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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Rencontre à la Quarantaine avec une vingtaine de parlementaires nouvellement élus La Ligue maronite prône une collaboration étroite avec les députés de la communauté

«Lorsque les maronites se rassemblent, le Liban devient fort, son unité interne se renforce et la coexistence se consolide». C’est en ces termes que le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab, a entamé l’allocution qu’il a prononcée hier soir à l’occasion de la rencontre organisée par la Ligue en l’honneur des députés maronites élus lors du dernier scrutin législatif. Une rencontre qui a illustré d’une manière symbolique les efforts incessants déployés par le nouveau directoire de la Ligue maronite en vue de renforcer la présence politique chrétienne dans le pays et de contribuer à stimuler un dialogue national franc et en profondeur, dans le sillage des positions de principe définies par Bkerké. La réunion d’hier soir a eu lieu au siège de la Ligue, à la Quarantaine. Elle a groupé plus de vingt députés maronites, plusieurs évêques de la communauté, ainsi que de nombreuses personnalités et pôles d’influence, dont notamment Mme Solange Béchir Gemayel et Mme Sethrida Samir Geagea. Cette rencontre a permis aux responsables et aux membres des commissions de la Ligue de prendre langue avec les nouveaux députés maronites, sans compter les apartés entre les personnalités qui n’ont pas souvent l’occasion de se rencontrer, comme en témoigne la discussion amicale qu’ont eue à la fin de la réception Mme Sethrida Geagea et les députés Ghassan Achkar (PSNS) et Nader Succar, en présence du député élu du Kesrouan, Neematallah Abi Nasr. Dans son discours, le président de la Ligue a notamment annoncé que le comité exécutif qu’il préside s’emploie à mettre sur pied un centre d’études stratégiques qui se propose de seconder les députés maronites dans leur action au sein du Parlement. M. Chéhab a invité sur ce plan les parlementaires de la communauté à «collaborer avec l’appareil et les commissions de la Ligue maronite qui se placent entièrement à la disposition des députés pour leur fournir les études adéquates susceptibles de les aider dans l’examen des projets de loi transmis à la Chambre». «Nous espérons que cette rencontre débouchera sur une nouvelle méthodologie de travail entre vous et la Ligue, axée sur une action collective, rationnelle et ciblée, a notamment souligné M. Chéhab. Aujourd’hui plus que jamais les maronites ont besoin d’une telle approche, car ils ont suffisamment enduré du fait de certaines attitudes individualistes et de l’improvisation dans la prise de décisions engageant l’avenir du pays». Au plan politique, M. Chéhab a émis l’espoir que le nouveau Parlement œuvrera en vue de «poursuivre l’application de l’accord de Taëf, réaliser la réconciliation nationale, tourner la page de la guerre et former un gouvernement d’entente représentant toutes les fractions, capable de s’attaquer aux problèmes qui sont au centre du débat actuel, dont notamment le dossier des relations libano-syriennes». «Tous ces problèmes doivent être débattus dans un climat rationnel, franc et sincère, conformément à l’appel de l’Assemblée des évêques maronites que nous avons appuyé et qui constitue une base valable de dialogue», a conclu M. Chéhab. Prenant à son tour la parole, M. Neematallah Abi Nasr a dénoncé les attaques lancées contre le patriarcat maronite. «À chaque fois que le patriarcat maronite adopte des positions nationales de principe, il est la cible de campagnes de diffamation dont le but est d’étouffer les voix qui prônent la liberté, la souveraineté et l’indépendance», a notamment déclaré le député élu du Kesrouan. Après avoir rappelé que «les maronites ont constamment œuvré pour consolider les fondements d’une patrie qui soit le refuge de tous les opprimés d’Orient», M. Abi Nasr a souligné que les nouveaux députés collaboreront avec les associations libanaises, dont notamment la Ligue maronite, en vue d’atteindre, entre autres, les objectifs suivants : consolider les fondements d’une démocratie consensuelle et pluraliste ; amender la loi électorale ; accélérer le retour des déplacés ; restituer la nationalité libanaise aux émigrés et leur octroyer leurs droits politiques ; freiner l’émigration des jeunes ; élaborer une loi imposant des conditions très strictes pour l’octroi de la nationalité libanaise ; rendre caduc le décret n° 5247 sur les naturalisations, approuvé le 20 juin 1996.
«Lorsque les maronites se rassemblent, le Liban devient fort, son unité interne se renforce et la coexistence se consolide». C’est en ces termes que le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab, a entamé l’allocution qu’il a prononcée hier soir à l’occasion de la rencontre organisée par la Ligue en l’honneur des députés maronites élus lors du...