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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Une obscure association francaise défie la communauté internationale Un avion atterrit à Bagdad en dépit de l'embargo(photo)

Une association française quasi inconnue a organisé hier vendredi le premier vol direct de passagers Paris-Bagdad, cherchant à rendre caduc dans les faits le sévère embargo de l’Onu imposé en 1990 à l’Irak. Une soixantaine de personnes dont des médecins et quelques sportifs étaient à bord de l’avion, un Boeing 737-800, qui a décollé de l’aéroport parisien de Roissy. L’avion est affrété à la compagnie française Euralair dans le cadre de cette opération Zéphyr organisée par l’Office français pour le développement de l’industrie et de la culture (OFDIC). L’objectif du voyage, qui doit durer trois jours, est de «désenclaver l’Irak en menant des actions humanitaires», a expliqué le secrétaire général de l’OFDIC, François Girard-Hautbout. Selon lui, les médecins, qui ont souhaité conserver l’anonymat, vont travailler auprès de confrères irakiens. Fondé en avril par MM. Girard-Hautbout et Philippe Brett, l’OFDIC est une association quasiment inconnue au discours patriotique. Ses dirigeants se disent «fidèles à la pensée du général de Gaulle» et de sa politique arabe. L’OFDIC entend «promouvoir le rayonnement culturel, politique et économique de la France et intervient dans des pays comme l’Iran, l’Algérie, la Libye, le Soudan et le Yémen. Son comité d’honneur regroupe des personnalités politiques et du monde économique, sportif et culturel», ont-ils ajouté. «Dans le domaine économique, l’OFDIC cherche à aider les entreprises françaises à pénétrer les marchés difficiles et, dans le domaine culturel, à promouvoir la langue française et des manifestations artistiques», a indiqué M. Girard-Hautbout. Insistant sur le caractère strictement humanitaire de l’opération Zéphyr, actuellement en cours, l’OFDIC affirme que cette action «a pour but d’amener en Irak, après la Tempête du désert, un souffle de vent doux et léger pour permettre au peuple irakien de retrouver sa place dans le concert des nations». La multiplication ces derniers mois des vols vers Bagdad, à caractère humanitaire ou non, rendent de plus en plus inopérant ce qui, pour de nombreux pays, est «un embargo de facto, sans existence juridique», imposé à l’Irak dans le cadre des résolutions de l’Onu. L’Italie avait ouvert la brèche au printemps. Un petit avion transportant un prêtre, un homme d’affaires et un parlementaire européen italiens s’était posé à Bagdad. D’autres vols de petits avions russes et allemands ont suivi. La France, comme la Russie et la Chine, affirme qu’aucune résolution n’interdit les vols de passagers vers l’Irak dès lors qu’ils ne comportent pas de transactions commerciales ou financières. Preuve du flou entourant l’interprétation des résolutions de l’Onu, l’avion français a décollé vendredi quelques heures seulement après avoir notifié ce vol au comité de sanctions de l’Onu, sans attendre un feu vert formel. Paris juge qu’une simple notification du vol est suffisante. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, qui président ce comité, estiment au contraire que tout vol à destination de l’Irak doit faire l’objet d’une autorisation du comité. Ce vol Paris-Bagdad, qui constitue une première en raison du nombre de passagers transportés, est aussi le premier vol organisé par une association française. Un groupement d’associations humanitaires françaises a annoncé jeudi son intention d’organiser vers le 29 septembre un vol civil Paris-Bagdad, avec quelque 150 personnalités européennes à bord.
Une association française quasi inconnue a organisé hier vendredi le premier vol direct de passagers Paris-Bagdad, cherchant à rendre caduc dans les faits le sévère embargo de l’Onu imposé en 1990 à l’Irak. Une soixantaine de personnes dont des médecins et quelques sportifs étaient à bord de l’avion, un Boeing 737-800, qui a décollé de l’aéroport parisien de...