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Australie - Nouvelles alertes au feu La polémique s’intensifie à Canberra sur les carences des secours (photo)

De nouvelles alertes au feu ont été déclenchées hier en Australie alors que la polémique s’est intensifiée sur la manière dont les autorités ont réagi aux pires incendies à frapper la capitale, Canberra, le week-end dernier. Des milliers d’habitants sont restés sur le qui-vive pour la plus grande partie de la journée, prêts à évacuer leurs habitations, alors que deux grands sinistres brûlaient à 8 km des banlieues nord de la ville. La menace est retombée en fin de journée avec une baisse des vents, mais les autorités régionales ont mis en garde contre des conditions pour le week-end à venir aussi mauvaises que celles à l’origine du désastre de samedi : vent, canicule et sécheresse. Le feu a tué quatre personnes, fait des centaines de blessés et détruit plus de 400 maisons le week-end dernier, prenant les secours par surprise. Alors que des habitants ont continué de se plaindre de ne pas avoir été prévenus à temps samedi, cinq États du pays ont prévu des conditions dangereuses dans les jours à venir et placé de nombreuses communautés en état d’alerte. Le gouvernement local de Canberra a rejeté les critiques, affirmant que le désastre avait été provoqué par des incendies incontrôlables, tels qu’on n’en connaît qu’une fois par siècle. Il a reçu le soutien de nombreux experts qui ont demandé qu’on revoie les règles d’engagement contre le feu. Le pompier le plus expérimenté du pays, Phil Koperberg, chef des services anti-incendie de la Nouvelle-Galles du Sud, la région de Sydney, a fait une tournée dans les banlieues de Canberra les plus touchées. « Toutes les défenses du monde n’auraient rien pu faire pour arrêter ce feu », a-t-il dit. Mais le syndicat des pompiers a déclaré que des maisons auraient pu être sauvées si la brigade de Canberra n’avait pas été si longtemps tenue en dehors de la coordination sur la stratégie à adopter. « La communauté de Canberra a raison d’être scandalisée par la gestion du feu de samedi », a dit un syndicaliste, Mike Corcoran, à la radio ABC. Il a affirmé qu’aucun personnel de la brigade n’avait été associé à la planification de la lutte anti-incendie seize heures après que les flammes eurent commencé à s’attaquer à la ville. Une commission gouvernementale, la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), a cependant conclu que les autorités n’auraient guère pu faire mieux à l’occasion de ces incendies, les plus graves qu’ait connus l’Australie en un jour. « C’était énorme, dévastateur et imparable », a dit un des experts scientifiques de la commission, Phil Cheney. « Les autorités ont fait tout ce qu’elles pouvaient », a-t-il ajouté. Pendant ce temps, plus de 60 foyers continuaient à brûler dans l’État voisin de la Nouvelle-Galles du Sud, provoquant un nuage de fumée au-dessus de Sydney. Dans l’État de Victoria, où les pompiers n’ont pas réussi à contrôler des feux qui ont détruit 800 000 hectares de bush, le Premier ministre local, Steve Bracks, a écourté ses vacances. « Ce que nous vivons, c’est cinq ans de sécheresse non-stop et les pires conditions jamais réunies pour des départs de feu », a-t-il dit. Les États d’Australie méridionale et occidentale ont également publié des alertes au feu alors qu’un feu de brousse brûlait en Tasmanie, un État généralement plus frais que l’Australie continentale.
De nouvelles alertes au feu ont été déclenchées hier en Australie alors que la polémique s’est intensifiée sur la manière dont les autorités ont réagi aux pires incendies à frapper la capitale, Canberra, le week-end dernier. Des milliers d’habitants sont restés sur le qui-vive pour la plus grande partie de la journée, prêts à évacuer leurs habitations, alors que deux grands...