Chatila préconise la création d'un Sénat (photo)

Dans le cadre de ses visites aux personnalités politiques et religieuses à l’issue de son retour au Liban, le chef du Congrès populaire libanais Kamal Chatila a rencontré hier le Premier ministre Sélim Hoss et le mufti de la République cheikh Mohammed Rachid Kabbani. À sa sortie du Grand Sérail, M. Chatila a répondu aux questions des journalistes et déploré que «l’ancienne troïka, et surtout le régime du président Hraoui, aient opéré un véritable coup d’État contre l’accord de Taëf, contribuant ainsi à lui accorder diverses interprétations. Il est donc devenu nécessaire d’appeler à un congrès national sous l’égide du président de la République, pour redéfinir le sens réel de cet accord et le développer dans le sens des besoins et des revendications populaires. Dans notre programme national, nous prévoyons des prérogatives spécifiques à un Sénat, le recours au référendum et l’élection du président de la République au suffrage universel». Sur le plan de son exil forcé, il a affirmé que son retour au Liban a eu lieu sans aucune condition préalable à la reprise de ses activités politiques. Prié de donner son avis sur le récent communiqué du conseil des évêques maronites, M. Chatila a répondu qu’il n’en a pris connaissance que superficiellement et qu’il entre dans ses intentions de visiter le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir à qui le lie une vieille amitié. «Un dialogue sera alors établi car le patriarche est l’une des principales personnalités à avoir soutenu l’accord de Taëf ».