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Depuis l’an passé, la firme française a appris à mieux gérer une saison Peugeot, l’équipe à battre en championnat du monde

Après trois titres mondiaux consécutifs chez les constructeurs, une année 2002 « exceptionnelle », Peugeot repart en campagne sur les routes du championnat du monde des rallyes dès cette fin de semaine au Monte-Carlo. Si un quatrième titre est l’objectif avoué, personne au sein de la firme du Lion n’oserait pourtant affirmer qu’il sera possible de rééditer les exploits de l’an passé, tant la domination de la 206 WRC avait été éclatante, propre à écœurer la concurrence. « Nous serions inconscients si nous disions aujourd’hui que nous comptons répéter exactement en 2003 ce que nous avons fait ces douze derniers mois. Même si nous avons la conviction d’avoir les moyens d’arracher le titre pour la quatrième fois », explique Corrado Provera, directeur de Peugeot Sport. « Ayant mis la barre très haute au plan technique, nous avons peut-être un peu fatigué la concurrence. Mais cette dernière n’est pas là pour se faire battre, insiste Provera. Voyez ce qu’a fait Subaru en fin de saison. » Sérieux atouts Subaru présente une équipe forte de deux pilotes capables de jouer les victoires, Tommi Makinen et Petter Solberg. Peugeot se méfie aussi de Ford en dépit de la « carte jeunes » jouée cette saison avec l’Estonien Markko Martin et le Belge François Duval. Mais les tenants du titre regardent avec insistance vers la maison d’en face, craignent les « cousins », de Citroën. « Ils arrivent avec une équipe très forte, peut-être pas avec autant d’expérience que nous sur tous les terrains au niveau de la voiture, mais certainement avec une ambition très, très forte », analyse Provera. Face à la concurrence cependant, Peugeot dispose de sérieux atouts. Au-delà de la qualité des hommes, de la structure de la 206, le constructeur français joue sur une grande stabilité, meilleure garantie de succès comme le souligne toujours un « ancien » de Peugeot, Jean Todt, pour expliquer les succès de Ferrari en Formule 1. « Nous n’avons changé ni les hommes, ni la voiture, ni l’esprit, dit Corrado Provera. Et, comme par le passé, nous ne donnerons toujours pas de consignes en 2003. Nous voulons que nos pilotes se sentent libres de s’exprimer. C’est la façon dont nous interprétons notre rôle de défenseur de l’image de marque de Peugeot. » Conjurer le mauvais sort « Nous voulons que le sport dans lequel nous sommes soit géré par nous de façon sportive, sans calcul, sans arrière-pensée, reprend le directeur de Peugeot Sport. Nous voulons que la bagarre soit la plus intense possible. » Cette politique avait causé bien des tracas à la concurrence l’an passé. Les duels entre Gronholm et Burns avaient en effet permis aux 206 de creuser des écarts énormes sur les poursuivants. Faisant dire aux adversaires « il y a Peugeot et les autres ». Depuis l’an passé, la firme française a appris à mieux gérer une saison, éviter de connaître de longues périodes de doute avant de l’emporter au finish au prix d’un sprint effréné. Sans pouvoir toutefois conjurer totalement le mauvais sort qui semble s’acharner sur les 206 au Monte-Carlo. Cette fois pourtant, tout a été mis en œuvre pour tenter de connaître enfin une issue favorable en principauté. « Nous avons le sentiment d’avoir bien travaillé et les pilotes se disent très contents de la voiture. Alors j’espère vraiment que les mauvais moments du Monte-Carlo sont maintenant derrière nous », glisse Provera.
Après trois titres mondiaux consécutifs chez les constructeurs, une année 2002 « exceptionnelle », Peugeot repart en campagne sur les routes du championnat du monde des rallyes dès cette fin de semaine au Monte-Carlo. Si un quatrième titre est l’objectif avoué, personne au sein de la firme du Lion n’oserait pourtant affirmer qu’il sera possible de rééditer les exploits de l’an...