Hameaux de Chebaa - Vingt sept libanais blessés après l'enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens Bombardements et Katioucha : le Sud s'embrase à nouveau (photos)

Les contacts préparatoires à la formation du prochain Cabinet ont pratiquement commencé avec la rencontre hier, au palais de Baabda, du chef de l’État et de l’ancien président du Conseil, Rafic Hariri, désigné par tous les sondages parlementaires comme favori pour former le prochain gouvernement. Pour ce premier contact destiné à poser la première pierre de la future cohabitation entre deux hommes, le chef de l’État a tenu à respecter les formes. Il a donc reçu, successivement, M. Hariri ainsi que MM. Négib Mikati et Adnan Addoum, deux autres hommes cités parmi les personnalités sunnites susceptibles d’être appelées à former le prochain gouvernement. Le chef de l’État entend faire comprendre, par là même, qu’il n’anticipe pas hâtivement sur le choix de l’Assemblée, qu’il respecte donc les institutions et, enfin, qu’il «se tient à égale distance de tous», fait-on valoir dans son entourage. L’entretien entre MM. Lahoud et Hariri a porté sur des questions aussi bien internes et externes. Les milieux proches de la présidence ont affirmé que la rencontre a été «très bonne», soulignant que les points de vue entre les deux hommes ont été «concordants sur tous les sujets». La rencontre, a-t-on ajouté, pave la voie à une nouvelle phase de coopération et d’entente entre les deux hommes. Dans la photo officielle, le président Lahoud et M. Hariri ont affiché tous deux un large sourire. L’entretien entre les deux hommes s’est prolongé durant 90 minutes. De source proche de M. Hariri, on indiquait que la rencontre a été «cordiale et positive» et qu’il était «naturel» que les sujets régionaux en occupent l’essentiel, au vu des développements des derniers jours et des menaces proférées par les responsables israéliens. On ajoute, de même source, que l’échéance gouvernementale a été évoquée sous l’angle des défis politiques et économiques qui attendent le prochain gouvernement. La rencontre a enfin été qualifiée d’«encourageante», les deux hommes se promettant de poursuivre l’échange d’idées commencé. Aucune autre indication n’a filtré de source proche de M. Hariri, où la plus grande discrétion est observée, dans un effort pour éviter tout ce qui peut nuire à l’établissement de bons rapports avec le chef de l’État. Notons que la rencontre d’hier est la première après les élections législatives de l’été, et se tient à moins de dix jours de l’entrée en fonctions de la nouvelle législature, le 17 octobre, et des consultations parlementaires formelles qui suivront, et au terme desquelles un nouveau chef du gouvernement doit être désigné.