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Les films à la télé Des chroniques douces-amères de la vie américaine(photos)

Cette semaine, les modes de vie pratiqués aux États-Unis sont à l’origine de scénarios très diversifiés. Ainsi, «The Fan» décrit la dérive d’un amateur de base-ball prêt à tuer pour que son idole, un joueur noir, retrouve sa place dans la ligue des champions. Humphrey Bogart est un aventurier dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne connaît aucun scrupule dans «The Treasure of the Sierra Madre». Un portrait au vitriol. La vie des Noirs dans le Bronx est également décrite avec tout le réalisme voulu par les frères Hughes dans «Dead Presidents», chronique désabusée des années 60 avec la révolution «noire» et la guerre du Vietnam. Al Capone et Dillinger, deux gangsters notoires des années 30, revivent dans «Dillinger et Capone». Et même si la fiction l’emporte sur la réalité, les personnages ont bel et bien existé. «Good Will Hunting» raconte les tribulations d’un surdoué, handicapé par des problèmes psychologiques. Tribulations aussi pour Gérard Depardieu dans «Green Card», en serveur français, égaré à New York, qui cherche, à travers un mariage fictif, à obtenir la très convoitée «carte verte» pour régulariser sa situation aux États-Unis. The Fan de Tony Scott n’a pas fait de vagues malgré la présence de Robert De Niro en psychopathe. Et pour cause! Divorcé, Gil Renard, représentant en coutellerie, ne vit que pour le base-ball. Depuis plus de quatorze ans, il suit la carrière de Bobby Rayburn, un joueur noir superbe et talentueux. Il connaît par cœur ses scores, ses points, ses classements et lui voue un véritable culte. Le plus beau jour de sa vie a été lorsqu’il a pu dialoguer avec lui au cours d’une émission de radio. À force de négliger son travail et son fils, Gil est licencié et perd son droit de visite. Il décide alors de se consacrer entièrement à son joueur fétiche. Mais Bobby accuse une baisse de forme catastrophique qui le fait dégringoler dans le classement. Devenu fou de désespoir, Gil est prêt à tout pour que son idole retrouve sa place. Même à tuer. Une intrigue artificielle, Robert De Niro à la limite de l’autoparodie, en dangereux obsessionnel. Reste l’habituel style accrocheur de Tony Scott. Ce qui, dans ce cas de figure, n’a qu’une importance relative. Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI Jamais le lucre, la convoitise et la trahison n’ont été décrits au cinéma avec autant de force que dans The Treasure of the Sierra Madre, le chef-d’œuvre de John Huston. Le metteur en scène, qui revenait de guerre où il avait servi dans les unités de tournage des grandes batailles du Pacifique, avait choisi d’adapter un roman d’un auteur peu connu, Bruno Traven. Retrouvant son acteur-fétiche, Humphrey Bogart, il parvint à convaincre Jack Warner d’aller tourner sur les lieux même de l’action, c’est-à-dire au Mexique, comme venait de le faire John Ford avec The Fugitive et The Pearl. Il faut dire qu’à cette époque le cinéma mexicain venait de révéler au monde la beauté de ses paysages et la maîtrise de ses directeurs de la photographie avec Gabriel Figueroa. Le tournage fut long et difficile et la production dépassa largement son budget pour atteindre 3 millions de dollars, chiffre énorme pour l’époque. Et une fois le film terminé, Huston dut livrer une rude bataille à Jack Warner qui refusait de voir Humphrey Bogart mourir à la fin. Ce fut Huston qui l’emporta. Le film fut couvert d’honneur: il remporta le prix de la critique new-yorkaise du meilleur film et Huston celui du metteur-réalisateur. Il devait recevoir l’Oscar par la suite du meilleur metteur en scène, l’Oscar du meilleur scénario et ce fut le père du réalisateur, Walter Huston, qui remporta l’Oscar du meilleur acteur de second plan pour ce film-là. Humphrey Bogart et Tim Holt sont des repris de justice qui débarquent au Mexique afin d’y chercher un trésor mythique, enfoui dans la Sierra Madre. C’est un vieux prospecteur (Walter Huston) qui les a persuadés de l’existence de ce trésor. Les voilà partis, mais leur déplacement est suivi par une bande de bandits mexicains qui ont eu vent de l’affaire. Tout se terminera très mal: les chercheurs de pépites s’entretueront et c’est finalement les bandits qui mettront la main sur le magot, lequel sera dispersé par les vents au cours d’une tempête de sable. Dire que le film atteint à la perfection est une évidence. Dire que Humphrey Bogart est hallucinant de veulerie est également une vérité. The Treasure of the Sierra Madre est un trésor de film! Diffusion lundi à minuit sur LBCI Dead Presidents, des frères Hughes, n’est peut-être pas un film au goût de tous les publics. Avec une distribution «noire» et un sujet très américain, il peut laisser indifférent. Mais l’œuvre est estimable car elle constitue un véritable document sur une période souvent mal perçue, une époque charnière dans la chronique de la vie américaine. L’histoire débute dans les années 60 dans le Bronx et suit le parcours d’un jeune noir qui va faire la guerre au Vietnam et qui va revenir au Bronx pour affronter un avenir sans issue. Le film retrace la naissance du mouvement des Black Panthers et met l’accent sur les raisons de la criminalité dans les quartiers démunis. Dommage que vers la fin le scénario finisse par devenir une histoire conventionnelle de vol et de braquage mais bien qu’il soit imparfait dans sa forme et que la violence y est souvent présentée d’une manière insoutenable, Dead Presidents vaut mieux que beaucoup d’autres films qui sont présentés à la télévision. Celui-ci a le mérite de l’ambition et de la sincérité. Le scénario est dû aux deux réalisateurs Allen et Albert Hughes. Diffusion lundi à 01h00 sur Future TV Dans la vie, les deux célèbres gangsters américains, Al Capone et Dillinger, ne se sont jamais rencontrés. Mais voilà qu’un scénariste en a décidé autrement et alors qu’en 1940, l’un des deux était déjà mort abattu en sortant d’un cinéma, ici, rien de tel... Donc en 1940, Al Capone sort de prison et décide de prendre en otage la famille de Dillinger afin de convaincre ce dernier de l’aider à récupérer 15 millions de dollars cachés dans un hôtel de Chicago avant son incarcération... L’idée de départ est originale mais le scénario sombre vite dans les conventions d’usage et cette recherche d’un magot est loin, très loin d’égaler, sur un thème similaire The Treasure of the Sierra Madre. N’empêche que Dillinger et Capone, réalisé par John Purdy, bénéficie de la présence de deux acteurs chevronnés: Martin Sheen dans le rôle de Dillinger et F. Abraham Murray dans celui de Al Capone. Diffusion mardi à minuit sur LBCI Les tribulations d’un jeune couple qui voudrait bien avoir un enfant mais ne trouve pas le temps pour cela sont à la base de Maybe Baby, une comédie anglo-française de Ben Elton. Lui (Hugh Laurie) est un des dirigeants de la BBC-TV et elle (Joely Richardson) est directrice d’une agence d’acteurs. La vie professionnelle de l’une comme de l’autre est tellement envahissante qu’ils n’ont pratiquement pas le temps de se voir... Le scénario de Ben Elton est composé de petites vignettes dans lesquelles beaucoup de jeunes couples se reconnaîtront, tellement cela sonne juste et vrai. Et les dessous de la télévision sont décrits avec un sens certain de l’humour. Les apparitions dans leur propre personnage d’Emma Thompson et de Rowan Atkinson pimentent cette comédie très british... Diffusion mercredi à 21h30 sur LBCI Good Will Hunting est une histoire analogue à celle de Sylvester Stallone et de Rocky. Il était une fois deux jeunes comédiens: Ben Affleck et Matt Damon. Las d’attendre les bons rôles, ils ont décidé de les forger eux-mêmes en écrivant un scénario, dont la réalisation a été confiée à Gus Van Sant. Après l’arriéré sympa qui réussit tout ce qu’il entreprend, modèle Forrest Gump, voici donc le surdoué asocial, alias Will Hunting. Ce garçon a l’étoffe d’un génie des mathématiques, mais il est handicapé par ses problèmes psychologiques. Risquant la prison, il est remarqué par un prof du MIT, la pépinière des cerveaux prodiges, qui le confie aux bons soins d’un psy atypique: Robin Williams dans une performance analogue à celle du Dead Poet’s Society. L’itinéraire du jeune homme, sa relation exceptionnelle avec son mentor et ses amours avec une belle étudiante forment l’essentiel d’un film sur la réalisation individuelle, thème favori du cinéma américain. Le tout est bien mené, d’une habileté qui, sur la fin, tourne à la roublardise. Diffusion jeudi à 20h30 sur Future TV En 1990, Green Card de Peter Weir ouvrait à Gérard Depardieu les portes de Hollywood. Français et compositeur de musique comme son illustre homonyme, Georges Fauré s’est installé aux États-Unis où, en attendant la gloire, il est serveur dans un bistrot new-yorkais. Une situation parfaitement illégale car il n’a pas de permis de travail. Typiquement américaine et passionnée de botanique, Brontë, elle, reboise les quartiers pauvres de Manhattan tout en rêvant d’habiter un appartement nanti d’un jardin, mais que son propriétaire n’accepte de louer qu’à un couple marié. Or, elle est célibataire. Ils se rencontrent grâce à un ami commun et contractent un mariage. Une union de pure forme qui va permettre à l’un d’obtenir sa carte de travail, l’indispensable «green card», et à l’autre d’exaucer ses vœux. Sitôt les papiers signés, chacun reprend ses habitudes et ses activités, incluant pour Brontë des retrouvailles avec son fiancé, Phil, végétarien convaincu. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes lorsque le couple se retrouve dans le restaurant où travaille Georges et que celui-ci ne cesse de vanter les mérites d’un plat carné... Cette première prestation américaine de Gérard Depardieu face à l’exquise Andie MacDowell est aussi la première comédie du cinéaste australien Peter Weir qui s’était illustré avec Le cercle des poètes disparus. Une rencontre idéale pour évoquer le choc des cultures à travers le schéma classique d’une comédie hollywoodienne où la confrontation en mots, entre deux personnages que tout oppose, est particulièrement fertile. Diffusion jeudi à minuit sur Future TV VARIÉTÉS «Countdown: The Sky’s on Fire». Téléfilm américain de Dan Lerner avec John Corbett, Josie Bissett. Un trou dans la couche d’ozone menace la Californie. Comment protéger la population contre une catastrophe annoncée lorsque les autorités se voilent la face par crainte d’une panique générale? Un scientifique s’insurge. Un avion de tourisme disparaît des écrans radars après un SOS désespéré. Dans Los Angeles accablée de chaleur, Evan Thorne, brillant météorologue, est inquiet. Il a constaté l’apparition d’un trou dans la couche d’ozone. Sur une plage, on découvre un groupe de baleines échouées. Thorne établit une corrélation entre les deux phénomènes. Ses prévisions sont alarmantes, en aucun cas alarmistes, comme le laisse entendre le puissant Schiffren, patron du centre de météo fédéral. Si la canicule persiste, les victimes parmi la population se compteront par milliers. Ce thriller écologique s’inscrit dans l’esprit des films catastrophe dont on retrouve les clichés d’usage. Mais la tension dramatique est soigneusement entretenue dans cette course contre le chaos au final typiquement américain. Diffusion vendredi à minuit sur LBCI Actualité «Magnum» toujours d’attaque Même si la série Magnum, qui a fait de lui une star, a disparu des écrans depuis 1988, à 58 ans, Tom Selleck reste sous le feu de l’actualité à Hollywood. Il est même devenu le roi des westerns, tournant chaque année une à deux histoires de cow-boys qui font un carton sur la chaîne TNT aux États-Unis. Il est venu présenter le dernier, Monte Walsh, en famille. Avec l’aide de son ex-partenaire Roger E. Mosley qui campait dans la série le pilote d’hélicoptère T.C.
Cette semaine, les modes de vie pratiqués aux États-Unis sont à l’origine de scénarios très diversifiés. Ainsi, «The Fan» décrit la dérive d’un amateur de base-ball prêt à tuer pour que son idole, un joueur noir, retrouve sa place dans la ligue des champions. Humphrey Bogart est un aventurier dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne connaît aucun scrupule dans «The...