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Débat « Le Libanais ne doit pas faire passer les intérêts syriens avant ceux de son pays », affirme Misbah el-Ahdab

Le député Misbah el-Ahdab a estimé hier qu’il était nécessaire de réévaluer les relations libano-syriennes sur différents points pour qu’elles soient plus productives dans l’intérêt des deux États. Le député de Tripoli s’exprimait devant les élèves de l’école La Sagesse à Aïn Saadé dans le cadre d’un débat. Concernant la présence syrienne au Liban, M. Ahdab a affirmé : « Il convient de réévaluer les relations libano-syriennes, que nous voulons excellentes. C’est une erreur de penser que les Libanais doivent être hostiles à la Syrie. J’ai déjà fait plusieurs observations concernant ces relations qui doivent être plus productives dans l’intérêt des deux États et ne pas se limiter seulement au plan sécuritaire. » « La valeur des marchandises exportées du Liban en direction de la Syrie dépasse les quatre milliards de dollars par année, mais par le biais de la contrebande et non pas par les voies légales. Par conséquent, il est nécessaire de réorganiser la situation des frontières entre les deux pays », a estimé le député de Tripoli. « En 1996, j’ai mené campagne tout seul aux élections législatives et je n’ai pas été combattu. Personne n’a cru que je pouvais gagner. Mais, en l’an 2000, j’ai été ouvertement combattu par les services de renseignements syriens à Tripoli et par les services de renseignements libanais », a-t-il indiqué, mettant l’accent sur le fait que ces immixtions ne l’empêchaient pas de penser que les relations libano-syriennes doivent être excellentes. « Nous ne devons pas en avoir honte. Mais le Libanais ne doit pas faire passer les intérêts syriens avant ceux de son pays. Il doit au contraire voir quel est l’intérêt du Liban avec la Syrie et s’intéresser aux intérêts de la Syrie », a-t-il souligné. « Le conflit israélo-arabe existe, et la Syrie est seule capable d’être le chef de file dans ce conflit. Il ne faut pas oublier que le Liban et la Syrie sont dans le même camp dans le cadre de ce conflit », a ajouté M. Ahdab. Plaidant en faveur de la petite circonscription pour les législatives de l’an 2005, il a estimé que la Chambre des députés avait été négligente et n’avait pas su faire face aux exactions commises. Le député a appelé le pouvoir judiciaire à « être indépendant de tous les pouvoirs politiques », estimant que « l’inexistence d’une justice intègre au Liban n’encourage pas les investisseurs à venir au Liban et incite les Libanais à émigrer ». M. Ahdab a par ailleurs estimé que « la période de transition au Liban après l’arrêt des combats s’est révélée plus dure que la guerre elle-même ». « Ceux qui ont participé à la guerre se sont distribués les postes, et c’est pourquoi l’idée du partage du gâteau, qui coûte cher au pays, est toujours de mise », a-t-il affirmé. « Elle doit cesser d’exister », a insisté le député de Tripoli. Il a enfin critiqué la gestion du dossier sécuritaire, estimant que « le pouvoir arrête des individus d’une manière anarchique pour affirmer ensuite au peuple qu’il remplit son rôle. Ce comportement porte atteinte au pays », a-t-il conclu.
Le député Misbah el-Ahdab a estimé hier qu’il était nécessaire de réévaluer les relations libano-syriennes sur différents points pour qu’elles soient plus productives dans l’intérêt des deux États. Le député de Tripoli s’exprimait devant les élèves de l’école La Sagesse à Aïn Saadé dans le cadre d’un débat. Concernant la présence syrienne au Liban, M....