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CONFÉRENCE - Le vice-président du Conseil avec George Bush père à l’Université Tufts de Boston Farès : Les USA et les pays de la région doivent redynamiser l’opération de paix au P-O(photo)

Le vice-président du Conseil, Issam Farès, a estimé hier que les développements et autres rebondissements que connaît actuellement la scène régionale « ne doivent pas occulter les affaires locales, car lorsque tout responsable commence à se consacrer sérieusement, et avec dynamisme, aux dossiers dont il est en charge, le pays sera sur le bon chemin ». Le n° 2 du gouvernement, qui s’adressait aux journalistes qui l’accompagnaient de Boston à Charm el-Cheikh où il devait participer aux travaux du sommet arabe, a regretté que l’on ne recoure à la précaution et que l’on ne s’emploie à régler les problèmes « qu’une fois que ceux-ci ont eu lieu. Et c’est ce qui s’est passé après la catastrophe des inondations et autres éboulements causés par les intempéries ces derniers jours ». À ce propos, et en ce qui concerne l’évaluation des pertes et des dégâts, Issam Farès a mis l’accent sur « l’absolue transparence que devraient adopter ceux qui seront en charge de ce dossier, pour que l’argent ne soit pas versé, comme cela a déjà eu lieu par le passé, à ceux qui n’en ont pas besoin ». D’autre part, le vice-président du Conseil a souhaité que le sommet arabe puisse être à l’origine de résolutions qui confirmeraient, par les mots et par les actes, « la profondeur de la solidarité arabe – laquelle est le seul moyen de faire face aux changements à venir, en garantissant et en consolidant les droits des Arabes ». Réaffirmant l’attachement du Liban aux résolutions du sommet de Beyrouth de mars 2002, qui avaient bénéficié d’une parfaite unanimité. « Le Proche-Orient est en ébullition, et cela peut avoir de très graves conséquences si l’on ne réagit pas, tant sur la scène locale que régionale, avec un maximum de vigilance, de clarté et de responsabilité », a ajouté Issam Farès. Estimant qu’il serait utile de former un groupe de penseurs et d’intellectuels, qui observeraient et analyseraient les événements et qui proposeraient à l’État une série de choix qu’ils estimeraient les plus adéquats en ces temps particulièrement difficiles pour la région. Le vice-président du Conseil s’était auparavant exprimé devant plus de cinq mille personnes qui s’étaient réunies pour l’écouter, lui et l’ancien président américain George Bush, à l’Université Tufts de Boston, dans le cadre d’une série de conférences – le cycle Issam Farès, inauguré en 1994, et qui s’est vite transformé en un forum international, auquel ont déjà participé, entre autres, Bill Clinton, Valéry Giscard d’Estaing, Margaret Thatcher, Colin Powell, James Baker, etc. Au cours de son allocution, Issam Farès a mis l’accent sur les conséquences des événements du 11 septembre, « qui ont obscurci et compliqué tous les dossiers qui touchent au Proche-Orient ». Reconnaissant que c’étaient des Arabes et des musulmans qui avaient commis ce crime, il a déploré le fait que certains aient eu tendance à blâmer une civilisation (l’arabe) et une religion (l’islam) dans leur ensemble. « Une chose particulièrement injuste, qui ne reflète en rien ni l’essence de cette civilisation ni la religion musulmane tolérante, et qui ne sert en rien l’avenir des relations américano-arabes », a-t-il dit. Ainsi, pour assainir ces relations en question – et qui se sont « troublées récemment » – et pour faire face à la menace du terrorisme, « les États-Unis et les pays de la région doivent redynamiser l’opération de paix au P-O, pour aboutir à une solution juste, durable et globale, et pour arriver à traiter le mal par les racines. C’est-à-dire en se basant sur des principes fondamentaux : le respect des intérêts légitimes des parties concernées, comme des aspirations nationales des peuples de la région, ainsi que celui des libertés, des valeurs démocratiques, des droits de l’homme et de la justice », a soutenu Issam Farès. Qui a mis l’accent sur l’importance et la nécessité de rectifier l’image, « déformée dans les médias occidentaux, surtout après le 11 septembre », des Arabes et des musulmans. Il a en outre appelé à ce que tous les efforts (politiques, intellectuels et académiques) soient déployés « pour un maximum de compréhension entre les trois religions monothéistes nées au Proche-Orient : le judaïsme, le christianisme et l’islam, et entre les civilisations qui en ont découlé ». Et à son tour, l’ancien locataire de la Maison-Blanche a rendu hommage aux civilisations arabo-musulmanes et aux relations historiques qu’elles entretiennent avec les États-Unis. « Certains ont voulu porter atteinte à cette civilisation et à ces relations. Ils ont échoué, parce qu’on ne peut pas détruire toute une histoire de relations humaines entre les États-Unis et leurs peuples d’une part, et les pays et les peuples arabo-musulmans de l’autre », a assuré George Bush père. Qui a particulièrement salué les relations américano-libanaises.
Le vice-président du Conseil, Issam Farès, a estimé hier que les développements et autres rebondissements que connaît actuellement la scène régionale « ne doivent pas occulter les affaires locales, car lorsque tout responsable commence à se consacrer sérieusement, et avec dynamisme, aux dossiers dont il est en charge, le pays sera sur le bon chemin ». Le n° 2 du...