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Actualités - REPORTAGES

Sensibilisation, réhabilitation, répression : les fondements d'une politique environnementale

Marc Kodeih, un nom que l’on entend souvent, devenu synonyme de théâtre de chansonniers version contemporaine. Depuis ses débuts en 1990, ce jeune metteur en scène – qui n’aime pas montrer sa bouille et préfère rester «un nom» – a monté plusieurs spectacles et réussi à imposer un style qui lui est propre. Le public retrouve avec plaisir des acteurs de talent qu’il a appris à bien connaître, des personnages attachants malgré tous leurs excès, des situations cocasses pleines de détails croustillants. Les sketches (une trentaine par spectacle) sont en arabe parlé et caricaturent pour la plupart l’actualité politique, sociale et culturelle locale et internationale. Avec plus ou moins de mesure… «J’ai commencé par pur hasard et en tant qu’acteur, raconte Marc Kodeih. J’avais terminé mes études de génie lorsque j’ai rencontré Wassim Tabbarah qui m’a demandé de jouer un mini-rôle dans une de ses pièces. Je l’ai fait, et j’ai accroché». Il retourne alors sur les bancs de l’université pour des études de théâtre. Lorsqu’il décide de monter sa première pièce, il réalise la difficulté que représente une telle opération. «Je me suis alors tourné vers le théâtre de chansonniers, qui ne demande ni grosse production ni trop d’efforts du point de vue acteurs ou mise en scène», poursuit-il. Il monte son premier spectacle, TV or not TV , en 1990. Premier succès. Mais, en réalité, la toute première réalisation de Kodeih a été Le Combat des chefs (d’Astérix). Une pièce pour jeunes qui avait été présentée par 40 jeunes acteurs en 1986 et qui avait été très bien accueillie par le public. C’est toutefois dans le théâtre de chansonniers que Marc Kodeih se sent le plus épanoui. Pour lui, qui s’adresse à tous, tout est une question de dosage. «Je fais plein de petits compromis pour essayer de garder l’équilibre entre le populo et l’intello nécessaire pour comprendre certains traits d’esprit. Je donne un peu de matière à penser mais pas beaucoup. Car le public m’en voudrait. Il est surtout là pour rire». Besoin de producteurs Marc Kodeih est tout de même frustré de ne pouvoir offrir au public ce qu’il aimerait vraiment offrir : un produit d’une certaine valeur. «Pour cela, j’aurais besoin d’une grosse production, car tout est coûteux : un bon décor, un bon entraînement des acteurs, etc. Déjà, pour mes spectacles de chansonniers, j’investis autant que pour une grande pièce, sinon plus, que ce soit en cachets ou en publicité. J’essaye de donner la meilleure qualité, mais il n’est pas évident, ensuite, de rentrer dans ses frais. Et c’est ce qui fait peur». Dans son dernier spectacle L’an des miles (qui se joue actuellement rue Monnot, au Théâtre mono.com ), on découvre deux nouveaux talents, Marale Ghanma et Saad Minkara, et on retrouve Patricia Dagher, Carla Haddad, Mario Bassil, Tony Abou Jaoudé et Élie Hagopian, acteurs «fidèles» de Kodeih. «D’une part, j’aime travailler avec les mêmes acteurs. Le public les aime, et il est content de les retrouver d’un spectacle à l’autre», note Kodeih. «D’autre part, de temps en temps, j’aime aussi intégrer de nouveaux visages». Ses idées, il les puise «partout. Je suis très observateur et toujours aux aguets. La télévision, les journaux, les gens dans la rue, tout m’inspire». Tout, mais pas les autres théâtres de chansonniers, ni ceux d’hier, ni ceux d’aujourd’hui. «Je suis un mordu de cinéma, mais pas de théâtre. Je n’ai aucune idée de ce qu’étaient les chansonniers d’avant la guerre (Les Dix heures ; Les Six gales, Les Cigales…) puisque je n’ai jamais assisté à un de leurs spectacles. Je me suis lancé tout seul, et ça a marché. Aujourd’hui, j’aime ce que je fais, c’est un défi permanent». Selon lui, le théâtre de chansonniers, «ce n’est que de la technique, il n’y a pas vraiment de mise en scène. En fait, c’est une “stand up comedy”. Pour ma part, j’ai appliqué ce que j’ai étudié en théâtre classique. J’ai pris les règles de base, de manière à savoir comment faire bouger mes acteurs, comment communiquer avec eux, comment utiliser la musique… Et à partir de là, avec le temps, j’ai développé une technique propre à moi». Il précise qu’en fait ses spectacles sont plutôt «des pièces de théâtre, mais composées de sketches, et auxquelles il manque seulement l’intrigue, l’histoire. Ni les mouvements, ni les personnages, ni la musique ne sont vraiment ceux des théâtres de chansonniers». Un «nouveau chansonnier», en quelque sorte, moderne, que le public apprécie. Et c’est ça l’important.
Marc Kodeih, un nom que l’on entend souvent, devenu synonyme de théâtre de chansonniers version contemporaine. Depuis ses débuts en 1990, ce jeune metteur en scène – qui n’aime pas montrer sa bouille et préfère rester «un nom» – a monté plusieurs spectacles et réussi à imposer un style qui lui est propre. Le public retrouve avec plaisir des acteurs de talent qu’il...