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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Mikati expose la mission du futur gouvernement Lahoud ne pose de veto contre personne, assure Berry (photo)

Le président Émile Lahoud n’oppose de veto sur aucun nom et se tient à égale distance de tout le monde, a assuré le président de la Chambre sortante, M. Nabih Berry, au terme de son entretien hier avec le chef de l’État, le premier depuis les élections législatives. La vie politique a ainsi repris son cours et le président de la Chambre a renoué avec une tradition qu’il perpétue depuis des années – et qu’il avait cessé de suivre avant les élections – en se rendant, comme chaque mercredi, auprès du chef de l’État. L’entretien a duré plus que lors des précédentes rencontres et place de l’Étoile c’était l’effervescence. D’ailleurs, à son retour au Parlement, M. Berry n’a pas manqué de s’étonner de l’agitation qui y régnait et qui s’expliquait par le fait que plus de trente députés, nouveaux et anciens, l’attendaient impatiemment. Nombreux sont ceux qui voulaient prendre connaissance des résultats de l’entretien de Baabda et savoir ce que les deux pôles politiques ont pu se dire sur la formation du prochain gouvernement. Selon des sources parlementaires, MM. Lahoud et Berry ont procédé à une évaluation des résultats des législatives, ainsi que de la situation qui prévaut dans le pays avant d’évoquer l’étape future, qui sera notamment marquée par les consultations parlementaires qui doivent précéder la formation du nouveau gouvernement. Devant ses visiteurs, M. Berry a assuré que le chef de l’État ne pose aucun veto, faisant ainsi allusion aux informations selon lesquelles le général Lahoud serait opposé à la désignation de M. Rafic Hariri à la tête du nouveau gouvernement. Le président Lahoud, a poursuivi M. Berry, se tient à égale distance de tout le monde et il est soucieux de préserver le rôle des institutions. «Il sera le premier à s’y soumettre et le dernier à le contester», a-t-il fait valoir, toujours cité par ses visiteurs. Le chef du Parlement a en outre confié à ses interlocuteurs qu’il est sorti de Baabda avec une impression «complètement différente de celle qu’une certaine presse contribue à propager en parlant d’une confrontation politique qui n’existe pas», selon les mêmes sources. MM. Lahoud et Berry se sont en outre entendus sur la nécessité de mettre à profit la période qui sépare le pays des consultations parlementaires «pour préparer la nouvelle phase qui va être amorcée avec la formation d’un nouveau gouvernement». Cité toujours par ses visiteurs, le président de la Chambre s’est prononcé de nouveau en faveur d’un gouvernement politique «qui représente tous les courants à la Chambre et qui accorde la priorité aux deux dossiers économique et social». Avec Mikati M. Berry a reçu dans la journée plusieurs nouveaux députés dont le ministre des Travaux publics, M. Négib Mikati, qui vient d’être élu à l’un des sièges sunnites de Tripoli. Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme de l’entretien, M. Mikati a en quelque sorte présenté un programme d’action du nouveau gouvernement, en répondant aux questions de la presse. Au journaliste qui lui demandait indirectement s’il allait être désigné à la présidence du Conseil, il a répondu : «Celui qui sollicite une chose prématurément sera sanctionné et en sera privé». Selon lui, il est prématuré d’aborder la question des consultations parlementaires et de l’identité du nouveau chef du gouvernement. Il n’en demeure pas moins qu’il a mis l’accent, à l’instar de M. Berry, sur la nécessité de former un Cabinet politique. «Une telle équipe doit avoir pour mission principale de consolider le processus d’entente politique et nationale. Elle doit aussi être représentatrice de la majorité du peuple libanais». M. Mikati s’est longuement étendu sur la tâche de l’équipe à venir, estimant qu’«elle doit faire face à un double défi : politique et économique. Une des missions prioritaires du gouvernement sera de régler la crise socio-économique, de stimuler l’activité économique et d’améliorer la croissance». À la question de savoir s’il a élaboré un programme d’action exhaustif du moment qu’il est considéré comme étant l’un des candidats à la présidence du Conseil, il a répondu : «Il serait difficile d’établir un programme d’action juste parce que mon nom a été cité parmi ceux des candidats à la tête du gouvernement. Mais toute personne consciente des problèmes qui se posent dans le pays doit suivre le processus d’entente et tenter d’améliorer la situation économique. C’est une question fondamentale. Que personne ne songe que la crise qui secoue le pays sur ce plan peut être facilement réglée». M. Mikati a jugé tout aussi nécessaire la modernisation de l’administration. «Un plan établi noir sur blanc n’est pas nécessaire, a-t-il affirmé, pour qu’on ne nous accuse pas par la suite d’avoir déjà préparé le nôtre. Mais nous réfléchissons à tous les problèmes qui se posent et j’ai préparé les grandes lignes de mon action, avec la collaboration de mon équipe de travail, en tant que député, pour que je sois prêt à débattre de tous les sujets. En définitive, c’est le Parlement qui jugera la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement. Soit il l’approuvera, soit il la rejettera».
Le président Émile Lahoud n’oppose de veto sur aucun nom et se tient à égale distance de tout le monde, a assuré le président de la Chambre sortante, M. Nabih Berry, au terme de son entretien hier avec le chef de l’État, le premier depuis les élections législatives. La vie politique a ainsi repris son cours et le président de la Chambre a renoué avec une tradition...