Social - Les établissements privés touchés de plein fouet par la crise Rentrée scolaire : 30% d'écolages impayés

Le cortège des victimes de la crise économique dans le pays s’allonge chaque jour un peu plus. Signe des temps : d’année en année, la rentrée scolaire s’annonce toujours plus difficile. Et les chiffres sont éloquents à cet égard : en moyenne, 30 à 35 % des écolages demeurent impayés dans les écoles privées. Au Liban-Nord, le budget de certains établissements accuse pour cette raison un déficit de plus de 50 %. Pis encore : au niveau du secteur public, le gouvernement a dû exempter les postulants aux écoles de l’État dont les parents, pris à la gorge, n’ont même plus les moyens de s’acquitter de la modique somme annuelle de 100 000 LL. Un autre problème vient se greffer à cette situation tragique : les parents ne peuvent transférer leurs enfants du privé au public sans avoir obtenu au préalable une attestation de l’établissement où l’élève était inscrit jusque-là. Or, là encore, il leur arrive de se heurter à une difficulté, l’école ne faisant pas toujours preuve de bonne volonté. Absence de solidarité ? Les responsables pédagogiques se défendent d’une telle accusation, la survie de leur établissement étant désormais en jeu. Entre- temps, le gouvernement s’empêtre dans des projets de solution présageant de problèmes encore plus graves.