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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Chamseddine et le Hezbollah aux palestiniens : résistez

Une source officielle syrienne a reconnu samedi la présence de «moins de cinquante» détenus libanais en Syrie, niant les chiffres «exagérés» avancés par les associations libanaises des droits de l’homme. De son côté, l’association libanaise Solid (Soutien aux Libanais en détention) a indiqué que «cet aveu est en contradiction avec toutes les déclarations précédentes des autorités libanaises et syriennes», qui niaient «l’existence de détenus libanais encore vivants en Syrie». Samedi, les familles des détenus avaient manifesté à Baabda, sur la route menant au palais présidentiel, pour inciter le président de la République à les recevoir. La source syrienne, citée par le quotidien arabe basé à Londres Ach Charq el-Awsat, a affirmé que «moins de 50 Libanais, dont les noms sont connus et qui sont visités régulièrement par leurs proches, sont détenus dans les prisons syriennes», critiquant le chiffre «incorrect et exagéré» de 250 détenus avancé par les associations libanaises des droits de l’homme. «Tous les prisonniers libanais, détenus pour actes criminels, ont été libérés sur décision du président Hafez el-Assad», a affirmé cette source. Selon cette source, «ces détenus sont accusés de collusion avec Israël et d’espionnage sur le territoire syrien en faveur d’Israël». «Tout État a le droit de garantir sa paix et sa sécurité», a-t-elle insisté. Adoptant «une attitude compréhensive» à l’égard des actions des parents de détenus, qui cherchent à savoir quel sera le sort de leurs enfants, la source syrienne a néanmoins critiqué «ceux qui leur font croire, notamment en ce moment précis, que la recherche de leurs enfants doit s’effectuer exclusivement en Syrie». Et de rappeler «qu’il y avait suffisamment d’adversité et de haine entre les différentes parties libanaises pendant la guerre» pour expliquer la disparition de ces personnes. Elle a enfin souligné que la Syrie ne s’était pas opposée à l’exécution de deux soldats syriens, Abdelkarim Jeij et Mohammed Zaatar, par les autorités libanaises sous le mandat Hraoui en 1994, «lorsqu’ils avaient enfreint les lois libanaises». La réponse de Solid Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Ghazi Aad, président de Solid, a réagi aux propos rapportés par le quotidien Ach Charq el-Awsat, en indiquant que «cet aveu de la Syrie était en contradiction avec toutes les déclarations précédentes des autorités syriennes et libanaises, qui niaient perpétuellement la présence de détenus libanais vivants en Syrie». Commentant le chiffre – «moins de cinquante» – avancé par la source syrienne, M. Aad a affirmé : «Nous savons qu’il y en a plus, mais nous sommes prêts à œuvrer dans un premier temps pour libérer ces cinquante détenus dont l’existence a été reconnue». Le président de Solid a demandé au gouvernement libanais, à l’Ordre des avocats et aux autorités syriennes «de publier une liste détaillée comprenant les noms des cinquante détenus, leur lieu de détention, les accusations portées contre eux et les verdicts rendus après leur jugement». Dans un communiqué publié hier soir, Solid a enfin remarqué «que la politique de l’autruche observée par les autorités libanaises avait atteint son summum lors de la parution du rapport de la commission officielle chargée d’enquêter sur les personnes disparues». Ce rapport stipulait «que les autorités syriennes avaient nié la présence des 168 détenus libanais dont le cas avait été soulevé». «Aujourd’hui, les autorités syriennes ont affirmé qu’il y en avait 50, et il convient de rappeler que le 3 mars 1998, elles avaient déjà évoqué l’existence de 25 prisonniers accusés d’espionnage en faveur d’Israël», a conclu Solid. Manifestation des parents de détenus à Baabda Samedi, 300 personnes, des parents de détenus, avaient observé un sit-in sur la route menant au palais présidentiel de Baabda en réponse à un appel lancé par le Comité des parents de Libanais emprisonnés en Syrie. Les parents de détenus cherchaient à rencontrer le président de la République, le général Émile Lahoud, pour que leur cause soit enfin reconnue officiellement par les autorités libanaises. Sur la route du palais présidentiel, la marche des parents, qui portaient des portraits de leurs enfants détenus, a été interrompue par le déploiement de forces de l’ordre. Selon Solid, les parents auraient demandé à être reçus par le président Lahoud, mais il leur a été répondu que «le chef de l’État était en déplacement». Un comité de huit personnes a aussitôt rencontré le colonel Georges Khoury, qui leur a affirmé «qu’il était personnellement chargé de suivre cette affaire». Le comité a remis un communiqué au colonel Khoury réclamant «la reconnaissance officielle de la présence de détenus libanais dans les geôles syriennes et demandant à l’État libanais de publier une liste des noms des détenus, de leur lieu de détention et des accusations retenues contre eux». Le comité a enfin demandé à «être reçu par le chef de l’État pour obtenir une reconnaissance officielle de sa cause». Le colonel Khoury a promis aux parents de soumettre les revendications au président Lahoud et de leur fixer un rendez-vous avec le chef de l’État, suite à quoi les manifestants se sont dispersés.
Une source officielle syrienne a reconnu samedi la présence de «moins de cinquante» détenus libanais en Syrie, niant les chiffres «exagérés» avancés par les associations libanaises des droits de l’homme. De son côté, l’association libanaise Solid (Soutien aux Libanais en détention) a indiqué que «cet aveu est en contradiction avec toutes les déclarations...