N. Kassem : un communiqué inopportun

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah Naïm Kassem a qualifié d’«inopportun» le communiqué des évêques maronites publié mercredi dernier. Dans une interview accordée samedi à la Voix du Liban, il a notamment critiqué la coïncidence de l’appel des prélats avec les manifestations qui avaient eu lieu auparavant à Achrafieh et Mayfouq. Le responsable du parti islamiste a en outre estimé que «la guerre civile a pris fin grâce à la présence syrienne» dans le pays. Cheikh Kassem a indiqué en réponse à une question que les élections législatives ont été à l’origine de «nombreuses prises de position provoquant des dissensions confessionnelles». Revenant au communiqué de Bkerké, il a ajouté : «Nous n’avons vraiment pas besoin d’un climat remettant au goût du jour le vocabulaire guerrier». Et de poursuivre : «L’appel a ignoré les répercussions négatives de l’occupation israélienne. Il a braqué les feux sur la présence syrienne imputant à celle-ci une responsabilité qu’elle n’assume ni de près ni de loin». Selon cheikh Kassem, le dialogue évoqué à la fin du communiqué de Bkerké «doit se dérouler dans une ambiance sereine et calme et non à travers des positions prises a priori». Rejetant d’autre part la comparaison entre l’occupation israélienne et la présence syrienne, le secrétaire adjoint du Hezbollah a déclaré en réponse à une question : «Bkerké a effectivement répercuté l’opinion d’une frange déterminée de la population. Mais faut-il amplifier ce qu’on se murmure ou au contraire rectifier les idées de la base ?» s’est-il demandé. À la fin de son entretien radiodiffusé, cheikh Kassem a toutefois reconnu que «le prochain gouvernement devrait examiner la relation avec la Syrie en consolidant les aspects positifs, d’une part, et en traitant les aspects négatifs».