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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Les trois soldats enlevés samedi, contre 19 détenus par l'Etat hébreu Tractations en vue d'un échange de prisonniers Hezbollah-Israël(photo)

La situation créée par la mort des deux réfugiés palestiniens à la frontière libano-israélienne et la capture de trois soldats israéliens par le Hezbollah dans le secteur de Chebaa ont incité l’Administration américaine à entrer en contact avec les présidents syrien et libanais. Alors que le président US Bill Clinton se mettait en contact avec le président syrien Bachar el-Assad, le président de la République Émile Lahoud s’entretenait samedi au téléphone avec la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright. «L’entretien a porté sur les efforts qui doivent être déployés pour calmer la situation au Proche-Orient», a indiqué un officiel libanais à l’AFP, précisant que l’appel a eu lieu à l’initiative de Mme Albright. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite de l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield au chef du gouvernement Sélim Hoss à qui il a remis un message de Washington dans le même sens. Ce même message sera remis ce matin par le diplomate américain à M. Lahoud. À l’issue de sa rencontre avec M. Hoss, M. Satterfield a déclaré que son pays ne reculera devant aucun effort pour ramener la stabilité dans la région et assurer la reprise du processus de paix. Répondant aux questions des journalistes sur l’éventualité de représailles israéliennes contre le Liban, il a assuré que les États-Unis sont opposés à tout acte de violence et a formulé le souhait de voir les autorités libanaises assurer la stabilité et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Le président Lahoud a fait assumer hier à Israël «l’entière responsabilité de la récente escalade à la frontière libano-israélienne et des conséquences qui pourraient en découler». Le chef de l’État a assuré à ses visiteurs que «le Liban refuse les menaces israéliennes» et a estimé que «les récents incidents ne sont que le résultat du refus israélien opposé aux initiatives internationales de paix et aux appels lancés à la libération des prisonniers civils libanais». Pour le président de la République, «les menaces ne constituent qu’une vaine tentative de sortir de l’impasse dans laquelle se débat le gouvernement israélien sur le double plan militaire et politique à l’issue des développements survenus dans les territoires occupés. Le Liban refuse de servir, une fois de plus, de soupape de sécurité aux problèmes israéliens internes». Samedi, M. Chareh avait discuté au téléphone, avec M. Hoss, des menaces de représailles israéliennes contre le Liban et la Syrie. Les deux responsables «ont échangé leurs vues sur les menaces proférées par Israël à l’encontre du Liban et de la Syrie après les agressions qu’il a perpétrées à la frontière libanaise», a indiqué l’agence officielle syrienne Sana. Ils ont «condamné Israël pour avoir ouvert le feu sur des civils désarmés (à la frontière libano-israélienne), pour la détention prolongée de prisonniers libanais et pour son occupation des fermes de Chebaa», selon Sana. MM. Hoss et Chareh ont affirmé que «la question de Jérusalem restera une source d’instabilité pour l’ensemble de la région. Cette instabilité ne prendra fin que lorsqu’Israël s’engagera à restituer (le secteur oriental de la ville) et les autres territoires arabes occupés» en juin 1967, a poursuivi l’agence syrienne. L’Onu appelle à la libération de tous les prisonniers Craignant une nouvelle escalade, l’Onu a appelé samedi le Liban et Israël à libérer «sans retard» tous leurs prisonniers respectifs. Le représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, M. Rolf Knutsson, a demandé au Premier ministre Sélim Hoss «de veiller à la sécurité» des trois soldats israéliens faits prisonniers samedi par le Hezbollah, et de «les faire relâcher immédiatement et sans aucune condition», a déclaré M. Néjib Friji, chef du service d’information des Nations unies. M. Knutsson a également appelé Israël à libérer «sans plus de retard les Libanais détenus dans les prisons israéliennes». Le représentant personnel de M. Annan a discuté avec M. Hoss des «graves incidents qui se sont déroulés à Kfarchouba et dans les fermes de Chebaa, y compris la capture de prisonniers israéliens par des éléments armés au-delà de la ligne bleue» (définie par l’Onu pour certifier la réalité du retrait israélien du Liban-Sud). M. Knutsson a également «appelé une fois de plus toutes les parties à la retenue la plus grande pour éviter de nouvelles tragédies et une dangereuse escalade dans la région», selon M. Friji. «Le Premier ministre libanais Sélim Hoss a assuré au téléphone à M. Knutsson la détermination du gouvernement libanais à reprendre la situation en main et à rétablir le calme», a ajouté M. Friji.
La situation créée par la mort des deux réfugiés palestiniens à la frontière libano-israélienne et la capture de trois soldats israéliens par le Hezbollah dans le secteur de Chebaa ont incité l’Administration américaine à entrer en contact avec les présidents syrien et libanais. Alors que le président US Bill Clinton se mettait en contact avec le président syrien Bachar...