Monde ouvrier - Le doyen d'âge de la CGTL tente une réunion de conciliation A crise politique, solution politique, assure Abou Rizk

Elle. Sans elle, les hommes et les femmes de télévision ne sont rien. Avec elle, grâce à elle, ils éclosent, de chenilles, ils muent, l’espace d’une émission, l’espace d’une vie en papillon. En sublime papillon. Élie Nakouzi : «Là où j’en suis aujourd’hui, je n’ai plus aucun problème avec elle. C’est vrai qu’au début, elle me dérangeait, maintenant je ne sens plus sa présence, l’habitude sans doute, j’ai moins peur en la regardant. Oh oui, elle est belle…» May Chidiac : «Au bout de quinze ans, je flirte avec elle, c’est avec elle que je me sens le plus en famille. Parfois, je sens qu’elle va me manger, il faut que ce soit moi qui la domine, et pas elle. Dans tous les cas, je ne peux pas travailler sans l’aimer, mais je l’oublie maintenant, je me suis habituée à elle». Christian Oussi : «Je l’aime, elle. Elle me permet de penser combien et comment quelqu’un peut être fort grâce à elle. J’essaie de rester moi devant elle, sans schizophrénie. En fait, c’est elle qui me permet d’être moi». Matilda Farjallah : «Elle ? C’est tout sauf un objet, elle. Elle est dangereuse, Dieu seul sait comme elle est dangereuse, elle et son impact. Elle, c’est toi, elle te donne tout ce qui est sensations, tout ce qui est émotions, tout ce qui est appartenances. Si jamais tu penses qu’elle, c’est un objet, tu as tout faux. Je l’aime, je l’aime, je donne, elle donne…» Zaven Kouyoumjian : «Nous avons des rapports très forts aujourd’hui, elle et moi. C’est elle qui me permet de me transformer en homme de télévision. Devant cinq personnes, je ne sais pas parler, je défaille, devant elle je suis un autre, un tout autre. Sauf que maintenant, elle ne m’inspire plus rien du tout, elle fait partie de mon quotidien». Elle, c’est la caméra. La caméra de télévision…