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Actualités - CHRONOLOGIE

Hobby-lecture Chérif Majdalani : la lecture n'est pas valorisée au Liban(photo)

Aucune mauvaise prédiction sur la lecture ne déstabilise Chérif Majdalani, chef du département des lettres et des sciences humaines à l’USJ : «À mon avis, elle se porte bien au Liban, assure-t-il. Elle n’a ni régressé ni augmenté, ce qui est déjà une bonne chose». Quant à l’avancée technologique, à savoir l’Internet tout d’abord, mais aussi l’arrivée prochaine sur le marché du livre électronique, elles le laissent serein : «Le lecteur authentique restera toujours attaché à l’objet physique qu’est le livre, mais cela n’empêche pas ce même lecteur de s’intéresser aux possibilités immenses de l’électronique». Cependant, il y a beaucoup à faire pour que le livre ne sombre pas dans l’oubli : «La lecture n’est pas valorisée, affirme-t-il. L’édition, en particulier celle qui concerne les ouvrages arabes, est peu attractive. Quant à l’enseignement, il est très archaïque : la littérature moderne et contemporaine est négligée, voire méconnue des élèves et des étudiants». Littérature métissée Le statut de l’écrivain, celui grâce auquel la lecture commence ? «Il n’en a pas dans cette région du monde, répond-il aussitôt. Contrairement à la France par exemple, où il est autant plébiscité qu’un acteur, il n’a aucune aura et ce depuis longtemps. Au Liban et dans le monde arabe, on a d’abord une profession et accessoirement on se consacre à l’écriture». Pourtant, la jeune garde s’impose et s’apprête à prendre la relève : «La littérature arabe et de langue française est de bonne qualité, assure Chérif Majdalani. Les romans des écrivains “métissés” installés en France sont prometteurs». En français comme en arabe, c’est le roman qui domine, après le règne de la poésie : «C’est une tendance mondiale, poursuit-il. La poésie est dorénavant à classer dans le genre “exotique”, qui ne fait plus partie des mœurs. Elle traîne depuis une quinzaine d’années une mauvaise réputation : celle d’être illisible». Quant à ses propres lectures, Chérif Majdalani n’hésite pas : c’est Marcel Proust. «Je le relis régulièrement, dit-il. À la Recherche du temps perdu est une leçon d’écriture : il évoque tous les aspects de l’homme, et chacun peut s’y reconnaître : une initiation à la vie, mais aussi une histoire faite d’enthousiasmes et de désenchantements». D.G. Marcel Proust, une leçon de vie.
Aucune mauvaise prédiction sur la lecture ne déstabilise Chérif Majdalani, chef du département des lettres et des sciences humaines à l’USJ : «À mon avis, elle se porte bien au Liban, assure-t-il. Elle n’a ni régressé ni augmenté, ce qui est déjà une bonne chose». Quant à l’avancée technologique, à savoir l’Internet tout d’abord, mais aussi l’arrivée...