqu’elle coïncide avec le soixante-quinzième anniversaire de sa fondation. Trois quarts de siècle « d’authenticité, d’enracinement dans l’histoire du Liban, de services de meilleure qualité et d’avant-gardisme dans les techniques médicales », comme tient à le préciser...