Rechercher
Rechercher

Actualités

Vie politique - Une réunion destinée à briser la glace entre Lahoud et Hariri Le Conseil des ministres se tiendra aujourd’hui sans ordre du jour

À voir les efforts entrepris hier par le chef du Parlement Nabih Berry en vue d’un rapprochement entre les présidents de la République et du Conseil, Émile Lahoud et Rafic Hariri, on serait tenté de croire que l’organisation d’une réunion ordinaire du Conseil des ministres relève dorénavant de l’exploit politique. Presque in extremis et en collaboration avec les responsables syriens concernés, M. Berry y est tout de même parvenu, et le gouvernement se réunira aujourd’hui sous la présidence du chef de l’État pour se pencher sur les amendements que la commission des Finances propose d’introduire au projet de budget. Mais en fait, il ne s’agira pas vraiment d’une réunion ordinaire puisqu’elle sera consacrée à l’examen d’un seul point, en l’absence d’un ordre du jour. Pour en revenir à la médiation du président de la Chambre, celui-ci s’est d’abord rendu au palais de Baabda dans le cadre de sa visite hebdomadaire au président Lahoud, puis à Koraytem où il s’est longuement entretenu avec le Premier ministre. M. Berry s’est abstenu de toute déclaration au terme de ces deux rencontres. Mais selon des sources bien informées, le président Lahoud aurait immédiatement approuvé l’idée du chef de l’Assemblée concernant un Conseil des ministres consacré aujourd’hui à l’examen des amendements susceptibles d’être apportés au projet de budget, quitte à reporter à une date ultérieure l’organisation d’une réunion ordinaire, assortie d’un ordre du jour en bonne et due forme. De son côté, et devant ses visiteurs, le chef du Parlement s’est contenté d’énoncer des généralités quant aux efforts qu’il a déployés en vue d’un apaisement de la tension entre les deux pôles de l’Exécutif. De fait, il a souligné « la nécessité de resserrer les rangs internes et d’agir en tenant compte des défis qui s’annoncent sur le plan régional ». M. Berry a insisté dans ce cadre sur l’importance des institutions de l’État, qui « doivent rester unies en vue d’immuniser le pays » contre les dangers extérieurs. Quoi qu’il en soit, de source gouvernementale, on espère que la réunion du Conseil des ministres servira au moins à « détendre l’atmosphère » et à « rompre la glace » entre MM. Lahoud et Hariri. En effet, des rapports harmonieux entre les deux présidents sont essentiels à la bonne marche des institutions. C’est ce que relève un politicien chevronné, qui rappelle que l’application littérale des législations en vigueur n’a jamais constitué une solution, la base de tout règlement politique dans ce pays – avant et après Taëf – étant le consensus. C’est ainsi que les us et coutumes ont toujours joué au Liban un rôle plus important que les textes. De toute manière, il est évident qu’au regard de la tension qui pèse sur les relations entre les deux pôles de l’Exécutif, la formation d’un nouveau cabinet devient de plus en plus aléatoire. Une telle initiative exige en effet un minimum d’entente entre Baabda et Koraytem, une entente bien compromise, en tout cas, jusqu’à nouvel ordre.
À voir les efforts entrepris hier par le chef du Parlement Nabih Berry en vue d’un rapprochement entre les présidents de la République et du Conseil, Émile Lahoud et Rafic Hariri, on serait tenté de croire que l’organisation d’une réunion ordinaire du Conseil des ministres relève dorénavant de l’exploit politique. Presque in extremis et en collaboration avec les...