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FESTIVAL Al-BUSTAN - Laurent Cirade, violoncelliste, et Paul Staïcu, pianiste, musiciens-comédiens de « Duel » Quand le classique joue au comique... (photos)

On n’est pas sérieux quand on est musicien ! La preuve : les contorsions, acrobaties, pitreries et autres facéties auxquelles se sont livrés, au cours de deux soirées, au théâtre Monnot (dans le cadre du Festival al-Bustan), Laurent Cirade, violoncelliste, et Paul Staïcu, pianiste, dans «Le Duel», un spectacle musical hilarant. Tous deux de formation classique, ayant aussi en commun fantaisie et humour débridés, les deux compères ont entraîné le public dans un véritable délire visuel et sonore. Imaginez deux musiciens d’orchestre symphonique, en nœud papillon et queue-de-pie, qui se battent sur scène archet contre clavier. Classique diriez-vous. Eh bien quand la lutte sort du registre des notes et se transforme en coups fourrés, croche-pieds et autre massacre à la tronçonneuse on est là sur un autre tempo. Rigolard et extravagant. Qui plus est, lorsque les deux instrumentistes passent de Beethoven aux Bee Gees, mélangent Le Sacre de Stravinsky et La vie en rose de Piaf, jouent les « lonely cow-boys », les soulards ou encore parodient les mélomanes d’infanterie, on est bien loin du «musicalement correct». Encore moins, lorsque le violoncelliste s’avise de se servir d’une tronçonneuse comme archet pour interpréter Mon beau sapin, ou encore lorsqu’il joue, fredonne et danse L’amour est enfant de Bohême, enlacé à son instrument et enchaîné par des menottes au pianiste, ce dernier l’accompagnant d’une main au clavier, de l’autre à l’archet, tout en se faisant valdinguer aux rythmes des élans fougueux de son partenaire. Époustouflant ! Mise en scène et en lumière Servis par une mise en scène et une mise en lumière impeccables signées Agnès Boury, le grand blond et le frêle brun enchaînent à un rythme étourdissant les saynètes et les musiques : classique, blues, folk, rock, variété, musique de films... Tous les styles se suivent, se mixent, s’affrontent dans une même virtuosité et un talent fou. Et si le rire est au programme, l’émotion n’y est pas absente, quand le duo se livre en clôture de cet insolite concert à une interprétation « normale » d’un morceau classique. Pour ceux qui reprochaient au Festival al-Bustan une programmation trop classique, voire compassée, la protestation est levée avec ce Duel de musiques et de rires. Même les mélomanes puristes n’ont pu qu’applaudir de tout cœur la performance de Laurent Cirade et Paul Staïcu, réellement impressionnante sous son habillage burlesque. Et l’auditoire, composé – cela mérite d’être souligné – de jeunes de 7 à 77 ans, est sorti totalement conquis par le brio des deux instrumentistes comiques. Le quatuor Kubin ce soir, 20h30, au Crystal Garden Fondé en 1972, le quatuor Kubin, qui interprétera ce soir des œuvres de Mozart, Brahms et Dvorak, a acquis ses lettres de noblesse sous les apprentissages successifs d’Adolf S. Kora, du quatuor Janacek, et d’Antonín Kohout, du quatuor Smetana. De 1987 à 1992, les membres de la formation (Ludek Cap, premier violon, Jan Niederle, deuxième violon, Pavel Vítek, alto, et Jirí Zednícek, violoncelle) ont été placés sous la houlette officielle de l’Orchestre philharmonique Janacek. Au programme ce soir : la Sérénade n°13 dite « Petite musique de nuit » de Wolfgang Amadeus Mozart, le Quatuor à cordes n°3 de Johannes Brahms et le Quatuor n°14 d’Antonin Dvorak. Cette soirée a été organisée avec la participation du festival tchèque Janacek. Renseignements et réservations : http://www.albustanfestival.com # Zéna ZALZAL
On n’est pas sérieux quand on est musicien ! La preuve : les contorsions, acrobaties, pitreries et autres facéties auxquelles se sont livrés, au cours de deux soirées, au théâtre Monnot (dans le cadre du Festival al-Bustan), Laurent Cirade, violoncelliste, et Paul Staïcu, pianiste, dans «Le Duel», un spectacle musical hilarant. Tous deux de formation classique, ayant aussi...