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Dossier régional - Le chef de l’État évoque l’Irak et le dossier palestinien avec des parlementaires britanniques « Il faut appliquer les résolutions de l’Onu », insiste Lahoud

Pour le chef de l’État, Émile Lahoud, les énormes manifestations populaires qui ont scandé la journée de samedi dernier dans plusieurs capitales du monde, en signe de protestation contre la guerre en Irak, « ont reflété la volonté de la majorité des peuples du monde pour que soit adoptée l’option pacifique » à la crise en Irak et pour l’application des résolutions onusiennes – dont la 1441, notamment. Le n° 1 de l’État a fait part à la délégation parlementaire britannique, présidée par le député travailliste Andrew Love, que les grands pays – et plus particulièrement les États-Unis et la Grande-Bretagne – « ne peuvent pas occulter les “non à la guerre” et qu’ils doivent agir en harmonie avec les espérances et les convictions de leurs peuples ». Il s’est également penché sur la position du Liban à l’égard des derniers rebondissements (crise irakienne, situation dans les territoires palestiniens...), assurant que le dénominateur commun entre l’Irak et la Palestine réside dans la nécessité d’appliquer les décisions des Nations unies « parce qu’elles émanent de la volonté de la communauté internationale d’une part et, d’autre part, préservent le rôle de cette institution », née pour faire régner paix et justice entre les États et les peuples, et pour faire respecter les droits de l’homme, a ajouté le président Lahoud. Qui a explicité également la position du Liban au Conseil extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, samedi et dimanche derniers au Caire, réaffirmant son attachement au respect des résolutions publiées à l’issue du Sommet arabe de Beyrouth (dont, surtout, la proposition de paix proposée par le prince héritier saoudien, Abdallah ben Abdel-Aziz). « Il est inadmissible que le destin des peuples soit soumis à la politique des deux poids deux mesures », a-t-il en outre affirmé. Précisant que l’on imposait « par la force » dans une région donnée « une interprétation très personnelle » des résolutions de l’Onu, « et l’on fait fi de leur application dans d’autres régions ». Ou bien, a-t-il poursuivi, « l’on accepte de négocier ici, et l’on ferme toutes les portes devant le dialogue là-bas ». Pour le président Lahoud, il faut donner aux inspecteurs de l’Onu « le temps nécessaire » pour parfaire leur mission en Irak, « surtout qu’ils n’ont trouvé pour l’instant aucun indice prouvant la présence d’armes de destruction massive », et cela « sans compter avec la coopération dont fait montre l’Irak pour faciliter » cette mission. Enfin, sur le plan économique, le locataire de Baabda a mis l’accent sur la détermination des Libanais à bâtir leur économie « sur des bases réalistes et par le biais d’une administration saine et transparente. Ainsi, les pays étrangers acceptent de nous aider et de soutenir notre économie, surtout que le Liban jouit d’une stabilité sur le plan sécuritaire », a indiqué le président Lahoud. Pour sa part, la délégation britannique s’est félicitée des progrès réalisés par le Liban ces quatre dernières années ainsi que du poids régional et international qu’il a récupéré. En insistant sur la coexistence qui prévaut dans le pays, « un exemple à suivre », selon les parlementaires british. « Nous avons eu avec le président de la République un long et franc entretien, qui a porté sur plusieurs sujets, dont le dossier palestinien. Nous l’avons informé des efforts fournis par le gouvernement anglais afin d’appuyer les politiques de soutien au peuple palestinien, et il a insisté sur la nécessité de respecter les résolutions onusiennes », a déclaré Andrew Love au sortir de la rencontre. Affirmant que l’accent a également été mis sur « l’importance d’une vision arabe unie et commune », au lendemain de la réunion du Caire. « Nous soutenons toute vision arabe lorsqu’elle est unie parce que nous pensons que tout le monde devrait s’exprimer d’une seule voix, surtout si les Arabes souhaitent que leur position soit de quelque poids d’un bon poids dans les instances internationales », a ajouté le député travailliste. Qui a également évoqué la prochaine visite à Londres d’Émile Lahoud, qui sera le premier Arabe membre d’honneur de l’Institut royal de la marine britannique. Lequel comprend déjà l’époux de la reine Élisabeth II, le prince Philippe d’Édimburg, ainsi que le prince héritier Charles. Chez Hariri et Husseini Toujours accompagnée de l’ambassadeur britannique David Kinchen, la délégation parlementaire a ensuite été reçue par le Premier ministre, Rafic Hariri, puis par l’ancien président de la Chambre, le député Hussein Husseini. Au Sérail, Andrew Love a indiqué avoir longuement évoqué avec le n° 3 de l’État la reconstruction de Beyrouth et du Liban ainsi que l’importance de l’économie dans notre pays. La délégation anglaise s’est ainsi penchée sur tout ce qui pouvait influencer ce secteur en s’arrêtant sur les éventualités d’optimiser l’efficacité de la contribution britannique. Au centre des discussions également : la situation au Proche-Orient, la réunion du Caire, la position de Londres, les manifestations du week-end, etc. « Au milieu de tout cela, il y a le dossier palestinien qui émerge ; et il faudrait que le monde arabe et que l’Occident se retrouvent pour trouver une solution, sur base des résolutions de l’Onu », a conclu le député anglais.
Pour le chef de l’État, Émile Lahoud, les énormes manifestations populaires qui ont scandé la journée de samedi dernier dans plusieurs capitales du monde, en signe de protestation contre la guerre en Irak, « ont reflété la volonté de la majorité des peuples du monde pour que soit adoptée l’option pacifique » à la crise en Irak et pour l’application des résolutions...