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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-ONU - Hoss reçoit le représentant du Pnud à Beyrouth La plainte libanaise à La Haye : rien de définitif encore

Le revers diplomatique qu’aura constitué le report sine die de la conférence des donateurs pour l’ex-zone occupée par Israël au Liban-Sud n’empêchera pas le Liban de poursuivre activement les préparatifs de la conférence des ONG donatrices qui se tiendra le 28 courant à Beyrouth. Le chef du gouvernement a rencontré hier à ce sujet M. Yves de San responsable du Programme de développement des Nations unies au Liban ( Pnud), avec lequel il a examiné certains détails de cette conférence. Toujours en ce qui concerne le contentieux du Liban-Sud, M. Hoss a présidé hier une réunion de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de dépôt d’une plainte contre Israël à la Cour internationale de La Haye. «Le report de la conférence des donateurs constitue une punition américaine contre le Liban en raison de ses positions nationales concernant la libération du Liban-Sud de l’occupant israélien», aurait affirmé M. Hoss, cité par le quotidien ach Charq al-Awsat basé à Londres. Toutefois, le Premier ministre devait démentir en soirée avoir tenu de tels propos. À la question de savoir si la conversation téléphonique tendue entre le chef de l’État Émile Lahoud et la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright, en juin, est à l’origine de ce report, M. Hoss a répondu : «Vous avez mis le doigt sur la plaie». Le président Lahoud avait rejeté en juin une demande expresse de Mme Albright pour l’envoi de l’armée à la frontière libano-israélienne, à la suite du retrait, le 24 mai, de l’armée israélienne au bout de vingt-deux ans d’occupation d’une bande frontalière au Liban-Sud. M. Hoss a annoncé dimanche, de retour de New York, le report sine die de la conférence des donateurs pour l’ex-zone occupée, qui devait se tenir le 9 octobre à Beyrouth, sans en préciser les raisons. Le 27 juillet, une réunion préparatoire au niveau des ambassadeurs de 38 pays et de représentants de 10 institutions financières internationales, s’était tenue à Beyrouth pour examiner l’octroi d’une aide financière. M. Hoss avait alors évalué les besoins urgents de l’ex-zone occupée à 260 millions de dollars et son développement sur cinq ans à 1,3 milliard de dollars. M. Hoss a en outre indiqué que la tension dans les relations libano-américaines est à l’origine du refus de Mme Albright de le recevoir en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’Onu, selon ach Charq al-Awsat. Défilé de députés Par ailleurs, le chef du gouvernement a présidé hier une réunion de travail consacrée à la plainte que le Liban entend déposer contre Israël à la Cour internationale de La Haye pour les dommages directs et indirects, aussi bien économiques que sociaux et humains infligés par ce pays au cours de vingt-deux années d’occupation. La réunion comprenait MM. Joseph Chaoul, ministre de la Justice, Sélim Ladki, secrétaire général du Conseil des ministres, Chucri Sader, président du service législation et consultation au ministère de la Justice, Béchara Matta (contentieux), Gilbert Aoun (consultation juridiques), Michel Tuéni, juriste, Naaman Khoury, économiste, ainsi que MM. Hicham Chaar, Yéhia Mahmassani, Fady Osta et Issam Sleiman, conseillers du ministre. Aucune décision précise n’a encore été prise au sujet de cette plainte, dont le principe a été retenu, mais dont l’exécution se heurte à des problèmes juridiques, notamment la nécessité d’une reconnaissance formelle par le Liban de l’État d’Israël. Notons par ailleurs que le chef du gouvernement a reçu hier le ministre des Finances Georges Corm, le directeur de la Sûreté de l’État le général Édouard Mansour ainsi que les députés Pierre Daccache, Riad Sarraf, Salah Haraké, Abdel Latif Zein, Antoine Haddad, Marwan Farès et Abdel Rahman Abdel Rahman. M. Farès a notamment soulevé la question du problème de la loi exemptant les élèves des écoles publiques des frais d’enregistrement. Selon M. Farès, l’intention du législateur était de les exempter non seulement de ces frais, qui s’élèvent à 10 000 LL, mais aussi du montant de la participation aux frais de laboratoire. Le chef du gouvernement a promis d’examiner cette question en Conseil des ministres. M. Farès s’est également élevé contre «le retour du langage de la guerre et l’organisation de rassemblements qui n’ont aucun rapport avec la paix civile et l’unité nationale».
Le revers diplomatique qu’aura constitué le report sine die de la conférence des donateurs pour l’ex-zone occupée par Israël au Liban-Sud n’empêchera pas le Liban de poursuivre activement les préparatifs de la conférence des ONG donatrices qui se tiendra le 28 courant à Beyrouth. Le chef du gouvernement a rencontré hier à ce sujet M. Yves de San responsable du Programme...