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Cellulaire - Le Conseil supérieur pour la privatisation possède-t-il les chiffres sur les revenus de l’État ? La campagne contre Cardahi ébranle la « trêve minimum » convenue entre Lahoud et Hariri

La « trêve minimum » convenue entre le président Émile Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri, lors de leur tête-à-tête d’une heure, dimanche soir, au palais de Baabda, aura duré ce que durent les roses : l’espace d’un matin... Dès les premières heures de la matinée d’hier, trois membres du bloc parlementaire de M. Hariri, les députés Ahmed Fatfat, Walid Eido et Atef Majdalani, ont tiré à boulets rouges sur le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, qui continue de bénéficier de l’entière confiance du chef de l’État dans l’affaire de la téléphonie mobile. Dans le même temps, le quotidien al-Moustakbal, porte-parole du chef du gouvernement, a repris dans son édition d’hier sa campagne contre le ministre des Télécommunications. Les attaques frontales des députés haririens contre M. Cardahi et la riposte de celui-ci, qui a reproché à M. Hariri de commanditer les déclarations qui le prennent à partie, illustrent à quel point le dossier du cellulaire constitue l’une des pommes de discorde (et non des moindres) entre Baabda et Koraytem. Ce dossier a été au centre d’un entretien, le deuxième en quinze jours, que le président Lahoud a eu hier avec M. Cardahi. La confusion et le cafouillage qui règnent au sujet de la rentabilité de la téléphonie mobile depuis que sa propriété a été transférée à l’État le 31 août 2002 continuent de laisser perplexes aussi bien les contribuables que les observateurs indépendants qui suivent cette affaire de près. Les chiffres avancés par le ministre des Télécommunications concernant les revenus de l’État à l’ombre du contrat de gestion entré en vigueur le 31 août sont contestés avec une virulence suspecte par les milieux haririens. L’on ne cesse de se demander comment les sources proches du chef du gouvernement mettent en doute de la sorte des informations officielles communiquées par un ministre alors que ce dernier a pour principale fonction, au stade actuel, de défendre les intérêts de l’État dans l’opération de privatisation de la téléphonie mobile. S’il y a litige au niveau du bilan des revenus de l’État depuis le 31 août, pourquoi le Conseil supérieur de la privatisation (CSP) ne publie-t-il pas les chiffres en sa possession sur ce plan, d’autant que cet organisme (dont les membres sont tous des proches collaborateurs de M. Hariri) est en charge du processus de privatisation ? Si le CSP ne possède pas les chiffres en question, pourquoi ne le proclame-t-il pas, en expliquant les raisons ? Est-il concevable que le CSP ne mette pas un terme aux tentatives de dévaloriser le marché de la téléphonie mobile alors qu’il s’apprête à organiser la privatisation de ce secteur ? La crédibilité du gouvernement est sans doute devenue de l’histoire ancienne. Mais ce qui est aujourd’hui en jeu, c’est surtout la confiance de la population et des investisseurs étrangers dans l’État libanais. Michel TOUMA
La « trêve minimum » convenue entre le président Émile Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri, lors de leur tête-à-tête d’une heure, dimanche soir, au palais de Baabda, aura duré ce que durent les roses : l’espace d’un matin... Dès les premières heures de la matinée d’hier, trois membres du bloc parlementaire de M. Hariri, les députés Ahmed Fatfat, Walid Eido...