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El-Baradei appelle à nouveau Bagdad à coopérer activement, un site sensible inspecté Washington demande officiellement le soutien de l’Otan en cas de guerre Bush consultera le Conseil de sécurité avant toute frappe Saddam Hussein : « Nous ne souhaitons pas un conflit » Londres prêt à passer outre à

Les experts en désarmement de l’Onu ont inspecté hier à Bagdad des locaux « adjacents » à un palais présidentiel de Saddam Hussein, auquel Washington et Londres ont dit leur impatience. Poursuivant leurs préparatifs militaires, les États-Unis ont par ailleurs présenté officiellement hier à l’Otan leurs demandes de soutien en cas de guerre en Irak, notamment le recours à des avions radars Awacs ou une assistance à la Turquie si elle était agressée. « Le Conseil permanent de l’Atlantique nord a pris connaissance d’une proposition américaine sur les rôles possibles » que pourrait jouer l’Otan en cas de conflit, a assuré ce responsable, sous le couvert de l’anonymat. Aucune de ces propositions n’impliquerait d’engagement direct de troupes, au nom de l’Alliance, dans une guerre en Irak, a toutefois précisé un responsable de l’Otan. En novembre, l’Otan s’était dit prêt à des « mesures efficaces » pour « appuyer pleinement » la résolution 1441 de l’Onu. Sur le terrain, les experts de l’Onu ont entamé hier leur huitième semaine de travail en inspectant un site adjacent à un palais présidentiel à Bagdad. Dans la journée, des journalistes sur place avaient indiqué que des experts en désarmement de l’Onu avaient inspecté le palais lui-même, mais le porte-parole des inspecteurs, Hiro Ueki, a précisé en soirée que les inspecteurs n’avaient pas pénétré dans le palais. Cette visite d’un site classé comme « sensible » intervient alors que les chefs des inspecteurs de l’Onu multiplient les appels à coopérer lancés à Saddam Hussein. Un autre palais présidentiel à Bagdad, le palais al-Sejoud, avait été inspecté sans entraves le 3 décembre. La visite de ces sites sensibles avait constitué un point de friction entre Bagdad et la précédente mission de l’Onu en Irak, l’Unscom (1991-98). Hier, Bagdad a dénoncé la visite du site comme étant une « provocation ». Le président irakien Saddam Hussein a en outre affirmé que son pays « ne souhaitait pas » la guerre avec les États-Unis, mais que si un conflit lui était imposé, Bagdad combattra. Un journal officiel, as-Saoura, recommandait en outre à George W. Bush de renoncer à « une nouvelle aventure déraisonnable », après l’Afghanistan, lui assurant qu’elle « sera mortelle ». D’autres sites ont été explorés hier hors de la capitale. Des experts onusiens ont aussi mis sous scellés au sud-est de Bagdad les bureaux et salles d’une exploitation agricole privée, entourée de barbelés. Convaincre Saddam Alors que Washington et Londres ont averti que le temps était « compté » pour Saddam Hussein, sommé de « désarmer », le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammed el-Baradei a de nouveau exhorté l’Irak à passer d’une « coopération passive à une coopération active » avec l’Onu. M. el-Baradei est attendu dimanche à Bagdad et entend « convaincre » Saddam Hussein. À Washington, le porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré hier que le monde serait meilleur si Saddam Hussein quittait l’Irak et était jugé. Il a toutefois refusé d’évoquer concrètement l’idée d’un procès du dictateur irakien. « Laissons-le commencer par partir », a déclaré Ari Fleischer. Ce dernier a par ailleurs précisé que le président américain mènerait des consultations avec le Conseil de sécurité des Nations unies avant toute éventuelle action militaire contre l’Irak. Interrogé sur la nature de ces consultations et notamment sur le point de savoir si elles porteraient sur le vote d’une nouvelle résolution, le porte-parole de la Maison-Blanche a répondu qu’il ne pouvait être « plus spécifique ». « Le président n’a toujours pas pris de décision sur le fait de savoir s’il partirait ou non en guerre. Cela dépend de Saddam Hussein et si celui-ci comprend le message », a-t-il conclu. Une guerre avec l’Irak n’est pas inéluctable, a également déclaré hier à Washington le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, qui garde l’espoir que le président irakien Saddam Hussein changera de position. Après l’adoption de la résolution 1441 des Nations unies en novembre, Washington avait indiqué qu’une nouvelle résolution ne serait pas nécessaire pour déclarer la guerre à l’Irak si ce pays refusait d’éliminer ses armes de destruction massive. Mais plusieurs des membres permanents du Conseil de sécurité, dont Paris et Moscou, ont rappelé depuis leur volonté de voir une telle résolution votée avant toute intervention. À Londres, le Premier ministre britannique Tony Blair s’est dit persuadé du vote d’une deuxième résolution autorisant la guerre si Saddam Hussein défie les inspecteurs. Il a dit « préférer » une deuxième résolution, mais a souligné que son pays se donnait la possibilité de passer outre en cas de « veto déraisonnable » du Conseil. L’Espagne a, elle, laissé plané le doute hier. Par ailleurs, un détachement supplémentaire de 750 Royal Marines britanniques est parti hier pour le Golfe à bord de trois navires de débarquement. Délégation russe à Bagdad Enfin, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a déclaré hier que la Russie n’enverrait de bâtiments de guerre dans le Golfe, ni aucune autre unité militaire, contrairement à ce qu’avaient affirmé certaines sources au sein de la marine russe. Par ailleurs, une délégation russe est arrivée hier à Bagdad pour tenter de trouver « une solution diplomatique et politique » à la crise irakienne et pour « éviter des scénarios militaires », a déclaré à son arrivée le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov. Le vice-ministre russe doit également défendre les intérêts pétroliers de la Russie, a indiqué le porte-parole du ministère russe Alexandre Iakovenko dans un communiqué.
Les experts en désarmement de l’Onu ont inspecté hier à Bagdad des locaux « adjacents » à un palais présidentiel de Saddam Hussein, auquel Washington et Londres ont dit leur impatience. Poursuivant leurs préparatifs militaires, les États-Unis ont par ailleurs présenté officiellement hier à l’Otan leurs demandes de soutien en cas de guerre en Irak, notamment le recours...