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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Onu - Conférences des ONG le 21 septembre au Liban Réticences internationales pour la tenue en octobre de la conférence des pays donateurs

Le Liban s’est heurté à New York aux réticences des États-Unis et de plusieurs pays européens, pour la tenue prochaine de la conférence des pays donateurs, a déclaré hier, en marge des travaux de l’Assemblée générale ordinaire de l’Onu, le chef du gouvernement. C’est le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui en a informé M. Sélim Hoss par l’intermédiaire de son représentant, M. Terjé Roed-Larsen. M. Hoss a fait valoir qu’un report de la date prévue pour le congrès, durant le premier tiers du mois d’octobre prochain, risque de le retarder de plusieurs mois, et de prolonger d’autant l’état de privation des populations de la bande frontalière à qui les aides accordées doivent aller. Il a même exprimé sa crainte que la conférence ne soit tout à fait compromise. Le but de la conférence des pays donateurs, rappelle-t-on, est d’inciter la communauté internationale à soutenir le gouvernement dans l’exécution de projets visant à pallier les besoins urgents de l’ex-zone occupée par Israël. Ces besoins ont été évalués à 260 millions de dollars par une conférence préparatoire des pays donateurs, tenue au Liban au niveau des ambassadeurs, le 27 juillet dernier. Selon le chef du gouvernement, les motifs invoqués pour le report de la date sont liés pas les milieux concernés à la nécessité de la formation préalable d’un nouveau gouvernement au Liban. Le gouvernement sortant, estiment-ils, n’a plus matériellement le temps de s’occuper d’un tel dossier, et il est donc préférable de traiter directement avec le nouveau Cabinet, pour éviter d’éventuelles observations de la future équipe. À ces motifs, le chef du gouvernement aurait répondu qu’en cas de report, la tenue du congrès des pays donateurs risque d’être reportée de plusieurs mois, en raison de la proximité de l’échéance présidentielle américaine, et devra attendre l’entrée en fonctions officielle du nouveau président américain, qui ne se fera pas avant le 20 janvier. M. Hoss a souligné par ailleurs que ni les élections législatives ni la formation d’un nouveau gouvernement ne constituent à proprement parler des «surprises», et que le choix du premier tiers d’octobre comme date probable de la tenue de la conférence a été fait en connaissance de cause. Au cours d’un entretien avec la radio des Nations unies, M. Hoss a également fait part des incertitudes concernant non seulement la date, mais également le lieu de tenue de la réunion. On sait en effet que Beyrouth souhaite que la réunion se tienne au Liban, tandis que Paris souhaite sa tenue en France et continue d’agir en ce sens. Les ONG donatrices Pour sa part, l’émissaire spécial du secrétaire général de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, a annoncé, après avoir rencontré M. Hoss à New York, qu’une importante réunion des organisations non gouvernementales (ONG) engagées au Liban ou qui pourraient le faire au Liban-Sud, se tiendra le 21 septembre à Beyrouth. M. Roed-Larsen a répondu évasivement au sujet de la date de la conférence des pays donateurs, précisant que ceux-ci «font de leur mieux» pour répondre aux attentes du Liban. Pour sa part, M. Miguel Angel Moratinos, coordonnateur spécial de l’Union européenne pour le processus de paix, a déclaré après avoir été reçu par M. Hoss qu’il sera bientôt au Liban et qu’il assistera à la grande réunion des ONG donatrices. M. Hoss, qui a également rencontré hier les ministres des Affaires étrangères de la Russie, du Koweït et de la Norvège, reprend l’avion pour Beyrouth cet après-midi, et est attendu demain après-midi au Liban, via Paris.
Le Liban s’est heurté à New York aux réticences des États-Unis et de plusieurs pays européens, pour la tenue prochaine de la conférence des pays donateurs, a déclaré hier, en marge des travaux de l’Assemblée générale ordinaire de l’Onu, le chef du gouvernement. C’est le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui en a informé M. Sélim Hoss par...