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Partis - Nassib Lahoud à Moukhtara à la tête d’une délégation du RD Joumblatt : Peut-on demander à la France d’être plus arabe que les Arabes ? (photo)

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et le député du Metn et président du Mouvement pour le Renouveau démocratique (RD), Nassib Lahoud, ont rendu hommage à l’action menée par la France pour éviter la guerre en Irak. Appelant les États arabes à adopter une position similaire, M. Joumblatt s’est interrogé si l’on pouvait demander à la France d’être « plus arabe que les Arabes ».Le chef du PSP a reçu samedi à Moukhtara une délégation du RD conduite par M. Lahoud et comprenant Misbah Ahdab, député de Tripoli, les anciens députés Nadim Salem et Camille Ziadé ainsi que Wafic Zantout, Antoine Mrad, Hares Sleimane et Assem Salam. « Nous avons procédé à un tour d’horizon des grands défis que doit affronter notre région en ces temps difficiles », a déclaré M. Lahoud à l’issue de la rencontre, qui a été entrecoupée d’un déjeuner. « Nous avons évoqué la séance historique qu’a tenue hier (vendredi) le Conseil de sécurité et qui a débouché sur deux points importants : d’abord le rejet international de l’unilatéralisme américain pour tout ce qui touche aux affaires du monde et ensuite la primauté donnée à la solution pacifique pour régler la crise irakienne », a indiqué M. Lahoud. « Certes, a-t-il poursuivi, tout comme les États-Unis, nous sommes soucieux d’exporter les valeurs de la démocratie dans d’autres parties du monde, mais nous sommes aussi bien attachés à ce que les relations internationales soient empreintes de démocratie. » « À ce propos, il nous faut apprécier la position avancée de la France, qui a conduit l’action internationale vers une rationalisation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu », a ajouté M. Lahoud. Il s’est également félicité de l’attitude de la Syrie qui est, selon lui, « parvenue à mettre à profit sa présence au sein du Conseil de sécurité pour défendre la position arabe, combattre la politique des deux poids, deux mesures et promouvoir le principe d’un désarmement d’Israël qui dispose, lui aussi, du plus grand arsenal d’armes de destruction massive dans la région ». Sur le plan intérieur, le député du Metn a souligné la nécessité « d’une grande solidarité interlibanaise pour faire face aux périls » qui menacent la région. « Nous sommes prêts, au sein de l’opposition et des forces démocratiques réformistes, à mobiliser tous nos moyens afin de bâtir un vaste mouvement de solidarité nationale », a affirmé M. Lahoud, exprimant le souhait que le pouvoir « fasse preuve du même sens des responsabilités que l’opposition ». Il a conclu en indiquant que la rencontre avec M. Joumblatt s’inscrivait « dans le cadre de la concertation permanente » entre les deux formations politiques et était l’expression de « la confiance élevée et réciproque » qui les unit. De son côté, M. Joumblatt a souligné que « même au plus fort des tempêtes politiques qui ont balayé le pays, les contacts n’ont jamais été interrompus » entre le PSP et le Renouveau démocratique, « et avec M. Lahoud en personne ». « Je considère que cette relation est la pierre angulaire du dialogue démocratique constructif et de la réforme sociale et économique », a-t-il déclaré. Au sujet de la situation régionale, M. Joumblatt a dit : « Nous sommes tous reconnaissants à l’égard de la France, dont la position a guidé celles de l’Allemagne et de la Russie. Nous ne pouvons pas demander à la France d’être plus arabe que les Arabes. C’est pourquoi j’espère qu’à la veille de la tenue de leur sommet, les Arabes sauront prendre une position pour le moins proche, pour ne pas dire similaire. » Selon lui, « le monde est aux portes d’un changement, qui serait équivalent à celui de Yalta ou du Congrès de Versailles après la Première Guerre mondiale. Il est donc temps pour les Arabes de faire entendre leur voix ». « Hier, c’était (le président français Jacques) Chirac et la Syrie par le biais de Farouk el-Chareh (ministre des Affaires étrangères) qui ont défini les points essentiels. Les autres Arabes sont à présent appelés à suivre », a-t-il ajouté. À la question de savoir s’il s’attendait à des répercussions de la crise irakienne au Liban, M. Joumblatt a répondu : « Je ne pense pas qu’il y a un danger au Liban-Sud, où nous sommes dans une position défensive légitime, tant pour ce qui est de l’armée libanaise que de la résistance. »
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et le député du Metn et président du Mouvement pour le Renouveau démocratique (RD), Nassib Lahoud, ont rendu hommage à l’action menée par la France pour éviter la guerre en Irak. Appelant les États arabes à adopter une position similaire, M. Joumblatt s’est interrogé si l’on pouvait demander à la France...