Une invitation au dialogue, selon le conseil supérieur grec-catholique

Le conseil supérieur grec-catholique a apporté hier son soutien à l’appel lancé la semaine dernière par les évêques maronites à propos notamment de la présence syrienne au Liban et estimé que ce texte constituait une «invitation sérieuse au dialogue». «Donner son opinion, même publiquement, au sujet du redéploiement de l’armée syrienne sœur, ne dénote pas une attitude hostile ou défiante envers quiconque», estime un communiqué du bureau exécutif du conseil, tout en admettant que «la prise de décision à ce sujet revient à l’État libanais». «Il s’agit, en fait, d’une invitation sérieuse au dialogue dans le but de corriger le déséquilibre et de réaliser la réforme, et cela afin de consolider la confiance entre les Libanais», ajoute le communiqué. «Toute lecture attentive (du texte de Bkerké) requiert qu’on souligne les aspects positifs, et non seulement négatifs, d’autant que l’appel des évêques maronites émane d’une instance qui est au-dessus de tout soupçon et dont les positions patriotiques solides sont reconnues», poursuit le conseil supérieur grec-catholique. «À nos yeux, cet appel est un prélude à un dialogue national sérieux, condition indispensable à l’unité nationale», souligne encore le communiqué. «Il est du droit des groupes de population et des leaderships d’exprimer leurs craintes, de signaler telle ou telle pratique non justifiée et de rechercher le mieux», ajoute le texte, critiquant par ailleurs la loi électorale qui «a créé une disparité flagrante dans le découpage des circonscriptions et noyé certains groupes au sein d’autres numériquement plus importants».